INDÉPENDANCE POLITIQUE DU QUÉBEC 449

La déferlante médiatique du référendisme

À quoi bon cette obsession sur le processus plutôt que sur l’indépendance elle-même ?

Chronique de Bruno Deshaies

Ce sont des bâtisseurs, c'est-à-dire des fondateurs,
dont le Québec a véritablement besoin aujourd'hui
pour réaliser collectivement son avenir. Ainsi le passé pourra-t-il devenir un présent nouveau !» (Bruno Deshaies, 4 avril 2004)


Comment les Québécois et les Québécoises peuvent-ils entrevoir le Futur ? Ce serait donc la troisième période de notre histoire. Celle-là est cruciale, car elle vise la désannexion de la nation québécoise de la nation canadian afin d’accéder librement et collectivement au statut d’égalité de droits au plan de l’organisation mondiale internationale. Qu’est-ce à dire ?

Pour en arriver là, il faudrait que l’État du Québec, comme unité politique, jouisse pleinement du droit de

[a] posséder la maitrise des décisions à prendre et de leur exécution à son propre niveau national ;
[b] décider de se soumettre ou non aux décisions majoritaires absolument contraignantes aux instances internationales ;
[c] se réserver le droit d’exécuter ou de ne pas exécuter les « ordres » suggérés par la majorité internationale.

Cette troisième période des Canadiens-Français (Nouvelle-France, Canada, Québec) à laquelle nous faisions allusion dans notre chronique 447 pourrait se prolonger dans le temps si l’effort n’est pas fait de monter vers l’indépendance «en sachant ce que c’est que l’indépendance». Car il n’y aura probablement pas de périodes supplémentaires. (Cf. «Même si la "preuve" scientifique est impossible à faire, l’indépendance peut-elle être toujours théoriquement souhaitable en elle-même ?» (Cf. http://vigile.quebec/L-independance-politique-complete)

Pour répondre à cette question, il faut s’interroger sur les relations de voisinage, de juxtaposition, entre les nations, comme l’a fait Maurice Séguin. Les Québécois ont besoin de se questionner sérieusement sur la nature de l’accrochage superficiel et la notion de «défaite» fondamentale en ce qui concerne les affrontements nationaux. C’est la raison pour laquelle il a pu soutenir que «toute privation d’indépendance est synonyme d’oppression». Pourquoi ? Parce qu’il survient pour la nation annexée :

a) la perte de l’agir-par-soi,
b) le remplacement par un autre. (Cf. infra «Le concept de l’indépendance d’une collectivité.»)

C’est ce qui se passe dans le cas de la «défaite» fondamentale que les fédéralistes optimistes et les indépendantistes optimistes ne comprennent pas ou ne veulent pas admettre l’ampleur du désastre. Il n’y a plus de territoire réservé par la force militaire française à l’activité des seuls Canadiens. Désormais, leur territoire «national» est ouvert à une autre colonisation. Avec le Traité de Paris de 1763, c’est la naissance du Canada anglais, la fondation d’un deuxième Canada.

Le pari historique que le public québécois doit relever, avec l’impulsion des élites de la société québécoise, concerne à la fois les politiques, les intellectuels, les agents sociaux et économiques, les mouvements indépendantistes et, surtout, la grosse masse. Les citoyennes et les citoyens (sans distinction d’origines) ne sont pas que des électrices et des électeurs. À leur façon, tout ce monde, pris individuellement et sociétalement, a une certaine idée du futur du Québec. Or, l’éventail des réponses à ce défi NATIONAL est colossal. L’idéologie fédéraliste marqué au sceau de la «foi» fédéraliste se heurte à la «foi» indépendantiste et vice versa. Ce sont deux thèses qui s’opposent dans le champ politique. Selon que la situation historique est vue d’après l’optique indépendantiste ou l’optique fédéraliste, les conclusions sur le Futur sont inévitablement différentes. Qui a tort ou qui a raison relève d’un ensemble de normes ou de convictions particulières qui divisent le Québec. Il faut régler l’imbroglio en vue du bien commun et des obligations d'agir (par soi) collectivement et librement dans le monde.

