La fusillade de l’Assemblée nationale qui a fait trois morts et 13 blessés s’est produite il y a tout juste 35 ans, le 8 mai 1984.
Ce jour-là, le caporal Denis Lortie, des Forces armées canadiennes, est entré armé dans l’hôtel du Parlement à Québec.
Il disait vouloir tuer le premier ministre René Lévesque et des députés du Parti québécois, mais les députés ne siégeaient pas ce matin-là, ce qui a probablement évité un carnage.
Néanmoins, une fusillade meurtrière parmi le personnel a eu lieu. Camille Lepage, Georges Boyer et Roger Lefrançois ont perdu la vie.
Lors de sa folie meurtrière, le caporal Lortie, qui portait son uniforme militaire, a ensuite pris place sur le siège du président de l’Assemblée nationale.
Le sergent d’armes René Jalbert, un ancien militaire, est entré et après avoir discuté avec Denis Lortie, il l’a convaincu de laisser sortir les gens et de le suivre dans son bureau.
Pour cette affaire, Denis Lortie a subi deux procès. Il a obtenu une libération conditionnelle en 1995.
Quant au sergent d’armes René Jalbert, il a été décoré de la Croix de vaillance le 10 novembre 1984. Cette distinction est remise par le gouverneur général du Canada aux auteurs d’actes de courage vraiment remarquables accomplis dans des circonstances extrêmement périlleuses.
René Jalbert est décédé en 1996.
Une motion du Parti québécois devrait être déposée et adoptée par les députés de l’Assemblée nationale, mercredi, après la période des questions. Cette motion prévoit notamment que l’Assemblée nationale commémore les 35 ans de la fusillade, qu’elle se souvienne du courage héroïque de René Jalbert, et qu’elle observe une minute de silence en mémoire des trois victimes de la tragédie.