Le député néo-démocrate Jack Harris ne veut pas lancer d'accusations trop vite mais il ne peut pas imaginer que ni le premier ministre ni aucun de ses ministres n'avaient été mis au courant de l'existence de ces rapports. Photo: PC
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La Presse Canadienne - Maintenant qu'un diplomate canadien a révélé qu'il a averti ses supérieurs dès 2006 de cas probables de torture des détenus afghans, l'opposition à Ottawa réclame que Stephen Harper et Peter MacKay répondent à une série de questions.
C'est que le premier ministre et son ministre des Affaires étrangères de l'époque ont maintenu qu'ils n'avaient aucune information crédible sur la torture des détenus transférés par les militaires canadiens aux autorités afghanes.Ils ont fait ces déclarations au printemps 2007, un an après que le diplomate, Richard Colvin, ait envoyé le premier de ses rapports à ses supérieurs.
Le député néo-démocrate Jack Harris ne veut pas lancer d'accusations trop vite mais il ne peut pas imaginer que ni le premier ministre ni aucun de ses ministres n'avaient été mis au courant de l'existence de ces rapports. Et s'ils savaient, alors, conclut M. Harris, ils ont menti à la Chambre des communes et aux Canadiens.
L'existence des rapports de M. Colvin a été révélée en marge des travaux de la Commission des plaintes concernant la police militaire. Le gouvernement fédéral a tenté d'empêcher M. Colvin de témoigner devant cette commission qui se penche sur les allégations de torture de détenus transférés par des militaires canadiens à des prisons afghanes.
Le député Harris voyait dans ces tentatives un effort de camouflage de la part du gouvernement Harper. Selon lui, on connait maintenant une partie de l'histoire que le gouvernement veut étouffer.
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