[->24823]Stephen Harper a fermé le Parlement d'Ottawa jusqu'au 3 mars prochain.
Il pourrait et devrait mettre la clé dedans d'une manière définitive et ce serait probablement le plus grand service à rendre au Canada.
Personne n'a besoin ni du Parlement ni du gouvernement d'Ottawa. Personne.
Les provinces ont déjà tout ce qu'il leur faut pour se prendre en charge et mener leurs propres affaires. Elles ont déjà les assises de leur propre État. Alors pourquoi ne pas aller jusqu'au bout?
Le Canada est un continent. Il est aussi étendu que l'Europe mais sa population est inférieure de cinq millions par rapport à celle de la Californie aux États Unis.
La raison est simple: l'ensemble de l'espace continental canadien est massivement recouvert de gigantesques obstacles comme il n'y en a peu ailleurs dans le monde. Les Rocheuses canadiennes sont beaucoup plus élevées et étendues que les Rocheuses américaines. Les plaines de l'Ouest sont très élevées par rapport au niveau moyen de la mer et peu accessibles.
Au centre de l'espace continental canadien, y compris le Québec. il y a un gigantesque Bouclier de roches précambriennes qui recouvre la moitié de tout l'espace canadien et plus des 9/10e du Québec et de l'Ontario et la totalité du Labrador. Ce Bouclier est un obstacle majeur entre l'est et l'ouest, le nord et le sud.
Au sud, les Appalaches québécoises et maritimes sont un obstacle naturel majeur avec les régions américaines adjacentes. Elles n'offrent pas les avantages des Appalaches américaines sur le plan des sols cultivables, des saisons végétatives, des minéraux fossiles, des forêts et autres minéraux.
Donc, les Appalaches québécoises et maritimes n'excitent pas les convoitises et en l'absence d'un gouvernement centralisateur et unitaire à Ottawa. leurs habitants peuvent très bien s'organiser et vivre avec un seul gouvernement de province devenu un gouvernement d'État.
Toutes ces régions vivent dans un climat dominé par les grandes masses d'air polaire.
Ce sera plus pratique et économique pour tout le monde si le gouvernement d'Ottawa mettait fin à ses activités et les transféraient aux provinces, qui deviendront des États (des pays) par le fait même.
Chacune de ces provinces peut vivre d'une manière indépendante maintenant. Exception faite des régions fortes parce que les plus habitées et les plus actives : les basses terres des grands Lacs, centre de gravité de l'Ontario et les basses terres du Saint Laurent, centre de gravité du Québec, toutes les régions naturelles de l'espace continental canadien sont peu habitées mais peuvent faire vivre confortablement leur faible population, tout comme l'Islande et la Norvège, nos voisins sur l'Atlantique nord, qui sont indépendants et qui vivent bien.
Jusqu'en 1960, les chemins de fer ont joué un rôle majeur dans le développement des communications internes et des économies des provinces. À partir de 1960, les autoroutes ont permis aux régions de se développer davantage intérieurement. Toutes les provinces ont maintenant des économies potentiellement indépendantes.
Aujourd'hui, chaque province est apte et capable de se gouverner elle-même et d'atteindre ses objectifs spécifiques avec une concentration majeure et une économie de moyens. Alors pourquoi ne pas le faire à partir d'un seul gouvernement de province qui prend charge de toutes les affaires en tant que gouvernement d'État ? Ce serait se conformer aux principes stratégiques de concentration de l'effort, d'économie de l'effort, de simplicité et de souplesse.
Deux gouvernements, un dans la province qui peut prendre charge de tout en tant que gouvernement d'État et un autre à Ottawa, il y en a un de trop.
Stephen Harper aurait davantage raison de mettre la clé une fois pour toutes dans le Parlement d'Ottawa et laisser les provinces prendre charge de toutes leurs affaires, quitte à décider ce qu'elles feront de l'Administration centrale. Voilà ce qu'on peut appeler une authentique Confédération, une Union d'États Souverains.
Reste à voir comment l'autocratie bureaucratique d'Ottawa et l'oligarchie de Bay Street accueilleraient une telle initiative.
JRMS
Harper a raison
Il pourrait et devrait mettre la clé dedans d'une manière définitive et ce serait probablement le plus grand service à rendre au Canada
Tribune libre 2010
René Marcel Sauvé217 articles
J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en E...
