L’austérité du gouvernement libéral de Philippe Couillard lui impose d’être à la recherche de sous. Dans sa ligne de mire depuis plusieurs semaines, se trouve le programme de fécondation assistée pour couples infertiles. Le projet de loi 20 de Gaétan Barrette cherche notamment à limiter considérablement l’accès à ce service pour les familles qui ont besoin d’aide pour fonder une famille.
Curieusement, nous apprenions le 31 juillet dernier dans le Journal de Montréal que la famille Desmarais via IntegraMed qui appartient à près de 97 % à Sagard Capital, filiale de Power Corporation du Canada, se portait acquéreuse de la plus grande clinique de fécondation assistée au Québec.
Déjà que nous étions en droit de nous interroger sur comment le grand argentier libéral fait pour présumer de l’adoption du projet de loi 20 qui fait toujours l’objet de discussion, voilà que le modèle d’affaires semble se préciser avec l’article publié dans le Devoir du 4 août :
http://www.ledevoir.com/…/grossesse-garantie-ou-argent-remis
Ainsi les couples qui désirent se prévaloir d'une aide pour avoir un enfant devront non seulement payer pour un service, mais en plus ils pourront avoir recours à des systèmes de financement afin de leur « garantir le succès de la procédure ». En privatisant ce service, non seulement seuls les couples qui en ont les moyens pourront désormais « se payer un enfant », mais en plus ce système de « garanti ou remboursé » ouvre la porte à des pratiques qui peuvent s’avérer dangereuses, comme l’insémination de 4 embryons en même temps.
Pour quelques millions, le gouvernement libéral prive à la fois les moins fortunés d’avoir un enfant et augmente les risques pour la santé de femmes. De plus, il freine nos moyens, contrairement aux autres pays occidentaux, d'encourager la natalité. Belle réforme docteur Barrette! Au moins, la famille Desmarais va s’enrichir davantage…
Et aujourd'hui, le Collège des médecins fait état aussi d'une importante préoccupation tel que le rapporte Le Devoir :
http://www.ledevoir.com/…/fecondation-in-vitro-les-grossess…
C’est dégoutant.
La grande plume de Gesca, madame Lysiane Gagnon, avait écrit sur ce sujet blâmant Julie d'avoir milité pour l'accès universel aux soins de traitement de fertilité. Madame Gagnon avait proposé la création de fondations pour venir en aide aux couples infertiles. Va-t-elle maintenant intervenir pour dénoncer la marchandisation de la fertilité profitant aux intérêts de son patron André Desmarais et de sa famille? Intéressante question.