Dans la vie de tous les jours, le débat prend des formes très variées en justice, en santé, en immigration, en environnement, en culture, en éducation, en travaux, publics et en transport, en enseignement et recherches universitaires en exploitation des ressources naturel, en organisation des villes et des régions, des zones rurales, de la langue…

Et en outre la langue, rappelle Michel Hébert du Journal de Montréal, je cite : «Il y a l’histoire aussi. Mais, la gauche uqàmisée a laminé les identitaires; le passé est peut-être glorieux, il est démodé. À preuve, la commémoration des patriotes de 1837...» (27 mais 2016).

Pour sa part, Claude Castonguay, «exhorte [les péquistes], selon le point de vue de Michel Hébert, à tenir un référendum dès la toute première année de leur retour au pouvoir. Ce qu’il suggère, c’est une aide référendaire à mourir...» (Cf. référence à Michel Hébert supra.)

Le plaidoyer de Castonguay demeure dans la lignée réductrice de la Révolution tranquille et de l’argumentaire fédéraliste traditionnel et optimiste sur les avantages du fédéralisme. Laquelle idéologie les indépendantistes optimistes entérinent inconsidérément en croyant faire tout passer par le développement social, culturel surtout, car l’horizon est bloqué. Ce vieux débat éculé du premier référendum revient encore à la surface même après la Commission Bélanger-Campeau et après les autres peurs au deuxième référendum. Il serait bon de rappeler ici le point de vue de l’économiste Pierre Harvey, en 1975, sur «Le pain, le beurre et… l’indépendance.» (Dans «Maintenant L’Indépendance Bientôt ! » Le Jour, 24-12-1975. Cahier 3. (Version intégrale ICI : http://vigile.quebec/Souverainete-ou-et-batir-un-pays)

Il faut aller encore plus loin dans notre raisonnent indépendantiste. Au cours des années 1950, l’École historique de Montréal composée des historiens Michel Brunet, Guy Frégault et Maurice Séguin ont amorcé un changement majeur dans l’interprétation de l’histoire canadienne traditionnelle au Québec et au Canada.

Il y a 60 ans, le 8 juin 1956,

à l’occasion du «Symposium sur le canadianism» proposé par la Canadian Historical Association/Société historique du Canada, le professeur Maurice Séguin est venu présenter son analyse sur

«LA NOTION D’INDÉPENDANCE
DANS L’HISTOIRE DU CANADA».

La première partie de sa communication a porté essentiellement sur

10.1 LE CONCEPT DE L’INDÉPENDANCE D’UNE COLLECTIVITÉ.

[Il faut noter préalablement que cette présentation devrait être vue sous l’angle de «La nation indépendante et les relations de juxtaposition». Il faut savoir aussi qu’il analyse dans Les Normes au Chapitre troisième : division 5 «Le rôle considérable de l’État pour une nation souveraine». Par conséquent, l’agir (par soi) requiert «le rôle imposant de l’État pour réglementer, soutenir, corriger, défendre la vie collective nationale» si tel «est le substratum de la vie d’une collectivité» (infra 10.1.2).]

10.1.1 TENIR COMPTE DES AUTRES, MAIS AGIR PAR SOI-MÊME :

• Indépendance n’est pas synonyme d’agir sans les autres,
• L’essence même de l’indépendance c’est d'agir (par soi-même).

10.1.2 L’AUTO-DÉTERMINATION : LE BIEN SUPRÊME ;
SON ABSENCE : UN MAL RADICAL.

• L’agir (par soi) est le substratum de la vie d’une collectivité.
• Toute privation d’indépendance est synonyme d’oppression.

10.1.3 L’INDÉPENDANCE À DEUX EST UNE IMPOSSIBILITÉ
SUR UN MÊME TERRITOIRE.
[Soit la thèse de l’indépendance à une seule nation.]