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J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en Europe, en Afrique occidentale et au Moyen-Orient. Poursuivant études et carrière, il s’inscrivit au département d’histoire de l’Université de Londres et fit des études au Collège Métropolitain de Saint-Albans. Il fréquenta aussi l’Université de Vienne et le Geschwitzer Scholl Institut Für Politische Wissenschaft à Munich. Il est l'auteur de [{Géopolitique et avenir du Québec et Québec, carrefour des empires}->http://www.quebeclibre.net/spip.php?article248].
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19 commentaires
Archives de Vigile Répondre
16 janvier 2010Monsieur Boivin
Il n'y a jamais eu de Confédération dans l'espace continental canadien.
Dans Géopolitique et avenir du Québec, j'explique comment
nous, descendants des colons de Nouvelle France, voués à
la fossilisation, avons non seulement survécu, envers et
contre la volonté anglaise, loyaliste et orangiste: nous
avons progressé au point de devenir un peuple et une nation, que Durham reconnaît dans son rapport de 1839. Nous sommes
allés encore plus loin en fondant les assises de notre État, un État naturel et optimal.
Nous avons gagné toute la longueur mais nous persistons à nous voir comme des perdants, des "losers" ce qui est faux et affecte notre stratégie d'État.
JRMS
Gaston Boivin Répondre
16 janvier 2010D'accord avec monsieur RenéP: Nous ne gagnerons jamais rien à vouloir nous unir politiquement, à travers des états les représentant, fut-ce dans une véritable Confédération, avec des gens dont la majorité ont un préjugé viscéral contre nous et qui n'aspirent qu'à nous dominer et à nous subordonner: La Confédération a existé, telle qu'on l'a connue, car ces gens l'ont voulue ainsi, à savoir comme un instrument politique perpétuant la main mise d'un peuple sur un autre par un espèce de droit de dominance qui leur résulterait de la Conquête et qu'ils voulaient perpétuel, instrument politique à 9 contre un, assurant à jamais leur dominance. Les Canayens de l'époque s'y sont résolus alors parce qu'ils étaient démunis, sans droits et moyens véritables, en quête de certains droits et moyens, espérant y parvenir par cette nouvelle structure politique. Nous savons maintenant qu'ils se sont faits avoir. Notre peuple, aujourd'hui, plus en moyens et en confiance, moins démuni, ne doit pas répéter, par faux espoir, les mêmes erreurs: Changer quatre 25 sous pour une piastre n'a jamais fait augmenter la valeur de celle-ci! Une nouvelle et véritable Confédération avec les états, éventuellement devenus indépendants, représentant ces gens ne modifiera en aucune façon la situation que nous avons connue avec l'ancienne Confédération: La mentalité de ces gens n'aura pas changé à notre égard et, qu'ils soient 4, 9 ou 12 états les représentant, ils seront toujours en majorité contre nous et aurons donc la capacité de nous imposer leurs volontés et ainsi le pouvoir de maintenir notre subordination à leur égard: Les Dany Williams de ce monde ne changeront pas demain matin dans une véritable Confédération et pour un Dany Williams, qui a au moins l'honnêteté de s'afficher comme il est, combien de politiens canadiens-anglais nous font les yeux doux et nous content fleurette alors qu'ils n'en pensent pas autrement que Dany Williams? À mon avis, la très grande majorité! Il est grand temps que notre peuple cesse de répéter les mêmes erreurs: Il faut arrêter de se conduire comme ce chien, qui dans l'espoir de la rattraper, court constamment après sa queue et qui, s'il persiste à se conduire ainsi, risque de mourir essoufflé!
Marie-Hélène Morot-Sir Répondre
16 janvier 2010Monsieur Sauvé, j'ai lu avec grand intérêt votre texte passionnant qui m'a démontré et appris beaucoup de choses et entre autre que sept provinces détenaient toutes les " assises d'Etat" . C'est en effet une vision totalement différente de l'indépendance, un autre chemin à considérer peut-être..
Bien entendu un grand nombre, comme Monsieur Jodoin, craindra et certainement avec une juste raison, d'échanger un carcan pour un autre, et préfèrera avant de se lancer dans une telle aventure, tel Monsieur René, de faire d'abord cette indépendance, avant de s'engager dans quoique ce soit d'autre ..
Merci Monsieur Sauvé pour cette intéressante réflexion.
