25 ans? Pourquoi pas 50! 80 milliards d'investissements? Pourquoi pas 180! Sur cet horizon temporel et spatial les chiffres ne veulent rien dire.
Mais pour l'immédiat nous comprenons que l'État s'engage à financer les infrastructures nécessaires aux entreprises indiennes, chinoises, canadiennes, américaines, etc. pour, en 25 ans, vider le Nord de ses ressources. À quel coût? 1 milliard 600 millions pour les cinq prochaines années. Et combien les entreprises vont nous ristourner? 120 millions a fini par confesser le ministre des finances du Québec, Raymond Bachand. Si je calcule bien, nous paierons de nos poches 1 milliard 480 millions pour que les entreprises partent avec notre richesse. Je m'étrangle ou suis-je au bout de ma chaîne?
Et c'est ainsi sur toute la ligne. Les gaz de schiste bis. Ce gouvernement persiste et signe au nom des entreprises étrangères. Duplessis bis.
Avant de fantasmer sur le Nord il faudrait peut-être régler quelques problèmes au Sud? Notamment la loi minière qui date du 19ième siècle. Les redevances seront-elles calculées sur le tonnage objectif de minerai ou sur le volume "dubitatif" des profits? Dans le premier cas, la comptabilité est objective. Dans le deuxième, touchant les entreprises, elle est créative. Dans le premier cas, le minerai est un dû. Dans le deuxième, il est un don. Ça suffit! Le Québec a donné! Passons à autre chose.
Notamment à un autre modèle de développement. Un modèle qui ne soit pas à la remorque des intérêts spéculatifs. Pressés par la rapidité des profits. Balottés au gré des crises. Un modèle qui permet le développement du potentiel local et national et des retombées sur plusieurs générations. Un modèle véritablement planifié et non pas improvisé à partir d'impératifs narcissiques ou politiques.
C'est trop demander? Au prix que leur modèle nous coûte, vaudrait mieux fermer.