Fini 2017, enfin !

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Bilan médiocre pour le régime libéral

Pendant qu’on gèle partout au Québec, le temps est venu de faire le bilan 2017. Une année en dents de scie sur plusieurs plans : environnemental, économique et social.


L’environnement


Il y a eu de bonnes nouvelles. L’abandon du projet de l’oléoduc Énergie Est est certainement l’une d’entre elles. Elle fut saluée autant par les Premières Nations, par les maires des villes québécoises que par les citoyens. Plusieurs ont crié victoire avec raison. Toutefois, l’exploitation des énergies fossiles continue sa croissance et elle poursuivra son expansion en 2018, et ce, malgré les promesses du gouvernement fédéral. Ottawa n’ayant toujours pas de plans, selon le vérificateur général, pour couper d’ici 2025 les subventions évaluées à 1,6 milliard de dollars par année.


Il y a eu aussi les inondations au printemps. Nos lacs sont gelés actuellement, mais plusieurs sinistrés vivent encore loin de leur maison et ne savent pas quand ils pourront retrouver une vie normale. C’est long un congé des Fêtes dans une chambre d’hôtel loin de chez soi.


Économie et fiscalité


La fin de l’année 2017 a été sous le signe des bonnes nouvelles, notamment la mise en place d’un revenu minimum garanti. Bien que timide, cette mesure est une bonne nouvelle. Le gouvernement québécois a aussi élaboré une stratégie pour contrer l’évasion fiscale, une action à féliciter.


Cependant, le gouvernement canadien n’a pas suivi, son plan rate la cible. Québec sait trop bien que sans le fédéral les mesures mises en place ont une portée limitée. J’ai hâte d’entendre le patron de Revenu Québec et le sous-ministre aux Finances venir nous expliquer leur plan pour que Québec soit en mesure de montrer l’exemple.


Que dire des négociations de l’ALENA qui semblent être plus difficiles que prévu ? Nous avons beau voir le chômage reculer et avoir le plein emploi dans certaines régions, le résultat de cette nouvelle politique aura un impact important sur des industries déjà fragiles.


Social


En 2017, nous avons vécu, encore, des débats sur la laïcité, pour finir le tout en queue de poisson avec une loi inapplicable et impopulaire. Elle déplaît tellement que des groupes ont fait un forum sans le gouvernement. Gageons que cette thématique sera reprise, non pas avec le recul qu’elle exigerait, mais avec une très grande partisanerie et une démagogie lors des prochaines élections.


Il y a eu également des femmes, de courageuses femmes, et bien sûr aussi des hommes qui ont permis de mettre une lumière sur la dure réalité des agressions sexuelles. En 2018, les gouvernements devront maintenant répondre à leurs demandes.


Ce n’est pas pour rien que la majorité de nos grandes manifestations ont lieu au printemps ; l’hiver nous fait réfléchir et le printemps nous active. Qui veut prendre la rue et manifester à -26 ºC ? Sans prévoir ce que 2018 nous réserve, remarquons tout de même que nous ne manquons pas d’éléments pour nous mobiliser.