Quand notre destin collectif est remis en question...

Tribune libre

Bonjour, voici un texte d'opinion que j'ai écrit et qui a été publié dans le Devoir d'aujourd'hui.
Bien à vous,
Philippe Dubois

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Ces temps-ci dans les médias, à l'aube de la création d'une certaine coalition qui présentera un «renouveau politique», plusieurs remettent en question le plus grand projet de société que le Québec porte depuis la Révolution tranquille, soit celui de faire d'une province prometteuse un État souverain. Tous pestent contre le projet de souveraineté du Québec sous prétexte que celui-ci n'est plus d'actualité.
Oui, effectivement, la réalité est tout autre qu'en 1980, voire différente même qu'en 1995, mais faut-il arrêter d'essayer de bâtir une société meilleure pour autant? Je ne crois pas...
Bien au contraire, en tant que jeune souverainiste qui n'a jamais connu le Québec d'il y a 20 ans, je suis persuadé que le projet est toujours pertinent et que l'urgence de faire l'indépendance est toujours là, mais pour des raisons autres que celles de jadis. Les 12 députés péquistes, auteurs du collectif publié dans l'édition de samedi-dimanche dernier, ont su résumer la situation avec brio. Certes, il y a la langue française qui continue à être dangereusement délaissée et oui la culture pourrait être encore plus mise en valeur, mais l'argumentaire indépendantiste n'est plus formé que de ces deux arguments; elle regorge de nouvelles problématiques et de nouveaux défis.
J'ai 17 ans, et je ne veux pas d'un pays où l'économie passe avant les gens, que l'entreprise privée est la seule solution favorisée, que l'armée ne soit qu'une force d'intervention militaire et non un moyen d'aide humanitaire (ici comme ailleurs) et surtout, je ne veux pas un pays qui s'américanise d'année en année, sans que ma province n'ait un mot à dire. À l'inverse, je veux un Québec pouvant s'enrichir de ses nombreuses ressources naturelles et de son électricité, un Québec qui pourra négocier ses ententes à l'étranger et avoir sa propre réputation à l'internationale, un Québec qui n'aura plus à se soucier de ce que pense une autre nation avant de voter ses lois...
Je ne perds pas espoir de voir un jour le Québec prendre la voie d'un futur prospère, juste et démocratique. Et cette voie, c'est celle de l'indépendance! Ce n'est pas un parti de plus qui changera la donne, si nous voulons avancer, nous devons oser, parce que se faire un pays, c'est un grand projet de société et c'est aller de l'avant!
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Philippe Dubois - Québec, le 12 juin 2011


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juin 2011

    Le problème avec la "chouvrainneté" du PQ en ce moment, que l'on voit bien dans la lettre des "douzes", c'est le manque de couille et de réalisme.
    J'ai 32 ans, je parle 4 langues, j'ai voyagé, je me soucie de l'environnement, je prend le tram chaque matin, souvent le train, le biogaz me permet d'aller me faire cuire un oeuf, je suis un citoyen du monde, etc et bla bla bla comme dans la lettre des "douzes".
    Je suis indépendantiste et Québécois. En attendant, lorsque le PQ voudra vraiment faire l'indépendance, vous m'appellerez, j'habite en Suède depuis 4 ans.Tout ce dont les "douzes" rêvent, je l'ai déjà. Parce que, la lettre des douzes, c'est un peu ça, attendre et garder la tête dans le sable... Alors, j'attends.
    Toutefois, je sais que ces jeunes, leurs préoccupations,leurs désirs pour le Québec, rien n'arrivera dans le Canada. Et le jour où ce sera arrivé, alors plus personne ne voudra faire l'indépendance de toute façon. Et quand ça va arriver, il est fort possible que ça arrive en anglais.
    Au Québec, ce ne sont pas les projets pour l'environnement qui intéressent le PQ, pas l'ouverture sur le monde (Pauline Marois baragouine l'anglais), pas le développement durable. Non, c'est un poste de député durable.
    Prenons le bout de la lettre qui m'a fait rire (j'en ris encore):
    "Nous sommes d'une génération qui fait du développement durable, de l'indépendance énergétique et de la protection de l'environnement une priorité. Le développement de nos ressources naturelles doit se faire de façon responsable et au bénéfice des Québécois. On doit aussi prendre un virage majeur résolument axé sur les transports collectifs et l'électrification de nos modes de transport, qui réduiraient notre dépendance au pétrole, ce qui nous permettrait de diminuer les effets néfastes des gaz à effet de serre. "
    Voilà, ça, tout ça, et plus, je l'ai en Suède. Vous savez pourquoi? Parce que la Suède est un pays et ne doit pas demander à Ottawa avant d'agir.
    Et n'oubliez pas que Pauline Marois et le PQ, bien avant les démissions récentes, n'ont pas réussi à profiter de la grogne populaire envers le PLQ.
    Alors, vraiment, la lettre des "douzes" est d'une telle absurdité.
    Comme Parizeau l'écrit dans sa lettre de ce matin, les "douzes" ne sont plus vraiment jeunes. La réalité est qu'une bande de vieux au PQ se sont servi d'eux pour répondre à Parizeau. Il faut être "poisson" par pour rire, vraiment.
    L'environnement, le développement durable, vraiment? La seule sortie que je me rappelle de Marois et Maltais, c'est celle à la Marche Bleue. Puis quand était venu le temps d'aller manifester contre Charest et pour un moratoire sur le gaz de schiste, NADA!