Croix éteinte

Québec - pluralité et intégration


Sara Champagne
_ La Presse 28 août 2006
Les couche-tard de Montréal qui aiment admirer la croix du mont Royal à la belle étoile l'auront sûrement remarqué : depuis quelques semaines, les forces lumineuses du symbole de la métropole déclinent mystérieusement.
Un lecteur du Zélateur a d'abord noté que le « bras droit » de la croix s'était éteint. Il attend depuis qu'il se ravive, mais en vain. En fait, la situation est loin de s'améliorer.
Quand le Zélateur a défié la nuit pour constater la chose de visu, la croix du mont Royal avait encore perdu de son pouvoir lumineux. Ce n'est donc plus un bras, mais les deux qui sont éteints, en plus d'une partie du tronc. En principe, la croix devrait être visible à plus de 80 km. Des études scientifiques n'ont pas été menées, mais il serait fort étonnant qu'elle rayonne à plus de 10km à l'heure actuelle.
L'explication
La croix du mont Royal, qui a été érigée en 1924, était propriété de la Société Saint-Jean-Baptiste jusqu'en juin 2004. Elle appartient depuis à la Ville de Montréal, qui assurait de toute façon son entretien depuis belle lurette.
La croix est illuminée depuis les années 90 grâce à 32 projecteurs qui dirigent leur lumière vers des centaines de fibres optiques, lesquelles convergent ensuite vers des demi-sphères qui reproduisent l'effet d'ampoules électriques (156 demi-sphères au total).
Selon la porte-parole de la Ville de Montréal, Amélie Régis, deux projecteurs ont brûlé. Un technicien dépêché sur les lieux a aussi constaté qu'un projecteur d'ingénierie, dirigé sur les escaliers voisins, a pour effet de diminuer le pouvoir de rayonnement. La situation devrait être corrigée rapidement, assure-t-on.
À noter que, au printemps dernier, le comité exécutif a donné le feu vert à des travaux de restauration de la croix au coût de 850 000 $. La cure de rajeunissement comprendra le renouvellement du système d'éclairage et des installations électriques, la réparation de la fondation de la croix, le réaménagement des sentiers d'accès, des travaux paysagers et l'installation d'une plaque interprétative. Début des travaux : printemps 2007.
Qui s'en occupe
Richard Henri, contremaître en éclairage et en signalisation, Ville de Montréal, 514-872-1487 rhenriville.montreal.qc.c


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