Pour une deuxième année, Philippe Couillard nous avait laissés avant les fêtes en donnant l’indication claire qu’il envisageait de remanier son cabinet.
Au début 2016, les rumeurs s’étaient emballées, pendant que le premier ministre tardait à annoncer ses couleurs. Fin janvier, il présentait finalement un alignement qui n’aura pas répondu aux attentes, naviguant de crise en crise toute l’année durant.
Couper court
Cette fois, Philippe Couillard a coupé court aux rumeurs en se contentant de ramener Pierre Moreau au Conseil du trésor, laissant entendre que le grand coup pourrait venir en fin de session. On est loin du chambardement et de la prorogation que l’on avouait envisager à micro fermé.
Du point de vue de la stabilité du gouvernement, c’est bien. On s’évite des soucis, mais peut-être pour les reporter à plus tard.
Faire ce qu’on peut
On reste avec l’impression que le premier ministre est pris avec un cabinet dont il n’est pas satisfait. L’automne dernier, on semblait en avoir assez des frasques de Gaétan Barrette en lui retirant la responsabilité des négociations avec les médecins. De même, on cachait à peine son exaspération devant l’incapacité de Stéphanie Vallée à éviter qu’un dossier ne tourne en eau de boudin.
Un maladroit sondage ayant circulé la semaine dernière nous a démontré qu’on aurait bien aimé pouvoir ramener Sam Hamad au Conseil des ministres. On dit également que la nomination de la recrue Isabelle Melançon aurait provoqué une quasi-insurrection chez les députés d’arrière-ban.
En gros, le premier ministre semble pris avec un cabinet qui ne lui convient pas. Il aura beau s’épancher sur la quantité de talents que l’on trouve au sein de son caucus, on ne pourra faire autrement que de comprendre que c’est dans son cabinet qu’il en manque.
Pour l’avenir prévisible, Philippe Couillard continuera donc de faire ce qu’il peut avec ce qu’il a.
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