• Impossible de posséder chacun sa propre indépendance;
• Impossible de posséder en commun une même indépendance.

10.1.4 ÊTRE ANNEXÉ À UN PEUPLE INDÉPENDANT N'EST PAS ÊTRE INDÉPENDANT.

• Pas même être BIEN annexé. [Oppose la thèse de l’annexion canadienne-française qui conduit à la «minorisation».]

10.1.5 L’ANNEXION ENGENDRE LA MÉDIOCRITÉ GÉNÉRALE COLLECTIVE:

[Le mot médiocrité est pris dans le sens d’une insuffisance de qualité et de moyens pour la nation annexée.]

• Un milieu provincial. [Par opposition à fédéral – et encore plus dans un régime très centralisé.]

• Une culture anémique. [Car collectivement incomplète à cause du remplacement par l’État fédéral.]

• «Un peuple annexé n’est pas intéressant». [En 1965-1966, M. Séguin a supprimé cet aspect de l’annexion.]

10.1.6 VIVRE ou MOURIR – ou bien VÉGÉTER:

• Indépendance ; [Nation au sens sociologique qui maîtrise comme majorité l’État souverain.]

• Assimilation totale ; [Disparition complète de tout sentiment comme formant une nation distincte.]

• Annexion – survivance. [La nation annexée subit des privations qui limitent sa liberté collective.]

NOTE.– Il s’agit du Chapitre dixième dans Les Normes. Une approche universelle de la Grande histoire. Une édition intégrale et inédite élaborée par Bruno Deshaies © 2015. La Presse a publié, le 9 juin 1956, par une personne anonyme, le compte rendu de cette communication sous le titre : «Le "canadianisme", une chimère, une réalité ou une grave équivoque ?», p. 41 et 68.

Cette thèse braque la lumière sur les fondements de l’indépendance d’une nation. Le concept tel qu’il est expliqué doit être appliqué à l’histoire du Québec et du Canada. Sur cette base, il devient impossible de se contenter d’un recul d’une quarantaine d’années et, encore moins, que de l’activisme politique ici et maintenant. Les indépendantistes ont besoin de voir encore plus loin dans le passé hormis les commémorations usuelles de mémoire.

Le passé national des Québécois-Français est celui des Canadiens français de la Royal Proclamation of Quebec : il remonte préalablement à la colonisation française de la Nouvelle-France, donc du Canada de la vallée du Saint-Laurent jusqu’aux Grands lacs – cette partie essentielle de la «Colonie française» (par opposition aux «Colonies anglaises» au Sud. Par conséquent, cette Colonie française avait besoin de sa «Métropole» naturelle pour se développer et grandir sous le régime de Paris. Sans vouloir glorifier nécessairement le passé, l’historien Maurice Séguin a pu écrire sur cette Nouvelle-France ceci : «Aussi longtemps que les Canadiens conservent, dans l’Empire français, leur autonomie coloniale sur un territoire réservé, protégé, il leur est possible de devenir une nation, un État français à côté d’une ou de plusieurs nations anglaises en Amérique du Nord.» (Dans Les Normes, Chapitre septième : «Avant1760 : un seul Canada». En 1973, il précisa : «Avant 1760 : un Canada».)

Pour cette histoire, les indépendantistes doivent se répéter ces paroles de De Gaulle à Dunkerque: «Je parle. Il le faut bien.» Le public veut le savoir. Il faut le lui dire ouvertement, sincèrement et majestueusement. Le temps présent est fait pour le Québec de tout ce passé. Les immigrants d’hier et d’aujourd’hui doivent en prendre conscience tout comme toutes les autres communautés. Le passé est aussi notre présent malgré de nombreuses transformations.

Le chef péquiste, homme ou femme, doit faire preuve de vision. Il doit être un bâtisseur, c’est-à-dire un fondateur. Il doit transcender. C’est par sa voix mais surtout la voie indépendantiste que ce fondateur doit inspirer et stimuler le public du Québec. Un meneur d’idées fortes qui s’accrochent aux fondements de l’indépendance POLITIQUE du Québec.