Archives de Vigile Répondre
15 janvier 2010Mes textes sont géopolitiques. Je suis géographe. Je ne suis
pas polémiste. Si, depuis plusieurs années, je vois venir
une implosion en Amérique du nord, tant aux États Unis qu'au
Canada, c'est parce que je constate que les développements,
les jeux d'intérêts et de rapports de forces et surtout
le communications ont radicalement changé depuis l'ère du
chemin de fer. D'autre part, la croissance des régions remet
en question l'équilibre toujours précaire des pouvoirs en place.
Vingt huit années de service dans les Canadian Armed Forces et 18 ans d'enseignement au Canada anglais m'ont permis de voir
ce que j'explique sommairement plus haut: Le Canada est un continent et comme tel, il est appelé à donner naissance à plusieurs nouveaux États dans le monde actuel.
J'y vois des analogies avec l'histoire de la Scandinavie, de
l'Empire Austro-Hongrois et des Balkans en général. Le pouvoir
est omplètement dans ses communications et tout changement dans les communications entraîne derechef des déplacements des bases des pouvoirs existants.
On risque rien de moins que la guerre lorsqu'on refuse d'obtempérer.
J'ai vécu mes propres colères et comme je suis bilieux de
tempérament, je vous recommande de vous tenir loin lorsque j'en fais une. Mais comme je me suis retenu, enfin presque toujours, j'ai eu le dessus sur presque tous nos adversaires. Je vous passe les détails car la plupart d'entre vous les connaissent déjà.
Non seulement le Québec mais les autres provinces sont appelèes à devenir des États pour la simple raison que leurs assises sont déjà en place.
Ce sont des questions de STATUTS et de PRINCIPES, non des
questions de sentiments ou de ressentiments.
Je n'ai pas ici l'espace pour écrire un autre livre sur le sujet mais cet autre livre s'en vient.
JRMS, auteur de
Géopolitique et avenir du Québec (Guérin 1994) et
Québec, carrefour des empires (Éditions du Québécois 2007)
Gilles Bousquet Répondre
15 janvier 2010M. RenéP écrit : «On est "un" ou on n’est pas. »
Un avec tous les Québécois ? Qui exactement ? Ceux qui nous aiment et qui se disent québécois avant tout et ceux qui se disent canadiens, on les expatrie ? Ceux qui parlent français ? Les Anglophones de Westmount ? Les fédéralistes francophones aussi qui se considèrent plus Canadiens que Québécois, on fait qui avec eux? Et un Franco-Ontarien, est-ce qu'il est « un » avec nous ? Et un Acadien canadien, on le considère "un" aussi, seulement s'il déménage au Québec ? Est-ce que, pour être "un", nous abandonnerions la citoyenneté canadienne pour prendre celle de Québécois ?
Et nos cousins de France en Algérie et en Afrique et en Orient, ils n'étaient pas des colonisateurs comme nos Anglais ?
Pas simple d’être simple dans le « tout ou rien ».
Archives de Vigile Répondre
15 janvier 2010Quelle que soit la forme de structure politique qui pourrait surgir, la volonté des anglais demeurera toujours la même soit celle de dominer. La seule facon de se libérer de la domination anglophone est d'avoir notre totale autonomie. Une fois autonome, le Québec pourra avoir des ententes réciproques avec l'un ou l'autre ou plusieurs des autres entités politiques l'entourant. On est "un" ou on n'est pas.
Archives de Vigile Répondre
14 janvier 2010À moins que le sens, la signification, la portée et la
dynamique des mots n'aient été rigoureusement définis, on
ne peut régler les affaires de l'État.
Confucius
JRMS
Archives de Vigile Répondre
14 janvier 2010Messieurs, je vous ai compris !! Oh, que oui !!
Et, entre nous, mon dictionnaire, c'est un Littré.
Claude Jodoin Ing., ... "und so weite" ...
Gilles Bousquet Répondre
14 janvier 2010L’encyclopédie de l’Agora, sur Internet écrit sur le dossier de la CONFÉDÉRATION CANADIENNE : Quand on appelle confédération des régimes comme celui du Canada et même comme celui de la Suisse, pourtant très décentralisé, on sème la confusion dans les esprits. En Suisse comme au Canada, le pouvoir central peut imposer ses décisions aux parties constituantes, les cantons dans un cas, les provinces dans l'autre. Ces pays sont à proprement parler des fédérations.
Quand on ne s'entend pas sur la simple signification des mots, on ne peut pas s'entendre, point.
