À vomir

Voilà maintenant que je me promène dans le monde avec les papiers d'un pays qui légitimise la torture. À vomir.

PET II ne reconnaît plus SON beau Canada... Une corde avec ça?

Voilà maintenant que je me promène dans le monde avec les papiers d'un pays qui légitimise la torture. À vomir.
J'ai longtemps fait partie d'un pays qui se disait progressiste même si sa vieille constitution n'avait jamais été adoptée par ses peuples. Même si, à deux reprises, il a imposé sa conscription au peuple Québécois. Même si, en 1970, il a mené plusieurs coups fourrés contre le Québec et l'a occupé militairement pour emprisonner ses artistes, ses poêtes, ses journalistes et ses militants syndicaux. Même si en 1980 et en 1995 il a triché à chacun des référendums. Même s'il dit reconnaître en théorie la nation québécoise mais faire le contraire dans le quotidien de celle-ci. Même si... même si..., même si... Le Canada se disait et avait même la réputation internationale d'être un pays des droits de l'homme, de la démocratie et du progrès social. À défaut d'avoir ses propres papiers, avoir ceux du Canada n'était pas le pire des supplices.
Aujourd'hui? Une honte! Totale. Une pétromonarchie revêtant de plus en plus les haillons des autres pétromonarchies.
La peine de mort? Elle n'est pas imposée. Elle est plutôt encouragée, sur une base volontaire, avec une corde à sa portée, Et peut-être, si c'est demandé, pour son suicide, le prisonnier sera-t-il assisté!
Les droits de l'homme? Ça dépend! Si vous êtes coincé avec la justice d'un pays étranger vous n'avez plus droit aux protections de votre pays d'origine. Et si vous êtes condamné à mort, vous serez occi dans l'indifférence de votre pays.
Les droits de la femme? Pour le tiers monde il n'y a plus de financement de la santé dans les programmes d'aide international si ces mêmes programmes prévoient des volets de contrôle des naissances. Et au Canada même, la reconnaissance des droits du foetus est remis à l'ordre du jour.
Et puis la torture! La torture? Ce n'est plus une question de principe. C'est du cas par cas. Au cas où des vies seraient en péril. Au cas où la sécurité publique serait en danger. Dick Cheney et Georges W Bush ne disaient rien d'autre.
Sans papier, forcé de voyager avec ceux d'un pays qui n'est pas le vôtre, vous pouviez vous en accommoder. Aujourd'hui ils vous donnent la nausée.


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