Où en sommes-nous en ce moment ?

La problématique réductrice du débat référendaire nous détourne de la compréhension de l’optique indépendantiste contre le fédéralisme sans compter de beaucoup d’autres discussions sur le mondialisme et même la démocratie et la souveraineté, l’environnement et, surtout, le social qui est le sac de nœuds de la solution indépendantiste de «la gauche uqàmisée» et du «Portrait de générations» que l’on retrouve dans La Presse.

Les candidats dans la course à la chefferie du Parti québécois auraient intérêt à consulter les commentaires que soulèvent dans l’opinion publique les documents que nous signalons ci-dessous.

Portrait de générations.
Quatre archétypes : 1. Les individualistes 2. Les néo-trads 3. Le nouveau Québec Inc. 4. les souverainistes progressistes. Faites votre analyse dans l’oprtique indépendantiste.

• [Le partenariat transpacifique.->http://vigile.quebec/Le-partenariat-transpacifique] Bernard Landry, Chronique du 4 mai 2016.
Il faut lire les 22 commentaires qui accompagnent cette chronique. Analyser tous ces commentaires dans l’optique indépendantiste.

Nations et Globalisation.
Jacques Saphir, 30 avril 2016
Texte devant faire partie d’un dossier sur la place des États dans le processus de globalisation.
«Cette confiscation de la liberté et de la démocratie est désormais bien réelle.» Comment appliquer cette idée pour les Québécois ?

Ajoutons un autre échantillon de la déferlante…

Journal de Montréal, 8 juin 2016

-* MICHEL HÉBERT
Mercredi, 8 juin 2016 05:00MISE à JOUR Mercredi, 8 juin 2016 05:00
Proposé la semaine dernière par Nicolas Marceau et cie, un référendum invitant les Québécois à se prononcer simultanément sur l’indépendance et sur le fédéralisme renouvelé ne vise pas la conclusion d’une entente constitutionnelle avec Ottawa. Au contraire.
http://www.journaldequebec.com/2016/06/08/miser-sur-lechec
La bulle péquiste

-* J.-JACQUES SAMSON
Mercredi, 8 juin 2016 05:00MISE à JOUR Mercredi, 8 juin 2016 05:00
La course à la direction du Parti québécois ne lève pas et ce n’est pas faute de couverture médiatique. Celle-ci est souvent même disproportionnée.
http://www.journaldequebec.com/2016/06/08/la-bulle-pequiste

-* CHARLES LECAVALIER
Actualité POLITIQUE
Le PQ court à sa perte avec un référendum, estime Lisée
Mardi, 7 juin 2016 13:49MISE à JOUR Mardi, 7 juin 2016 13:49
Le Parti québécois court à sa perte s’il propose un référendum lors des prochaines élections, estime Jean-François Lisée.
http://www.journaldequebec.com/2016/06/07/le-pq-court-a-sa-perte-avec-un-referendum-estime-lisee

-* MICHEL BEAUMONT
Commentaires - Opinion
Pierre Céré, rien de nouveau !
M. Céré sort-il d’un coma politique?
Je l’avais écrit le lendemain des élections du 7 avril 2014. La défaite de Mme Marois et du PQ fut irréfutablement la preuve qu’une sérieuse prise de conscience d’un PQ suranné était inévitable sans quoi l’implosion guettait ce parti, cela détonnait!
http://www.journaldemontreal.com/2016/06/07/courrier-des-lecteurs-du-8-juin-2016
http://vigile.quebec/Pierre-Cere-rien-de-nouveau

Imaginer maintenant tout ce qui pourra se dire d’ici le mois d’octobre prochain.