Gilles Bousquet Répondre
14 janvier 2010M. Jodoin, les Confédérés, vous vous rappelez, ont été battus, lors de la guerre de sécession, aux États-Unis en 1861 par les États fédérés du Nord, l’Union. Faut que, les États-Unis forment une fédération, pas une confédération puisque les Confédérés se sont fait planter dans leurs plantations du sud par ces Nordistes.
Dans une confédération, chaque État qui la compose, est souverain…forme un pays. Plusieurs Québécois sont contre une confédération seulement parce qu’ils croient, à tort, que ce que nous avons au Canada, c’est une confédération…FAUX. Une fausse représentation depuis 1867. Voir votre dictionnaire préféré pour confirmer.
Archives de Vigile Répondre
14 janvier 2010Ayant vérifié la définition du mot "confédération" sur Internet,
je peux avoir confiance dans l'usage qu'en fait monsieur Sauvé.
Mais, il y a un conditionel - trés lourd à mes yeux - dans la
phrase qui précède celle où l'on retrouve ce mot magique. De plus, monsieur Sauvé parle d'une "Union d’États Souverains",
face à Ottawa et Bay Street. Et, ce ne sont pas de gens faciles! Le Québec ne le sait que trop !!
On n'est pas sorti du bois !!
Ayant eu l'occasion de lire et d'apprécier de nombreuses interventions de M. Bousquet, je me demande si l'on parle de
la même définition du mot "confédération" dans les deux opus.
Surtout en ce qui a trait aux États Souverains. Est-ce dans un
sens états-unien? Avec un 10ème amendement? Ou bien parle-t-on
de l'aspect rassurant d'une confédération qui retient, ne le
nions pas, ces parties constituantes dans un carcan, rassurant
certes, mais qui peut devenir étouffant. Le Québec ne le sait
que trop !!
Claude Jodoin Ing., etc. etc.
Archives de Vigile Répondre
14 janvier 2010Cher Monsieur Jodoin
La politique est affaire d'intérêts, de rapports de forces et
d'effectivité. Il y a treize principes à traduire en acte en
matière de stratégie d'État, des principes, non des théories
ni des idéologies.
Nous avons avantage à tirer parti des circonstances. Vous
n'êtes pas sans savoir que sept provinces au moins veulent
qu'Ottawa s'enlève de leur chemin. dont Terre Neuve, la
Nouvelle Écosse, très articulèes de ce point de vue, le
Québec, l'Ontario qui n'est plus "loyal" du tout, la Saskatchewan qui a élu un parti indépendantiste qui tient
présentement le pouvoir à Régina, l'Alberta et la Colombie
Britannique.
Ces provinces ne sont plus des espaces d'Empire inféodés à
un pouvoir centralisateur, unitaire et arbitraire mais détiennent dès maintenant toutes les assises de l'État.
Il est normal qu'Ottawa agisse en conséquence et déleste tous ses pouvoirs d'État, quitte à garder ce qui aura été convenu entre les nouveaux États.
C'est une simple quesion de maturité politique et sociale.
Ce n'est pas une question idéologique se rapportant à
du "séparatisme", du "déterminisme",du "constructivisme" ou toute aute chose en "isme".
Je suis géographe spécialisé dans la formation des États et comme tel, je n'ai pour arguments que des catégories pratiques.
Les temps sont changés. Aux États Unis comme au Canada, les
grands pouvoirs centralisateurs construits autour du chemin de fer pendant l'ère industrielle ne représentent plus ce qu'ils
représentaient.
Une adaptation en souplesse dans les circonstances est la
meilleure manière d'éviter des confrontations et des guerres
intestines qui risquent d'éclater pour cause d'un refus de pourvoir alors qu'il en était temps.
Salutations
JRMS
Gilles Bousquet Répondre
14 janvier 2010M. Claude Jodoin, qui m'adresse son commentaire suite au mien, dans lequel je donne raison à M. Sauvé. Est-ce à dire que vous refusez aussi sa solution et sa conclusion qui est aussi une vraie confédération ?
Archives de Vigile Répondre
14 janvier 2010Variation sur un air connu: "Trois fois paaassera, l'Albertaaaa
quitte le Canadaaa. Trois fois paaaassera, le Québec y restera!"
