En ce début du XXIe siècle, écoutons ce que les chiffres ont à nous dire.
Entre 2001 et 2006, au Québec, le poids de la majorité francophone, langue maternelle, a reculé, en 5 ans, de deux points de pourcentage. Dans l’histoire des recensements, c’est du jamais vu.
Entre 2001 et 2006, au Québec, le poids des anglophones n’a pas reculé d’un milligramme. Du jamais vu, non plus, dans l’histoire des recensements.
Entre 2001 et 2006, au Québec, le français, langue d’usage à la maison, dégringole aussi, alors que le poids de l’anglais, langue d’usage, augmente. Encore du jamais vu.
En voilà, des chiffres qui parlent.
En ce début du XXIe siècle, au Québec, l’anglais avance et le français recule comme jamais.

Écoutons, maintenant, ce que les chiffres nous disent à propos du Canada.
En 2006, au Canada, le recensement comptait 2 400 000 allophones assimilés à l’anglais. Un nouveau record.
En 2006, au Canada, le recensement comptait 400 000 francophones assimilés à l’anglais. Un autre record.
Entre 2001 et 2006, au Canada, le poids des francophones a reculé, en 5 ans, d’un point de pourcentage. Un record, ça aussi, dans l’histoire des recensements.
Entre 2001 et 2006, au Canada, la population anglophone, langue maternelle, a augmenté d’un demi-million de personnes.
La population francophone, elle, a augmenté de 10 000 personnes. Encore et toujours, du jamais vu.
Les chiffres parlent-ils assez fort?
En ce début du XXIe siècle, au Canada, la population anglophone pète le feu. La population francophone, elle, est au bord du déclin.
En ce début du XXIe siècle, à écouter ce que nous disent les chiffres, la décision de la Cour de Pise dépasse l’entendement.
À écouter ce que nous disent les chiffres, qu’on puisse encore hésiter, au Québec, à renforcer la loi 101, ça dépasse l’entendement aussi.
À écouter ce que nous disent les chiffres, en ce début du XXIe siècle, qu’on puisse encore hésiter, au Québec, à se donner un pays, ça, aussi, ça commence à dépasser l’entendement.