Rarement un film a déchaîné les passions autant que Mignonnes (Cuties). Les critiques de cinéma le défendent avec ferveur. Les cinéphiles, pour la plupart, sont horrifiés.
Pendant 96 interminables minutes se succèdent des scènes insupportables où quatre fillettes de 11 ans dansent lascivement en se caressant de manière suggestive et en mimant des actes sexuels. Et pour comble, la caméra multiplie les gros plans sur les fesses des jeunes actrices, et sur leur entrejambe.
Torchon
Les détracteurs accusent ce film d’hypersexualiser des enfants et de les exposer de manière quasi pornographique. Et ils ont parfaitement raison !
Vu l’indignation du public, la réalisatrice du film, Maïmouna Doucouré, et Netflix se défendent en prétextant que le film vise justement à dénoncer la sexualisation des enfants.
Désolée, mais il y a des limites à prendre les gens pour des imbéciles. Et il y a des limites à inverser les valeurs. Quel que soit l’angle sous lequel on le prend, Mignonnes est un torchon cinématographique moralement indéfendable. Et aucune déclaration de la réalisatrice ne pourra transmuter ce qui est mal en bien.
Il existe mille et une manières de conscientiser le public à la sexualisation des enfants sans demander à des fillettes de danser comme des stripteaseuses. Mme Doucouré manquerait-elle d’imagination au point d’être obligée de scénariser ce qu’elle prétend condamner ? Serait-elle naïve au point d’ignorer qu’elle a offert un magnifique cadeau à tous les pédophiles et autres libidineux qui visionneront son film en boucle ?
Boussole
La protection des enfants devrait être une cause apolitique. Curieusement, les critiques de cinéma qui défendent Mignonnes ont politisé la polémique. Pour eux, il faut être droitiste, républicain, obscurantiste ou carrément débile pour ne pas apprécier la « puissance de l’œuvre ». Soit ! Chose certaine, il faut être idéologiquement asservi et dépourvu de boussole morale pour faire l’éloge d’un film qui instrumentalise des fillettes de manière sordide !