♪ ♪ ♪
Comme le tout se dérouleraaaa dans le cadre d'une confédération
refondue (voir commentaire # 2), on nous imposera un "Lac Meech"
à huit contre un (et non pas neuf)! C'est toujours ça!! Quant
au nouvel hymne national de cette 'acceptable solution' (# 2),
ce sera sans doute "Rule Britannia".
Claude Jodoin Ing., Amérique Française
P.S.: "inacceptable solution" c'est vraiment très 'anglo".
En gaulois, on dit "solution acceptable". Mais il faut bien
manier la langue des maîtres, hmm? Pour bien chanter, lors
du 'grand matin': "♪ ♪ Rule Britannia ♪ ♪"
Archives de Vigile Répondre
14 janvier 2010Effectivement je suis d'accord avec le fait que ce parlement devrait être fermé. Ça me rappelle la méthode Écossaise dont j'ai pris connaissance sur un site français FDesouche.
Intéressant comme stratégie. Il s'agit de suivre le mouvement tel qu'il se dessine, ce qui contribue à faire la preuve de son absurdité.
Ici ça pourrait se traduire par : Ok, le Canadian Parliament ne sert à rien. Donc replions nous sur notre démocratie qui est représentée par notre Assemblée Nationale...
Archives de Vigile Répondre
14 janvier 2010M. Sauvé,
Vous avez raison.
Certains électeurs n'hésitent pas à dire que Stephen Harper aurait été fondateur(?) ou membre d'un parti indépendantiste albertain. Qu'il aurait des visées indépendantistes albertaines. Son attitude est assez explicite, à mon avis, et si on veut bien s'y arrêter. Une chose est certaine Harper est plus confédéraliste que tous les libéraux fédéraux, que Bay Street et Toronto.
Nous avons pu constater depuis son élection qu'il respecte en général les provinces et surtout le bilinguisme canadien. Il pourrait même donner des leçons au président de la République française à ce sujet. Il n'hésite jamais à reconnaître à sa manière le Québec. Ce fait m'a été souvent signalé.
On ne l'aime pas, pourquoi? Parce qu'il gouverne? (c'est ce que disent beaucoup d'électeurs). Il est vrai que nous ne sommes plus habitués depuis des décennies à voir un PM qui gouverne. Cela dérange les cliques, les profiteurs, les subventionnés, etc... Nous sommes plutôt habitués de voir des libéraux se dévouer à la sauvegarde du Canada, tel que nous le connaissons depuis deux siècles.
Je ne comprends pas que nos politiciens québécois n'aient pas encore compris que de s'allier unilatéralement, au nom de certaines philosophies libérales, avec les libéraux, et la clique de Bay Street et Toronto, ne nous sert pas du tout.
C'est peut-être ce que la petite révolte de Jean Charest, que certains admirent parce qu'il attaque Harper, veut exprimer. Il sent le tapis canadian lui glisser sous les pieds et il joue la carte nationaliste. Il veut certainement ménager ses arrières auprès de Toronto et Bay Street qui ont toujours contrôlé le Canada depuis la confédération. N'oublions jamais que Charest est un fédéraliste inconditionnel et à la mode libérale et non un confédéraliste.
L'indépendance ne pourra jamais se faire tant que nous n'aurons détruit le noyau dur du fédéralisme canadien qui se trouve à Toronto. Et si S. Harper peut nous aider, pourquoi pas... Mais cela nos politiciens québécois en sont-ils conscients ou préfèrent-ils jouer de petites « games » de politicailleurs, à notre détriment ?
Archives de Vigile Répondre
14 janvier 2010Très bonne idée M. Sauvé.
Je suis prêt à aller dans la rue pour réclamer la fermeture définitive du Parlement à Ottawa.
Daniel Roy, C.A.
Gilles Bousquet Répondre
14 janvier 2010100 % d'accord avec cette intéressante et logique démonstration du besoin de changer notre fédération en confédération afin d’avoir à offrir à la majorité québécoise, une acceptable solution..
Les Maritimes et l'Ouest canadien en profiteraient probablement pour se consolider, fusionner chacun de leur côté en s'y joignant. Même si plusieurs de nos compatriotes doutent de l'intérêt du ROC, pour nous, ça devrait être diguidou.
Ces nouveaux États confédérés, probablement 4 ou 5, pourraient bien laisser l’émission de la monnaie commune à l’Hôtel de la monnaie à Ottawa, l’impression des timbres et quelques autres affaires à être confiées par les États à cette Administration centrale.
