Le premier ministre Justin Trudeau «avoue» qu'il a été «baveux» en passant un commentaire sur le bilinguisme qui en a fait sourciller plus d'un, jeudi dernier.
À la question de l'animateur Patrice Roy, qui lui demandait s'il appuyait l'idée de désigner Ottawa ville bilingue, il a répliqué en demandant si Gatineau serait prête à en faire autant.
«Est-ce que la Ville de Gatineau serait ouverte à devenir une ville bilingue, elle?», a-t-il lâché, sourire en coin.
Le premier ministre s'attendait à ce que cette boutade lâchée sur le plateau de la télévision de Radio-Canada revienne le hanter.
«Je le savais», a-t-il laissé tomber lors d'une entrevue de fin d'année avec La Presse canadienne, lundi après-midi.
«J'étais en train d'être baveux, là. Ça, je l'avoue», a candidement poursuivi M. Trudeau.
Il a tenu à assurer qu'il ne fallait pas y voir une critique de la politique du Québec en matière de langues officielles.
«Pas du tout, pas du tout! Non, non, non. Le Québec doit être français d'abord pour que le Canada puisse être bilingue», a insisté le premier ministre, se présentant comme un ardent défenseur et promoteur de la dualité linguistique.
«J'ai été prof de français à Vancouver, je sais à quel point c'est important, le bilinguisme», a-t-il fait valoir.
Justin Trudeau a réitéré que la décision entourant la désignation bilingue de la capitale nationale appartenait aux élus municipaux d'Ottawa et non au gouvernement fédéral.
«L'idée de faire une ville ou une autre une ville bilingue, ça appartient à la ville elle-même», a-t-il soutenu.
En vertu de la Charte de la langue française, les municipalités peuvent être reconnues bilingues lorsque plus de la moitié des résidants de leur territoire sont de langue maternelle anglaise.
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