Selon une source au sein du Mouvement 5 Etoiles, dont le chef est vice-président du Conseil des ministres, l'Italie aurait empêché une déclaration commune de l'UE visant à reconnaître l'opposant Juan Guaido président «légitime» du Venezuela.
Rome a-t-il fait dérailler une déclaration de l’Union européenne (UE), censée reconnaître Juan Guaido comme dirigeant par intérim du Venezuela si le président Nicolas Maduro n'organisait pas des élections présidentielles anticipées ?
C'est ce qu'une source au sein du Mouvement 5 étoiles, parti dirigé Luigi Di Maio, l'un des deux vice-présidents du Conseil des ministres et ministre du Développement économique, du travail et des politiques sociales, a fait savoir à RT.
Selon cette même source, l'Italie aurait annoncé son veto lors d'une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l'UE qui s'est tenue le 31 janvier en Roumanie. A travers cette déclaration, qui devait être prononcée par le chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, l'UE reconnaissait Juan Guaido comme président par intérim si des élections présidentielles anticipées n'étaient pas organisées.
Ce 4 février, des sources diplomatiques ont affirmé à l'agence de presse Reuters que l'Italie s'était opposée ce même jour à une déclaration commune de l'Union européenne visant à reconnaître Juan Guaido comme «président par intérim».
Le Parlement européen a été le premier organe européen à reconnaître l'opposant «en tant que seul président par intérim légitime du pays jusqu'à ce que de nouvelles élections présidentielles libres, transparentes et crédibles puissent être convoquées pour rétablir la démocratie».
Il avait exhorté l'UE à faire de même, mais ses efforts ont été suspendus en raison de discordes internes. Ce 4 février, plusieurs pays européens, dont le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, l’Espagne ou encore l’Autriche ont finalement reconnu – séparément – Juan Guaido en tant que président par intérim (ou président «en charge» dans le cas de la France) du Venezuela.
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