La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) estime que les réponses fournies par Enbridge quant à ses préoccupations vis-à-vis de deux conditions du projet d’inversion du flux de l’oléoduc 9B sont « incomplètes ».
Dans une lettre de quatre pages datée du 21 novembre, l’organisme regroupant 82 villes estime que ses questions sur les conditions 18 et 20 demeurent « toujours sans réponse ».
Il s’agit des conditions concernant le franchissement des cours d’eau de l’oléoduc — qui traverse entre autres la rivière des Mille-Îles, la rivière des Prairies et celle des Outaouais — ainsi que des plans de mesure d’urgence. « Certaines questions que nous vous adressions […] restent toujours sans réponse ou nous semblent incomplètes », écrit le responsable de ce dossier à la CMM, Michel Rochefort.
Dans sa missive, la CMM estime entre autres qu’Enbridge ne fournit « aucune nouvelle donnée » en ce qui a trait aux cours d’eau traversés ainsi qu’à la cartographie des zones sensibles.
« La Communauté demande de rendre publiques les études réalisées en ce qui a trait à la dispersion des produits en cas d’incident ainsi que les cartes des zones sujettes à des graves conséquences », est-il écrit dans la lettre.
Au cours d’un entretien téléphonique, un porte-parole d’Enbridge, Éric Prud’Homme, a réitéré qu’à son avis, le projet d’inversion répondait aux exigences de l’Office national de l’énergie, ce qui n’empêchera pas la tenue de rencontres avec la CMM. « Une fois que de nouveaux documents seront déposés, on parle de documents concernant le plan d’urgence, […] ça serait le temps d’une rencontre où l’on pourrait partager des documents de façon confidentielle », a-t-il dit.
Le porte-parole d’Enbridge n’a toutefois pas été en mesure de dire quand aurait lieu cette rencontre entre la CMM et l’entreprise.
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