District 31 à l’Assemblée nationale

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L'effet pomme pourrie





Il est temps que la semaine se termine pour la classe politique québécoise. C’est connu, le rôle de politicien est parmi les métiers les moins respectés et appréciés de la part de nos concitoyens. En fait, la compétition est féroce entre les élus et les vendeurs de voitures usagées. La semaine que nous venons de vivre n’aura en rien contribué à redorer le blason de nos pauvres décideurs.


Un cas surprenant !


La Coalition avenir Québec tenait à St-Jean-sur-le-Richelieu son caucus préparatoire à la session parlementaire. François Legault voulait profiter de l’occasion pour parler d’économie. Au lieu de cela, le député de Groulx, Claude Surprenant, aura torpillé l’opération visibilité du chef caquiste, déjà réduite au minimum depuis le début de la nouvelle année. M. Surprenant vient de briser son nom et sa carrière politique pour des peccadilles. Embauche de sa conjointe pour refaire le design de son bureau de circonscription, réclamations douteuses d’essence et de chambres d’hôtel, chèques signés en blanc et dossier de conduite peu reluisant. Individuellement, aucun de ces gestes n’aurait entrainé son exclusion du caucus de la CAQ. Cependant, le cumul de ses imprudences et son manque de jugement apparent auront causé sa perte.


Applebaum et le fruit défendu


La ville de Montréal venait à peine de se remettre de Gérald Tremblay, éclaboussé mortellement à la commission Charbonneau, que Michael Applebaum lui succéda. Celui qui fut maire d’arrondissement de Côte-des-Neiges et Notre-Dâme-de-Grâce passait go en réclamant au passage des milliers de dollars en échange de changements de zonage payants pour les promoteurs. Il risque fort d’aller rejoindre, son ex-collègue de Laval, Gilles Vaillancourt. Parions que nos deux ex-magistrats municipaux auront bien du temps devant eux, au pénitencier de Saint-Jérôme, pour partager leur expertise en matière d’urbanisme, de collecte des ordures et de déneigement des trottoirs.


Paradis perd son ciel


Pierre Paradis est le vice-doyen de l’Assemblée nationale. Il atteindra 37 ans de parlementarisme le 17 novembre prochain, 4 ans de moins que l’increvable François Gendron du Parti Québécois. Malheureusement pour le député de Brome-Missisquoi, il ne quittera pas l’enceinte où il siège depuis si longtemps avec les éloges qui lui étaient destinées, ne serait-ce pour son exploit de longévité. Oubliez les grands discours flatteurs et les révérences d’usage, c’est par la porte de côté, en transportant lui-même ses boîtes, que M. Paradis quittera le parlement : des allégations d’inconduites sexuelles, ça ne pardonne pas.


Toute la classe politique en paie le prix


Personne n’est au-dessus des lois et que les coupables, s’il y a lieu, paient et sévèrement pour les gestes qu’ils ont posés. Cependant, aucun politicien, tous partis confondus, ne devrait se réjouir des malheurs de leurs collègues pris la main dans le sac de bonbons ou sous la jupe d’une ex-employée.


La perception populaire sera sans nuance : « ils sont tous pareils ces politiciens, une gang de tout croche », me disait cet après-midi un homme dans un commerce du secteur de Vanier, à Québec. J’avais beau défendre l'honnêteté et l'intégrité de la très vaste majorité des élus, il ne voulait rien entendre. Tous ces hommes politiques sont déjà condamnés devant le tribunal populaire. Au-delà des individus, les grands perdants de la semaine sont nos institutions démocratiques et la confiance que nous avons en ceux qui les représentent. 




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