Le temps est venu d’exiger des candidats (hommes et femmes) dans cette course pour occuper le poste de Chef du Parti québécois de nous faire part de leur connaissance de notre histoire collective, ce passé qui nous a conduits collectivement dans un statut de nation annexée sous un régime politique d’union fédérale très centralisée qui maintient «le Québec comme une province comme les autres». Les débats sur les thèmes ci-devant mentionnés dans les journaux pourraient leur faire comprendre qu’ils souffrent tous et toutes d’angélisme politique.

Il n’est pas défendu de parler de l’article 91 de la constitution canadienne et des conséquences directes sur la société québécoise ainsi que des limites imposées à notre gouvernement provincial, partant à la souveraineté démocratique de la nation québécoise. Le public québécois désire être instruit concrètement selon l’optique indépendantiste sur son statut politique réel et des conséquences de son annexion dans le système fédéral canadian.

Dites-nous franchement ce que vous savez de ce qui s’est réellement passé. Faites appel à la Grande histoire. Si vous croyez à l’indépendance, dites-le nous clairement. Le public jugera selon votre performance et non selon les sondages. Enfin, le public aura été respecté et la souveraineté populaire pourrait s’exprimer en connaissance de cause. L’objectivité, la sincérité, le respect de la vérité valent plus que les stratagèmes alambiqués du référendum.

Les candidates et les candidats dans cette course devront apprendre à ne pas en demeurer au ras des pâquerettes. Donnez-nous dans un discours bien senti votre vision d’être un Québec indépendant au lieu d’un gouvernement provincial ad vitam aeternam. Mettez fin à la confusion qui traîne dans le paysage de votre parti depuis son origine au sujet du premier article de votre programme.

Ouvrez les portes sur le concept de l’indépendance avec sincérité. Cessez de jouer au chat et à la souris. Partagez votre enthousiasme et votre souci de rendre possible la liberté collective nationale aux Québécoises et Québécois.

Découvrez un nouveau vocabulaire pour dire la vérité. Foncez jusqu’au bout ! Faites le pari que le public vous comprendra et que la souveraineté populaire vous appuiera.

Bonne chance !

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Bruno Deshaies209 articles

  • 301 341

BRUNO DESHAIES est né à Montréal. Il est marié et père de trois enfants. Il a demeuré à Québec de nombreuses années, puis il est revenu à Montréal en 2002. Il continue à publier sa chronique sur le site Internet Vigile.net. Il est un spécialiste de la pensée de Maurice Séguin. Vous trouverez son cours sur Les Normes (1961-1962) à l’adresse Internet qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 (N. B. Exceptionnellement, la numéro 5 est à l’adresse suivante : http://www.vigile.net/Les-Normes-en-histoire, la16 à l’adresse qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-15-20,18580 ) et les quatre chroniques supplémentaires : 21 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique 22 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19364 23 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19509 24 et fin http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19636 ainsi que son Histoire des deux Canadas (1961-62) : Le PREMIER CANADA http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-1-5 et le DEUXIÈME CANADA : http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-1-29 et un supplément http://www.vigile.net/Le-Canada-actuel-30

REM. : Pour toutes les chroniques numérotées mentionnées supra ainsi : 1-20, 1-5 et 1-29, il suffit de modifier le chiffre 1 par un autre chiffre, par ex. 2, 3, 4, pour qu’elles deviennent 2-20 ou 3-5 ou 4-29, etc. selon le nombre de chroniques jusqu’à la limite de chaque série. Il est obligatoire d’effectuer le changement directement sur l’adresse qui se trouve dans la fenêtre où l’hyperlien apparaît dans l’Internet. Par exemple : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 Vous devez vous rendre d’abord à la première adresse dans l’Internet (1-20). Ensuite, dans la fenêtre d’adresse Internet, vous modifier directement le chiffre pour accéder à une autre chronique, ainsi http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-10-29 La chronique devient (10-29).

