Dès son arrivée au pouvoir en 2018, François Legault s’est engagé formellement à faire de l’éducation la priorité de ses priorités. Or depuis ce temps, hormis la création des maternelles 4 ans, les « temples du savoir » ne cessent de se dégénérer: pénurie d’enseignants qualifiés et de personnel spécialisé, écoles en désuétude, expansion des phénomènes de violence entre élèves et entre élèves et personnel enseignant ne sont que quelques manifestations d’une école en mal d’amour au Québec.
Placés devant un scénario aussi démobilisant, les candidats intéressés à une carrière en éducation hésitent à se lancer dans un tel cafouillis. L’attractivité pour la profession d’enseignant est fortement ébranlée si bien que plusieurs enseignants abandonnent le navire après quelques années de vains efforts pour redresser la barre. De surcroît, s’ajoute à ce climat anti-productif, la démission de certains parents envers la préséance de l’éducation de leur(s) enfant(s) aux valeurs inhérentes à leur sain développement en société, notamment le respect envers l’autre. Or le tandem parents-école incarne systématiquement la clef de voûte essentielle au développement sociétal des jeunes sans lequel le personnel scolaire sera appelé à compenser cette lacune au détriment de l’objectif premier de leur profession, à savoir la communication des connaissances.
Par ailleurs, il faut saluer les initiatives du ministère de l’Éducation, via son ministre Bernard Drainville, concernant l’interdiction du cellulaire à l’école, une mesure orientée vers la nécessaire socialisation des jeunes. En ce qui a trait au vouvoiement obligatoire envers le personnel scolaire, j’émets certaines réserves sur le caractère obligatoire de cette directive compte tenu que le véritable respect ne s’impose pas par un règlement mais qu’il s’acquiert par l’exemplarité.
L’éducation constitue la pierre angulaire du sain développement d’une société évoluée. Elle a besoin d’un climat propice à cette évolution sans lequel elle est vouée à l’échec. De ce fait, le rôle de l’État est capital en ce sens qu’il est le catalyseur qui permettra d’offrir les conditions maximales aux divers intervenants pour jouer pleinement leur rôle de communicateur de connaissances et de valeurs inhérentes à l’évolution de toute société dite civilisée. En bref, il est devenu impérieux de redonner à l’école ses lettres de noblesse pour le plus grand épanouissement de nos adultes de demain.
Henri Marineau Québec,
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