L’année politique 2017 a été marquée par l’attentat sanglant à la mosquée de Québec, les révélations sur une enquête criminelle visant l’ex-premier ministre Jean Charest ainsi que la vente de feu de la Série C à Airbus, sans parler de « l’ouragan social » du phénomène #MoiAussi. Voici en chronologie les moments marquants de 2017.
►27 janvier
Paradis exclu
Le ministre libéral Pierre Paradis est démis de ses fonctions et exclu du caucus du PLQ à la suite de l’ouverture d’une enquête de la Sûreté du Québec pour des gestes à caractère sexuel commis à l’endroit d’une ex-employée. Aucune accusation n’a été déposée à la suite de cette enquête, mais il n’a jamais été réintégré au caucus et est toujours absent pour des raisons médicales.
►29 janvier
Attentat à la grande mosquée de Québec
Un attentat sanglant à la grande mosquée de Québec fait six morts et huit blessés. « Les mots prononcés, les mots écrits aussi, ne sont pas anodins. À nous de les formuler. À nous de les choisir. Ils peuvent unir, guérir ou diviser et blesser. À nous de choisir », a déclaré le premier ministre Philippe Couillard au lendemain du triste événement.
►14 mars
Cafouillage sur l’autoroute 13
Dans la nuit du 14 au 15 mars, deux camions enlisés dans la neige ont bloqué près de 300 voitures sur l’autoroute 13 à Montréal. Des centaines d’automobilistes ont passé la nuit dans leur véhicule ou ont abandonné leur véhicule pour rentrer à pied à la maison. Philippe Couillard s’est excusé au nom du gouvernement et un recours collectif a été enclenché.
►24 avril
Enquête criminelle de l’UPAC contre Jean Charest
Coup de tonnerre : le Bureau d’enquête révèle que l’ex-premier ministre Jean Charest et l’ex-grand argentier libéral Marc Bibeau ont fait l’objet de surveillance policière de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) dans le cadre de l’enquête Mâchurer sur les liens entre le financement politique et l’octroi de contrats publics.
►Mai
Échec du mariage PQ/QS
Les militants de Québec solidaire ont rejeté, le 21 mai, un projet d’entente électorale avec le Parti québécois en raison des « dérives identitaires » de ce dernier. Pour plusieurs observateurs, il s’agit d’un échec personnel pour le chef péquiste Jean-François Lisée, qui misait sur cette alliance pour remporter les élections. Peu après, Gabriel Nadeau-Dubois est élu sans difficulté dans la circonscription de Gouin comme député de QS.
►Août
Crise des migrants
Des milliers de réfugiés haïtiens franchissent la frontière canadienne par le Québec pour demander l’asile politique. Ils sont accueillis à bras ouverts par Justin Trudeau. François Legault est inquiet puisque la « frontière du Québec est devenue une véritable passoire ». Jean-François Lisée dit que le Québec n’a pas à payer pour « les invités de Justin Trudeau ». Philippe Couillard les accuse de soulever « l’inquiétude » et les « préjugés » des Québécois.
►Octobre
« Moi aussi » balaie le Québec
En octobre, le phénomène « moi aussi » balaie le Québec. Des géants du divertissement comme Gilbert Rozon et Éric Salvail tombent. La ministre de la Condition féminine Hélène David qualifie la situation « d’ouragan social » et annonce un forum sur les violences à caractère sexuel.
►17 octobre
La Série C donnée à Airbus
La situation financière de Bombardier est si critique qu’elle cède le contrôle majoritaire de la Série C au géant Airbus, qui n’a pas à débourser un cent. Cette vente au rabais était toutefois inévitable et « positive » selon Philippe Couillard puisqu’elle permettra de trouver des acheteurs et de sauver des emplois.
►18 octobre
Adoption du projet de loi sur la neutralité religieuse
Après deux années d’hésitation, le gouvernement libéral fait adopter le controversé projet de loi 62 sur la neutralité religieuse. Il s’agissait d’une promesse électorale de Philippe Couillard. La pièce législative est toutefois critiquée parce qu’elle est floue et difficilement applicable.
►25 octobre
Arrestation de Guy Ouellette
La colline parlementaire est ébranlée : le député libéral et président de la commission des institutions Guy Ouellette est arrêté par l’UPAC et sa résidence est perquisitionnée. Il se retire temporairement du caucus libéral, mais aucune accusation n’est déposée, ce qui provoque la colère du président de l’Assemblée nationale Jacques Chagnon.
►16 novembre
Le Québec présente sa législation sur le cannabis
Québec présente sa pièce législative sur la légalisation du cannabis : il sera possible d’en consommer dans les lieux publics, et sa vente aura lieu à la Société du cannabis du Québec, gérée par la SAQ.