Le gouvernement fédéral ne produit pas de manuel du «parfait fédéraliste» qui serait le pendant de Parlons de souveraineté à l'école, produit par le Conseil de la souveraineté. Mais il fait presque la même chose, de manière «plus subliminale», en se montrant extrêmement présent dans les écoles, estime le sénateur indépendant Jean-Claude Rivest.
«Je vais souvent dans les cégeps et, sur les tables, je vois toujours des paquets de dépliants venant du fédéral. Et presque jamais de dépliants du Québec», fait remarquer le sénateur. La publication, par les éditions Les Intouchables, de Parlons de souveraineté à l'école a soulevé la réprobation générale, cette semaine. Même le Parti québécois a cru nécessaire de s'en dissocier. M. Rivest, ancien conseiller du premier ministre libéral Robert Bourassa, dit comprendre qu'on ait condamné le manuel, mais il a insisté, en entretien au Devoir, pour souligner que «le gouvernement fédéral est très présent avec sa publicité et ses communications au Québec», même en cette ère de l'après-scandale des commandites.
Dans les écoles, «il y a souvent plein de documentation [émanant] du ministère du Patrimoine», note-t-il. «Ce ne sont pas des manuels du parfait fédéraliste, c'est plus subliminal, mais j'ai toujours trouvé qu'il y avait une espèce de déséquilibre», affirme le sénateur. À chacune de ses visites dans le réseau scolaire, il raconte voir «toujours toutes sortes de choses sur les beaux paysages canadiens, sur le tourisme». Et, se dit-il, «ça n'a rien à faire dans les cégeps, ça». En contrepartie, il n'y avait à peu près aucune documentation venant du Québec, «sauf sur les prêts et bourses et des choses comme ça».
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