L’année 2024 se termine sur une note amère pour le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, les intentions de vote envers son parti plongeant à 16%, le plus bas niveau de popularité jamais atteint par le Parti libéral du Canada (PLC) selon un sondage Angus Reid en décembre 2024. Or de toute évidence, l’arrivée de Mark Carney à titre de candidat à la direction du PLC a provoqué une remontée en flèche des libéraux, un sondage Angus Reid publié en février 2025 donne 37% des intentions de vote au PLC dirigé par Mark Carney si des élections avaient lieu immédiatement contre 40% pour le Parti conservateur du Canada (PCC) de Pierre Poilievre.
Et de surcroît, en sus des effets vivifiants de l’arrivée de Mark Carney dans la course à la chefferie du PLC, le calvaire vécu par Justin Trudeau depuis la démission fracassante de Chrystia Freeland de son poste de ministre des Finances s’est volatilisé de son paysage, propulsé par un élan patriotique suscité par les attaques répétées de Donald Trump sur ses velléités d’annexer le Canada comme 51e État des USA.
À mon avis, les astres sont désormais alignées en faveur du PLC. D’un côté, un parti dirigé par l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Canada et de la Banque centrale d’Angleterre de 59 ans dont l’inexpérience en politique sera palliée avec efficacité par une équipe solide formée, entre autres, des ministres Jean-Yves Duclos, Mélanie Joly, Dominic LeBlanc, François-Philippe Champagne, Steven MacKinnon, Anita Anand, Marc Miller et Steven Guilbeault, des politiciens chevronnés maniant couramment les deux langues officielles du Canada.
En revanche, de l’autre côté, le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, fait du surplace sur les mêmes fastidieuses ritournelles depuis des mois sans jamais ajouter de chair autour de l’os, telles le rétablissement de l’équilibre budgétaire, son intention de stopper la criminalité, et, sa toute dernière, sa promesse d’être ferme devant l’imposition des tarifs douaniers américains de 25%, tout en arguant notamment avoir l’intention «de combattre le feu par le feu», sans donner plus de détails là comme ailleurs. Et s’ajoute à cela l’invisibilité totale de candidats conservateurs potentiels susceptibles d’assumer des postes de ministres. En bref, un chef qui fait cavalier seul.
Fort de la direction des vents en sa faveur, je suis d’avis que le nouveau premier ministre profitera de la faveur populaire pour lancer rapidement une campagne électorale menant à une élection générale au printemps 2025. Et, si tel est le cas, ma boule de cristal me prédit la victoire d’un gouvernement libéral minoritaire. À suivre...
Henri Marineau, Québec
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