Harcèlement

PKP tire à boulets rouges sur les Desmarais

Plusieurs personnes que je connais bien et qui ont contribué à ma campagne à la direction du Parti Québécois sont dorénavant harcelées par des journalistes du quotidien La Presse, détenu par Power Corporation du Canada, afin de connaître les raisons de leurs contributions.

J’aimerais leur dire qu’ils sont nombreux ceux et celles qui ont fait ce choix tout à fait légal et qu’ils ont le droit de le faire sans se justifier. D’autant plus que je connais pour plusieurs, leurs allégeances politiques qui sont différentes de la mienne.

Il est vrai que je viens du milieu des affaires et que j'y connais de nombreux participants pour avoir travaillé avec eux ou soutenu leurs différentes initiatives durant mon passage des 28 dernières années au sein du milieu économique et financier. Ces personnes sont bien en mesure d’apprécier les raisons pour lesquelles elles me soutiennent et n'ont pas à se justifier à qui que ce soit et d'être pourchassées par des représentants des médias.

Ce niveau de harcèlement est plus qu’inusité, il est inédit. Une telle démarche ne peut que décourager les citoyens d’exercer leur légitime droit de financer les partis politiques et les citoyens qui ont fait le choix de représenter leurs compatriotes dans les assemblées délibératives et dans la sphère politique.

Nous pourrions aussi poser les autres questions suivantes aux représentants des journaux de Power Corporation du Canada: demandent-ils à ceux et celles qui ont financé la campagne de François Legault, pourquoi ils l'ont fait ou encore, pourquoi les journalistes de La Presse ne demandent-ils pas aux Desmarais - la famille qui contrôle Power Corporation du Canada et ses journaux dont l'un des fils, André est président du conseil d'administration de La Presse - pourquoi font-ils si fréquemment et si généreusement leurs contributions au Parti libéral du Québec?

Pour en savoir davantage, je vous invite à visiter le site du Directeur général des élections du Québec (DGEQ). Je vous ai fait quelques captures d’écran du DGEQ qui illustrent mon propos.

Vous pourrez lire également le blogue de Michelle Blanc à ce sujet :
http://www.michelleblanc.com/

Pour la deuxième fois de ma vie, j’ai contribué dernièrement à la caisse électorale d’un candidat. Il s’agit de Pierre-Karl Péladeau. La dernière fois que je l’avais fait, c’était pour le libéral Henri-François Gautrin, il y a une douzaine d’années. Dans les deux cas, j’aimais l’homme d’abord. J’aimais leur fougue. J’aimais la possibilité qu’ils offraient d’éventuellement changer les choses. Cela ne signifie pas que nécessairement je voterais pour eux (ils ne sont pas dans ma circonscription), ou leur parti. À chaque élection, je fais l’analyse du candidat qui est présenté dans ma circonscription, du parti qu’il représente et du chef de ce parti. De plus, de contribuer monétairement une fois au dix ans est un geste démocratique qui de surcroit est déductible d’impôt. Dans les deux cas, je n’ai jamais eu aucun avantage financier de ce geste, si ce n’est que messieurs Gautrin et Péladeau sont des personnes que je connais personnellement et que j’apprécie, qui me reconnaissent et me disent bonjour et que surtout, qu’ils m’ont demandé de l’aide.

J’aurais pu aussi donner à la caisse de Marguerite Blais, de Maka kotto, de Stéphanie Vallée, de Bernard Drainville, de Pascal Bérubé, d’Alexandre Cloutier (qui m’a remerciée publiquement de mes travaux sur le plan numérique pour le Québec), de Manon Massé, de Christine St-Pierre et de bien d’autres politiciens que j’apprécie grandement, sauf qu’ils ne me l’ont jamais demandé.
Intimidation journalistique

Or, de faire ce geste politique devient maintenant un geste public. Un geste médiatique. Un geste qui vous peinture dans le coin. Notre vote est secret, mais notre don, qu’il ne soit qu’un petit $200 ou $500, devient maintenant un geste médiatique et médiatisé. AYOYE!

Il y a deux semaines j’étais estomaquée d’avoir mon nom lancé à heure de grande écoute radiophonique prononcé comme donatrice de PKP aux émissions de Paul Arcand et de Paul Houde au FM98,5 par Jean Lapierre.

Cette semaine, un journaliste de La Presse me téléphone pour connaitre les « motivations » derrière mon don à PKP. Hier j’étais avec un client et au moment d’entrer dans mon bureau, il était en ligne avec ce même journaliste qui voulait savoir les motivations de son patron pour ce même don de $500. Il cherchait à corréler ce don avec l’entreprise qu’il dirige. Méchant casse-tête. On s’entend que ce dirigeant d’entreprise, tout comme moi, a des amis de tous les côtés de l’Assemblée nationale. Il discute avec tous et il contribue financièrement (quoi qu’on s’entend que ce n’est pas des milliers de dollars) à ceux qui osent lui demander. Sauf que maintenant, il appert qu’on veuille peinturer dans le coin les donateurs et qu’on tente de leur extirper une intention politique, qui se devrait d’être évidente? Je trouve que c’est une pente glissante et dangereuse pour la démocratie et que ça n’aidera certainement plus les partis et les candidats à trouver d’autres donateurs en affaire qui désormais, craindront d’apparaitre comme des « mettez l’étiquette politique de votre choix » sans leur consentement.

C’est un triste constat…


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