Bombardier: «Il y a toujours un degré de risque», dit Couillard

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C'est risquer très gros avec bien peu de garanties





Le coup de pouce de 1,3 milliard à la Série C de Bombardier comporte un certain risque pour les contribuables, a admis le premier ministre alors que l’opposition s’inquiète.


«Il y a toujours un degré de risque dans tous les investissements. Mais c’est probablement le meilleur avion sur le marché dans ce segment», a affirmé Philippe Couillard jeudi à l’Assemblée nationale.


Le gouvernement québécois a annoncé qu’il crée avec Bombardier une société en commandite qui gérera exclusivement la nouvelle CSeries, dans laquelle il possède une participation de 49,5 %. Le projet était mis en péril par un éventuel manque de liquidités de Bombardier.


De l’avis du premier ministre, la Série C sera l’avion le plus moderne de son segment sur le marché. Quant au 1,3 milliard nécessaire pour réaliser cet investissement, le gouvernement «ne l’a pas» et va «l’emprunter sur les marchés».


Pour justifier cette décision, M. Couillard a dressé un parallèle entre le sauvetage de l’industrie automobile en Ontario lors de la crise financière et le geste qu’il pose aujourd’hui pour Bombardier.


«L’aéronautique pour le Québec et Montréal c’est aussi important que l’industrie automobile pour l’Ontario. Il y a eu beaucoup d’efforts qui ont été déployés à juste titre lorsque l’industrie automobile était en difficulté, il est tout à fait normal que l’État s’implique également dans un domaine aussi stratégique», et 40 000 emplois dépendent de cette filière, a affirmé le premier ministre lors d’un point de presse improvisé


Tirs nourris de l’opposition


Cette annonce a soulevé la colère des partis d’oppositions. «Le problème, c'est que le gouvernement a investi, prend tous les risques et ne reçoit aucun bénéfice», a dénoncé le chef péquiste Pierre Karl Péladeau lors de la période de questions.


À la «lueur» de ces informations, «le premier ministre et son ministre de l'Économie ne comprennent rien à l'économie, ils ne comprennent rien à la finance et qu'ils sont de piètres négociateurs», a tonné M. Péladeau.


Son vis-à-vis caquiste François Legault n’a pas été plus tendre avec le gouvernement en «culottes courtes». «Le gouvernement libéral a décidé d'investir 1 milliard de dollars américains seulement dans la division qui va mal, dans la CSeries, dans la plus risquée, avec l'argent des Québécois», a dénoncé M. Legault.


Les deux chefs des partis d’oppositions réclamaient une aide pour Bombardier, mais auraient préféré que les actifs en santé de l’entreprise, comme la division ferroviaire, fassent partie de l’entente.




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