Le Québec devrait commencer par monter un tel projet et le soumettre aux Québécois par référendum ou, commencer, en le présentant à quelques « Premiers » canadiens, pour les informer en testant leur intérêt pour LA chose.
Faudrait bien que cette rassembleuse option soit achetée et adoptée par un parti politique québécois, idéalement, le PQ, même si un certain nombre de ses membres crieraient à la traîtrise, ne voulant rien savoir, pour le Québec, de faire des affaires avec le ROC qu’ils considèrent, à tort selon moi, plus comme le diable à combattre que comme un éventuel partenaire d'affaires.
Serge Charbonneau Répondre
14 janvier 2010Pour la deuxième fois, Harper met la clef dans la porte.
On sourcille un peu, comme on sourcille un peu lorsqu'un bombardement massif qui tue impunément des gens n'a pas été bien publicisé pour nous faire «comprendre» que c'est pour les droits Humains et la démocratie que l'on tue et saccage des vies et des pays entiers.
Oui, Harper devrait mettre définitivement la clef dans la porte.
Il n'aurait par la suite, à l'aide de brillants spécialistes, journalistes, éditorialistes et chroniqueurs trônant sur des chaires inatteignables et respectées, qu'à nous expliquer que cette fermeture est tout ce qu'il y a de démocratique et que c'est justement pour sauver la démocratie (et pourquoi pas, les droits Humains et les libertés individuelles).
On a bien réussi à comprendre qu'un coup militaire contre un Président qui avait en tête de consulter la population avec l'intention de tenir compte de ce que la population voulait était totalement justifié.
On a bien compris que s'ils l'ont expulsé du pays avec un commando cagoulé et armé jusqu'aux dents, c'est que le vilain était une sorte de virus à tuer dans l'œuf. Au Honduras on a bien compris que l'on a sauvé (sic) la démocratie et les droits Humains. La cravate sérieuse a plus de poids que le chapeau de Cowboy populiste.
Non, nous constatons que Monsieur Harper n'est pas un vulgaire populiste. Il est un courageux politicien qui, malgré le risque de ternir POUR LE MOMENT son étoile, ne recule pas devant ce geste démocratique qui préserve notre démocratie. (sic)
Oui, saluons son courage et demandons-lui de fermer définitivement le parlement. De toute façon, les partis d'opposition n'ont pas été élus majoritairement et ils ne font que retarder la prospérité et le développement de notre beau pays.
Je crois même qu'une étude «révèle» que "nos" Rocheuses" sont en pleine croissance. Il semble qu'elles aient encore gagné plusieurs mètres (ou maîtres).
Comme les spécialistes disent «Sky is the limit» et je crois que cela se vérifie dans la croissance du Canada et dans celle plus précisément des Rocheuses.
Vive le Canada
Vive la démocratie.
Vive Harper
Et n'oubliez pas de voter pour une ville canadienne dans ce jeu pour l'unité.
http://www.vigile.net/L-unite-canadienne-un-jeu
Bon, je dois spécifier que mon texte a un soupçon d'ironie.
(Il y en a toujours qui saisissent mal)
Il faut le prendre avec la gorge déployée et de bons grains de sel.
Si le Canada se transformait en Union canadienne, comme il y a l'Union européenne?
Des pays souverains. Non plus dix provinces et trois territoires, mais treize Pays.
Nous aurions le nôtre, ils auraient le leur.
On pourrait alors avoir un référendum pour intégrer l'Union canadienne, comme les Européens ont eu des référendums pour intégrer l'Union européenne.
On pourrait nous faire de magnifiques campagnes commanditées pour nous montrer les méfaits et surtout les «dangers» du nationalisme. Et en plus, nous montrer toute la "cruauté" du nationalisme qui est une fermeture raciste, xénophobe et malsaine économiquement. (sic, sic et sic)
Oui, vous avez bien raison, Monsieur Sauvé, Harper devrait fermer définitivement ce parlement qui ne sert qu'à envoyer les jeunes canadiens tuer et se faire tuer et à polluer impunément le Nord albertain et l'atmosphère mondiale (de la stratosphère à l'ONU) pour faire croître de gigantesques portefeuilles qui ne sont pas les nôtres.
Je simplifie, mais la complexité du monde nous est tellement présentée de façon simpliste, alors pourquoi pas.
Serge Charbonneau
Québec