Le Parti québécois peut remporter une majorité de sièges en 2018 sans l’aide de Québec solidaire, assure Jean-François Lisée. Quelques heures plus tôt, son leader parlementaire affirmait pourtant le contraire.
Jeudi matin, Pascal Bérubé a affirmé que, sans la convergence souverainiste, les chances du PQ d’obtenir un gouvernement majoritaire sont minces. «C’est difficile, parce qu’il y a un seuil incompressible de sièges avec le Parti libéral», a-t-il déclaré en matinée.
«C’est avec beaucoup de lucidité qu’on a mis carte sur table», a-t-il ajouté. Le PQ propose à Québec solidaire de conclure un «pacte électoral» où les deux partis se laisseraient le champ libre dans certaines circonscriptions, en plus de s’entendre sur certains éléments de programme.
Les membres de Québec solidaire se prononceront sur la convergence souverainiste au cours de leur congrès ce week-end à Montréal.
Plus optimiste
En début d’après-midi, Jean-François Lisée a rapidement corrigé le tir en assurant que son parti peut l’emporter sans Québec solidaire. «Je pense que le Parti québécois est très bien positionné pour obtenir une majorité lors de l’élection d’octobre 2018», a-t-il affirmé lors d’un point de presse de Véronique Hivon auquel il s’est ajouté à la dernière minute.
«On veut rassembler à la fois les indépendantistes et les progressistes», affirme Jean-François Lisée pour expliquer son désir de convergence souverainiste. De plus, le PQ «a une offre très attirante pour des gens qui, en ce moment, sont à la CAQ», a-t-il ajouté.
«Je pense que Pascal a affiché un optimisme moins grand que le mien», a souligné Jean-François Lisée pour expliquer son désaccord avec le député de Matane-Matapédia.
C’est la seconde fois que le chef péquiste doit désavouer publiquement son leader parlementaire. En octobre dernier, fraîchement élu à la tête du PQ, il avait dû rabrouer Pascal Bérubé en raison de sa participation, bénévole, à une publicité télé pour l’association de concessionnaires automobiles de sa circonscription.
Entente limitée
Partisan de la convergence, le député solidaire Amir Khadir ne croit pas non plus que le PQ a besoin de son parti pour l’emporter. Toutefois, un pacte électoral serait bénéfique pour les deux formations, estime-t-il.
Mais une fois le PQ au pouvoir, Québec solidaire ne se gênera pas pour le critiquer, promet-il. «On ne pense pas que c’est réaliste que le PQ puisse faire quelque chose qui satisfasse Québec solidaire», lance-t-il.
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