Vous pouvez aussi consulter une série de chroniques consacrée à l’enseignement de l’histoire au Québec. Il suffit de se rendre à l’INDEX 1999 à 2004 : http://www.archives.vigile.net/ds-deshaies/index2.html Voir dans liste les chroniques numérotées 90, 128, 130, 155, 158, 160, 176 à 188, 191, 192 et « Le passé devient notre présent » sur la page d’appel de l’INDEX des chroniques de Bruno Deshaies (col. de gauche).

Finalement, il y a une série intitulée « POSITION ». Voir les chroniques numérotées 101, 104, 108 À 111, 119, 132 à 135, 152, 154, 159, 161, 163, 166 et 167.





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2 commentaires

  • Bruno Deshaies Répondre

    10 juin 2016

    «La soif de savoir du public pourrait revenir rapidement.» (Marcel Haché)
    En effet, je crois comme vous que le public s’attend à beaucoup plus que des discours insipides sur le contenu de l’indépendance qui se résument à un processus. Les professionnels de la politique, dont entre autres les péquistes, ont un examen de conscience à faire. Le vivre entre-soi a assez duré. Les péquistes comme tous les autres politiques doivent sortir de l’ornière qui les empêche de comprendre l’histoire nationale que nous vivons.
    J’aimerais compléter le dossier proposé dans cette chronique par une autre chronique du mois de novembre 2014.
    Bruno Deshaies, «Le devoir d’histoire : pourquoi pas ?» Chronique 423, dimanche 23 novembre 2014. 617 visites + 5 messages
    À mon avis, il faut secouer l’élite intellectuelle québécoise ainsi que nos professionnels de la politique d’oser entreprendre franchement le combat dans l’optique indépendantiste.
    Voici un extrait de la chronique de 2014.
    Le DEVOIR d’HISTOIRE s’impose.
    Par conséquent, il faut d’abord convaincre la population québécoise. Pour cela, la question du QUI est capitale, car le message doit s’adresser à toutes les Québécoises et tous les Québécois. Ici le devoir d’histoire s’impose. Il faut comprendre cette «fabrique» de l’unité canadienne pour apprendre à s’en libérer collectivement. Pour ce faire, l’histoire de la nation québécoise doit être considérée dans son intégralité et non sur une suite d’événements choisis afin d’alimenter seulement une mémoire historique qui nous fait perdre l’essentiel d’un drame collectif, celui d’une nation annexée. Il faut agir sur les concepts de l’indépendance et non sur le devoir de mémoire qui alimente le projet idéologique de l’unité canadienne. Être indépendantiste, c’est penser autrement.
    Les indépendantistes doivent être en état d’alerte.
    ***
    Quand vous aurez lu ou relu cette chronique, vous verrez à quelle vitesse fonctionne les défenseurs du canadianism. Seul le devoir d’histoire peut contrecarrer la propagande subliminal des «concours» de mémoire.
    2016-06-10 10:41

  • Marcel Haché Répondre

    9 juin 2016

    Très bon texte, Bruno Deshaies. Si cela se pouvait, cela devrait être une lecture obligatoire pour tous les candidats à la chefferie du P.Q. Cela ne ferait pas de mal non plus que les militants ici-maintenant d’O.N. le lisent itou…
    « Le public québécois désire être instruit concrètement selon l’optique indépendantiste sur son statut politique réel et des conséquences de son annexion dans le système fédéral canadian. » Bruno Deshaies.
    Je crois cela volontiers itou, Bruno Deshaies, cependant pourtant que je ne suis pas un « optimiste ».
    Si même René Lévesque revenait en 2016, il ne pourrait plus satisfaire à la soif du public avec une émission comme « Point de Mire », il lui faudrait être plutôt, (et de toute nécessité), au Pouvoir pour être écouté. La soif de savoir du public pourrait revenir rapidement.
    Je suis étonné que la nouvelle génération d’indépendantistes, en particulier la génération si capable de brasser des 25-45 ans, je suis étonné que cette génération ne se rallie pas en masse derrière Jean François Lisée pour Nous débarrasser de la gang à Couillard en tout premier lieu, afin de pouvoir ensuite étancher la soif du public.