Jack prend ses distances du 50% +1? Pas une surprise !

2 mai 2011 - NPD - écueil en vue...

Philippe Dubois, 17 ans, étudiant finissant niveau secondaire au programme d’éducation internationale, Québec

La nouvelle en était presque drôle par sa prévisibilité. Jack Layton, comme il était titré en première page du Devoir de mercredi dernier, semble «prendre ses distances du 50% +1». Cela confirme que le dossier de la sombre loi sur la Clarté référendaire de Stéphane , adoptée par le Parti libéral et appuyée par les Néodémocrates de l’époque, n’est pas réglé.

La nouvelle en était drôle, dis-je, car la situation devait arriver tôt ou tard. Rappelons nous que Jack, ce bon Jack surfant sur une vague de popularité qui l’a menée jusqu’aux banquettes de l’opposition officielle tout juste devant celles des féroces Conservateurs, a su promettre lors de la dernière campagne électorale la distinction québécoise et l’unité canadienne. Les deux à la fois. Se portant à la défense du Canada, comme tout parti politique fédéraliste sait le faire, il a aussi réussit à semer l’idée d’un vent de changement tout en garantissant sa dévotion pour le Québec à la chambre des communes. Bref, le NPD a semblé adopter une partie du discourt bloquiste à son avantage. Le résultat fut étonnant pour tous, y compris pour les candidats néodémocrates du Québec qui ont délogé les Gilles Duceppe, Michel Guimond et Pierre Paquette de ce monde, on ne sait trop comment… ou presque.

Mais cela est déjà connu de tous et n’a aucunement l’allure d’une nouvelle fraîche. En fait, la dite nouvelle est le malaise néodémocrate à parler de la question référendaire du Québec, plus précisément du 50% +1 et de la loi sur la Clarté. Monsieur Layton semblait marcher sur des œufs en esquivent les questions portant sur le sujet posées par les journaliste mercredi.

Là où ça ne semble pas tourner rond chez le NPD, c’est que le chef maintenant élu semble vouloir mettre de côté les questions portant sur l’éventualité d’une sécession du Québec. Mais pourquoi? La réponse vient en posant la question. En promettant à la fois l’unité canadienne et la défense du Québec durant la campagne, le double discourt était évident. Le dénouement l’était aussi. Tôt ou tard, des bémols allaient retentir et le chef orange devrait se justifier. Cette situation en est un bon exemple.

Jack Layton s’est donné le mandat d’être le représentant, et du Rest-of-Canada, et du Québec. C’est tout un mandat ça l’ami ! Mais est-ce possible? Les deux solitudes peuvent-elle être représentées adéquatement par le même parti, et ce sans parti pris? La réponse est non, la preuve est la prise de distance par Layton du 50+1. Comment peut-il faire pour satisfaire le ROC, qui compose une partie de son électorat, mais surtout de son potentiel futur électorat, ainsi que le Québec? Tout un défi, voir une mission impossible.

Au delà de tout cela, ce qui est le plus désolent, c’est le manque de jugement de Layton. En étant frileux sur cette question, il sème la confusion au sein de ses rangs. Députés québécois et députés canadiens semblent ne pas être sur la même longueur d’onde quand il s’agit de décider si la loi sur la Clarté a prédominance sur la déclaration de Sherbrooke, adoptée par ses propres militants et donnant raison au principe du 50%+1 dans le cas d’un référendum gagnant sur la souveraineté du Québec. De plus, il trahit aussi les militants néodémocrates l’ayant adoptée, et sans oublier ses électeurs québécois souverainistes qui l’ont porté au pouvoir en délaissant le BQ.

Monsieur Layton, comme on dit au Québec, vous l’avez échappé celle-là ! Il ne faudrait pas oublier que les Québécois vous ont élu pour vos promesses de changement ET pour votre volonté à nous défendre adéquatement à Ottawa. Il ne faut surtout pas oublier aussi que bon nombre de Québécois, plusieurs formant maintenant votre électorat, sont en faveur de la souveraineté du Québec et de sa capacité se prendre en main.

