Des consultations bidon

Cette folie de la consultation illustre à la fois la mollesse de vos convictions et votre manque de détermination. Continuez sur cette voie et vous allez perdre, Mme Marois.

Tribune libre

Ainsi donc, Mme Marois, vous tiendrez des « assemblées citoyennes » auprès de tous les Québécois. Erreur stratégique majeure. En tant que chef du PQ, les seules opinions qui comptent vraiment pour votre parti sont celles des souverainistes, durs comme mous. À la rigueur aussi celle des indécis « convertibles ». Ils vous diront quel chemin emprunter pour renforcer le Québec sans jamais cesser d’agir concrètement afin d’obtenir l’indépendance pleine et entière.
Vous pouvez aussi tendre l’oreille au discours des membres du Nouveau Mouvement pour le Québec, qui se réunissent pour la première à Montréal aujourd’hui même. Autrement, quel est l’intérêt de « redonner confiance envers leurs institutions» aux fédéralistes, voire aux monarchistes, alors que c’est plutôt leur discours qu’il faut contrer ? Pourquoi diable vouloir les « remettre au cœur de la politique », alors que c’est précisément leur place qu’on veut prendre ?
Le cancer qui ronge le PQ est justement ce type de racolage qui consiste à vouloir plaire à tout le monde et à son père, à vouloir ménager la chèvre et le chou, à vouloir une chose et son contraire…
Suivez l’exemple de l’adroit tacticien qu’est Jean Charest : quand donc ce lecteur de L’art de la guerre a-t-il tenté de « plaire » aux indépendantistes ? De les « consulter » dans une vaste « opération citoyenne » ? Au contraire, le moindre geste, le moindre discours du chef du PLQ les combat, ou les ignore purement et simplement.
Cette folie de la consultation illustre à la fois la mollesse de vos convictions et votre manque de détermination. Continuez sur cette voie et vous allez perdre, Mme Marois.

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Jean-François Vallée91 articles

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Jean-François Vallée est professeur de littérature québécoise et française au niveau collégial depuis 1995. Son ambition de pédagogue consiste à rendre les étudiants non seulement informés mais objectivement fiers de la culture dans laquelle ils vivent. Il souhaite aussi contribuer à les libérer de la relation aliénante d'amour-haine envers leur propre culture dont ils ont hérité de leurs ancêtres Canadiens français. Il a écrit dans le journal Le Québécois, est porte-parole du Mouvement Quiébec français dans le Bas-Saint-Laurent et milite organise, avec la Société d'action nationale de Rivière-du-Loup, les activités de la Journée nationale des patriotes et du Jour du drapeau.





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    21 août 2011

    Le nouveau mouvement consulte les citoyens, les démissionnaires consultent les citoyens, le Cap pour l'indépendance consulte les citoyens etc...expliquez moi pourquoi ce serait mal que Mme Marois le fasse aussi?
    Je crois que pour être constructif il faut apporter des solutions et non critiquer les indépendantistes, les souverainistes etc. Je ne vois pas où ça peut mener se détruire de l'intérieur.