«Je m’en câlisse!»

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Le « je m'en foutisme » québécois : une vraie plaie sociale

Je marchais samedi rue Sainte-Catherine en direction du cinéma Impérial afin d’assister à l’hommage national rendu à Lise Payette, dont la contribution à l’avancement de notre société a marqué l’époque. Lise Payette a écrit qu’elle mourrait indépendantiste tout en annonçant la disparition du peuple qu’elle incarnait à sa manière si talentueuse.


Mon regard fut attiré par la vitrine d’un magasin de souvenirs où les oursons sont revêtus d’un chandail aux couleurs du drapeau canadien ou québécois. C’est ainsi que mon œil fut capté par une plaque minéralogique, copie de celles de nos voitures. Il était inscrit en haut le mot « Québec » et en bas « Je me souviens » et, au milieu, la phrase en tête de cette chronique, et que je n’ose récrire tant la grossièreté et, hélas, la vérité crue des mots m’ont sauté à la figure.


Dans la fange


Donc, les Québécois qui achètent cette plaque pour l’installer sur le parechoc avant de leur voiture affirment ainsi leur désengagement d’être Québécois.


Ce n’est qu’une infime frange des Québécois, dira-t-on, mais cette frange vit dans la fange en méprisant l’attachement émotionnel et historique au Québec.


Ce sont de fieffés impuissants qui déblatèrent souvent sur les réseaux sociaux. Ces plaignards permanents, souvent flemmards, qui profitent des avantages sociaux.


Quelle tristesse ! Ces plaques remplaceront, on le suppose, celles des rigolos ou des sincères qui paraient leur pare-choc d’une plaque « J’aime ma femme ».


Peu importe qu’ils ne soient que mille ou vingt milles à afficher ainsi la bêtise qui leur tient lieu de matière grise et une brutalité sociale sous couvert d’humour qui remplace la civilité.


Que dire aussi de ceux qui vendent ces ersatz de la plaque minéralogique qui rappelle à tous qu’au Québec on se souvient de nos racines et de notre distinction culturelle. N’est-ce pas une offense à l’âme du peuple !