Reste à savoir maintenant si cette situation était qu’une simple erreur de parcours dans la nouvelle aventure orange à Ottawa, ou deviendra de plus en plus fréquent dû aux nombreuses promesses parfois incompatibles de l’avant mai 2011.

Une chose est certaine, on ne peut pas promettre le beurre et l’argent du beurre, surtout quand on les promets à deux groupes différents…


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4 commentaires

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    27 mai 2011

    @ L'arnaqué:
    «... pourquoi chiâler ne voyez-vous pas que le Quebec est devenu un gros nouveau Brunswick avec son folklore ,et son parler mi-français mi-anglais...».
    Un instant, n'allons pas trop vite. Je suis déjà allé au Nouveau Brunswick, et je côtoie aujourd'hui quelques personnes qui en sont originaires.
    Le Québec et le Nouveau Brunswick, c'est pas du tout la même chose. Économiquement, en termes de rayonnement culturel, de ressources naturelles, technologiquement, et à bien d'autres niveaux encore.
    Un bel exemple? Dans leur réseau universitaire, il n'y a pas une seule faculté de médecine; les médecins exerçant au N.-B., ont tous été formés hors-N. B.. Nous, nous en avons quatre, dont toutes sauf une sont francophones!
    Notre français, sans être excellent, n'a rien à voir avec le dialecte appellé chiac, parlé dans le Nord de cette province.
    Et surtout, la plus grosse différence, est sans doute que les francophones Néo-Brunswickois, se voient purement et simplement comme des Canadiens. Ils croient que leurs droits sont les mêmes que ceux des autres minorités, dans la mosaïque multiculturelle du Canada anglais. Nous, au Québec, nous sommes bien différents, et nous le savons; nous avons des ambitions tout autres, pour nous, que ce de quoi se satisfont nos cousins de cette province maritime.
    Le grave danger est que le Rest of Canada voudrait bien, en effet, que nous ne devenions qu'un gros Nouveau-Brunswick; mais nous n'en sommes pas rendus là. Sauf qu'il serait temps que les Québécois se réveillent!

  • Archives de Vigile Répondre

    26 mai 2011

    Finalement c'est Gérald Larose qui avait raison, il n'a peut-être pas choisi ses termes mais JE savais que c'était ça : des c.......s

  • Archives de Vigile Répondre

    26 mai 2011

    Un autre politicien menteur , mais Jack ne battra jamais notre super menteur: John Charest....et puis pourquoi chiâler ne voyez-vous pas que le Quebec est devenu un gros nouveau Brunswick avec son folklore ,et son parler mi-français mi-anglais...Le québec c'est l'endroit idéal pour les étrangers d'y venir car on se fait fourer sans rien dire: contrat d'hydro à une cie suisse pour des compteurs electriques alors que nous pourrions les produire à Granby avec toute l'expertise requise,et puis les éoliennes pourquoi les produire chez aar à bromont il faut donner les contrats à nos petits amis de l'Ontario et aux allemands.....etc etc Vous connaissez la chanson de Félix Lecerc un Quebec à, vendre.....c'est ce à quoi nous assistons....

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    26 mai 2011

    J'ai vu à la télévision, hier soir, notre dynamique Monsieur Moustache s'entretenir de la question du 50% + une voix, avec un journaliste.
    On pourrait dresser un certain portrait général, du genre de Ti-Coune qui a voté pour le beau Jack, simplement parce qu'il semblait sympathique, et «qu'on voulait du changement, ostie!». Mais Jack, possiblemenr sans le savoir, a révélé qu'en plus de ne pas du tout être du côté des Québécois, est en plus un poids plume de la pensée.
    Pourquoi? Parce que l'odieuse, la criminelle Loi sur la Clarté référendaire, viole le droit international tel que reconnu par l'ONU, au chapître du droit à l'autodétermination que possède chaque nation.
    Si Jack est parfaitement d'accord avec ça, tout en étant depuis plusieurs années un chef du NPD qui semble ignorer à peu près tout de la question constitutionnelle des champs de compétence provinciaux.... Comment dire? Cela tendrait sérieusement à nous montrer quelle est l'envergure réelle du beau Jack. Ou l'ampleur de son manque d'envergure, peut-être...