La récréation est terminée. Bernard Drainville somme Pierre Karl Péladeau de dire ce qu’il veut faire du Parti québécois.
Discret depuis l’annonce de sa candidature, le député de Marie-Victorin sort les griffes. «Ça ne sera pas une séance de mamours la course, un moment donné, il faut savoir ce que chacun propose. Moi, je dis à Pierre Karl viens t’en! Viens t’en parce que j’ai le goût de débattre avec toi!»
L’ancien journaliste trépigne d’impatience de se mesurer à celui qui apparaît de plus en plus comme le prétendant favori au trône péquiste.
Le discours progressiste adopté par le magnat de la presse ces derniers temps ne semble pas avoir convaincu Bernard Drainville.
«Est-ce qu’on aura un programme social démocrate au PQ ou est-ce qu’il veut que le PQ prenne un virage vers la droite?», a-t-il lancé jeudi, devant un parterre de jeunes souverainistes à l’Université Laval.
Le privé en santé
M. Drainville n’a pas manqué de rappeler que le député de Saint-Jérôme s’est récemment montré ouvert au privé en santé. Une proposition à laquelle il s’oppose et qui fait grincer des dents dans les rangs péquistes.
Il veut également entendre le baron des médias sur l’ambiguïté référendaire. «Je veux connaître son plan de match!»
Bernard Drainville, lui, ne croit que le PQ doive s’engager à tenir un référendum avant 2023. Selon lui, il faut jouer franc-jeu avec l’électorat à la prochaine élection.
« Pas peur d’un microphone »
Depuis son entrée sur la scène politique, Pierre Karl Péladeau se sent «harcelé» par les journalistes.
Bernard Drainville, un ancien journaliste, n’a pas la même relation avec les médias et promet la transparence.
«Moi, je n’ai pas peur des débats, j’en ai animé des débats pendant presque 20 ans comme journaliste, moi je n’ai pas peur d’un microphone où les gens sont pour et à un autre microphone ou les gens sont contre, il va y en avoir des débats si jamais les membres du PQ m’élisent».
À l’offensive pour la première fois depuis le début des hostilités, le député de Marie-Victorin jure néanmoins qu’il ne s’abaissera pas à des attaques personnelles. «Il faut travailler tout le monde ensemble à la fin de la campagne», plaide-t-il.
CHEFFERIE | PQ
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