Depuis un peu plus d’un an, on parle beaucoup de l’extrême droite au Québec. On se fait des peurs avec elle, même si elle se réduit pour l’essentiel à une collection de groupuscules composés de gueulards mal socialisés.
Violence
Étrangement, on parle bien moins de sa petite sœur, l’extrême gauche, ou alors, on en parle avec tendresse et sympathie. Alors que l’extrême droite serait composée de malabars malodorants, l’extrême gauche serait composée d’idéalistes emportés, tellement révoltés par l’injustice qu’ils basculeraient dans une violence toujours compréhensible, et même excusable.
Par exemple, on ne présente pas son héros Jaggi Singh comme un voyou, un enragé et un fanatique, mais comme un héros digne d’admiration.
Mais il faut écouter le discours de l’extrême gauche pour mieux comprendre sa vision du monde. On le sait, elle prétend lutter contre le racisme. Mais ce qu’on sait moins, c’est qu’elle appelle racisme la simple défense de l’identité nationale ou le désir de faire respecter les frontières. D’ailleurs, elle rêve de les abattre. Celui qui n’accueille pas avec la fanfare les colonnes de migrants illégaux qui traversent le chemin Roxham est rangé dans le camp des racistes, au pire, et des ignorants, au mieux.
Elle n’hésite pas, d’ailleurs, à tenir un discours haineux à l’endroit des nationalistes, encore une fois sans qu’on ne le lui reproche. En d’autres mots, l’extrême gauche hystérise notre vie politique en laissant croire que notre société ferait preuve d’inhumanité en essayant de demeurer qui elle est.
Antidémocratique
Plus encore, l’extrême gauche bénéficie de la complaisance de certains médias et de nombreux intellectuels. On lui colle de belles étiquettes : « antiraciste », « antifasciste », « pro-réfugiés », et ainsi de suite. On donne ainsi un vernis de noblesse à une mouvance profondément antidémocratique qui se croit tout permis, puisqu’elle pense avoir le monopole de la vertu.
Il serait bien que nous lui tenions tête aussi fermement qu’on tient tête à l’extrême droite.