Depuis des semaines, le premier ministre, le ministre des Finances et le gouverneur de la Banque du Canada pressent les dirigeants de l'Union européenne de prendre des mesures énergiques pour régler les problèmes qui menacent la zone euro et, par ricochet, l'économie mondiale.
De discours en déclaration, leur ton monte. «Pour dire les choses franchement, la réaction de l'Europe depuis un an a été décevante, a dit M. Flaherty cette semaine. Qu'est-ce que ça va prendre pour que l'Europe agisse avec détermination et mette un terme à cette crise une fois pour toutes?»
MM. Harper et Flaherty ont à plusieurs reprises invité les Européens à suivre l'exemple du Canada en ce qui a trait à la maîtrise des finances publiques.
«Les Européens peuvent facilement se permettre de prendre les mesures nécessaires, a constaté pour sa part Mark Carney. Ce n'est pas une question de moyens, mais de volonté politique, de timing, de détermination.»
Il est étonnant qu'aucun élu européen n'ait remis à leur place ces donneurs de leçons canadiens. Car s'il est vrai que le Canada s'est particulièrement bien tiré d'affaire pendant la crise de 2008-2009, le mérite n'en revient pas au gouvernement Harper. Quant au gouverneur Carney, un bureaucrate, on s'étonne de le voir jauger la volonté politique des élus européens.
Si le Canada a été frappé moins durement et s'est vite sorti de la crise, c'est que ses banques avaient pris moins de risques et étaient mieux capitalisées. Une question de réglementation et de culture, rien à voir avec l'actuel gouvernement. Le pays a aussi profité de finances publiques en ordre; c'est le résultat de l'introduction de la TPS (sous Brian Mulroney) et des dures compressions des années 90 (sous Jean Chrétien).
Enfin, l'économie canadienne a vite repris du poil de la bête quand les prix des matières premières ont explosé; à notre connaissance, l'abondance des ressources naturelles au Canada ne date pas de l'arrivée au pouvoir des conservateurs de M. Harper.
Comme la planète entière, le Canada a tout intérêt à ce que l'Union européenne trouve rapidement une solution à ses problèmes et a le droit d'exprimer ses préoccupations à cet égard. Toutefois, le gouvernement canadien devrait admettre que les élus européens sont aux prises avec une situation financière et surtout politique extrêmement complexe.
Dans la mesure où le Canada peut jouer un rôle utile dans cette affaire, il ferait mieux d'offrir ses encouragements et son soutien.
De toute façon, les dirigeants de l'UE n'ont pas besoin des Canadiens pour comprendre l'urgence de la situation. Ainsi, hier, le président français Nicolas Sarkozy a déclaré que l'avenir de l'Union européenne se jouera au cours des prochaines semaines: «Ceux qui détruiront l'Europe et l'euro porteront la responsabilité de la résurgence de conflits et d'oppositions sur notre continent.»
Quelque chose à ajouter, M. Flaherty?
L'arrogance canadienne
les dirigeants de l'UE n'ont pas besoin des Canadiens pour comprendre l'urgence de la situation
Constater l'arrogance canadian, c'est bien; en expliquer les motivations eut été beaucoup mieux! Pourquoi Harper se fait-il le petit roquet d'Obama dans cette affaire?
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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