Aux Pierre Cloutier et autres viscéraux

Tribune libre 2011

Pauline Marois

J’ai rencontré, hier, une personne avec qui j’ai discuté du leadership de Pauline Marois. Je lui ai promis de lui envoyer le texte qui suit, alors publié dans Le Devoir, il y a maintenant six ans.

Avant de le lui expédier, je l’ai relu.

Je l’envoie maintenant à Vigile, pour le plaisir de lire les réactions des Cloutier et autres viscéraux qui, comme chacun sait, réfléchissent avec leurs tripes plutôt qu’avec leur tête, ce qui, habituellement, sur les sujets politiques, nuit à la compréhension des rapports de force en présence et par conséquent à une bonne évaluation des stratégies appropriées à une éventuelle victoire de la lutte menée.

Qu’il soit bien clair qu’aujourd’hui comme hier, je ne saurais être une militante péquiste, mais que dans la situation actuelle de déliquescence de la nation et de l’État québécois, j’appuie le PQ/Marois, parce qu’il m’apparaît le seul susceptible de nous sortir de l’ornière, d’abord, puis, qui sait? avec l’appui organisé et constructif de l’ensemble du mouvement indépendantiste, d’atteindre notre but : l’indépendance du Québec.

Et qui mieux qu’une femme intelligente, déterminée, stratège, ayant l’expérience du pouvoir et désireuse de l’exercer peut, au Québec, réussir cet exploit.

Bref, ce texte pour encourager les indépendantistes, pour enrager les chialeux.

Pauline Marois nous conduira à l’indépendance
_ C’est dans la logique de notre histoire

Andrée Ferretti.

Forte de ma connaissance exhaustive de ses textes et de la qualité exemplaire de son militantisme, mon appui est d’abord allé à Pierre Dubuc. Je le sais apte à rétablir le prestige de l’indépendance et déterminé à ne faire aucun compromis de fond sur les voies à prendre pour la réaliser rapidement et démocratiquement, grâce à des stratégies efficaces de mobilisation du peuple.

Puis, devant le désastre que représente à mes yeux l’éventuelle élection d’André Boisclair, dont j’ai expliqué, ailleurs, les raisons profondes dans un article intitulé : André Boisclair ou le miroir aux alouettes, et qui sont, en résumé, mon refus de sa conception néo-libérale du développement sociétal et mon rejet de sa vision de l’indépendance, qui minimise l’importance des fondements historiques du droit de la nation québécoise à son autodétermination, comme si la mémoire historique n’était pas de tout temps la voie universellement empruntée pour rendre le passé intelligible et l’avenir différent, j’ai décidé récemment d’inscrire Pauline Marois comme premier choix sur mon bulletin de vote. Je voulais ainsi contribuer à la défaite du candidat Boisclair.

Maintenant, je voterai pour Pauline Marois par conviction.

Inspirée par une intuition soudaine, je me suis replongée dans notre histoire pour vérifier la place que les femmes y ont occupée et j’ai redécouvert qu’elle était et demeure primordiale, parce qu’elles en ont été et qu’elles en sont le noyau dur. Après avoir réfléchi au sens de cet apport, j’en suis arrivée à la conclusion que l’élection d’une femme à la tête du Parti québécois et, du même coup, à la tête du vaste mouvement indépendantiste qui se déploie aujourd’hui dans toutes les sphères de la société québécoise, serait l’aboutissement logique de nos luttes deux fois séculaires pour défendre et promouvoir notre existence nationale, dans la création d’une société équitable.

À comparer ses réalisations à la tête des ministères de la santé et de l’éducation à celles de nos grandes bâtisseuses, aux Marguerite Bourgeois, Marie de l’Incarnation, Jeanne-Mance, Marguerite d’Youville, Émilie Gamelin et autres Eulalie Durocher, ces fondatrices de nos premiers hôpitaux et de nos grandes maisons d’enseignement, j’ai trouvé que Pauline Marois s’inscrivait avantageusement dans leur lignée, qu’elle est de leur trempe. Comme elle est de la trempe des Marie-Rollet et autres défricheuses des Pays d’en Haut, ces innombrables mères de famille qui, en plus d’assumer pleinement leurs responsabilités familiales, parfois énormes quand les enfants étaient nombreux, ont contribué de manière significative au développement économique et social de leurs communautés, à toutes les époques et selon les exigences de chacune et les moyens qu’elle offrait. Comme elle est de la trempe des Marie Gérin-Lajoie, Caroline Béique, Idola St-Jean, Laure Gaudreault, Thérèse Casgrain, Madeleine Parent, Léa Roback, Monik Sioui, Évelyn O’Bomsawin, Simone Monet-Chartrand, de ces infatigables militantes engagées dans de multiples organisations sociales, syndicales, coopératives, politiques, dont les luttes constantes pour les droits citoyens, ont tramé, à la base, le tissu social du Québec solidaire.

À l’égal de ces femmes célèbres et de toutes celles, anonymes, qui ont construit la nation québécoise, en ont conservé et transmis la langue, la culture et tous les caractères qui lui sont propres, Pauline Marois est une femme de tête et de cœur, inséparablement. Et sa puissance réside précisément dans toutes les qualités réunies de l’intelligence et de la sensibilité.

Une puissance qui est au-delà de la force. Si celle-ci ne s’exerce pas nécessairement de manière brutale, elle postule toujours à l’hégémonie absolue et donne par conséquent lieu à des rapports de domination, à des compétitions souvent destructrices, à des solutions inéquitables des problèmes qui ne peuvent que conduire à des conflits, parfois violents. La vraie puissance, au contraire, parce qu’elle ne sent pas son pouvoir constamment menacée, n’exerçant pas celui-ci d’abord pour lui-même, est rassembleuse, elle permet l’émulation, l’expression et le développement de toutes les créativités. La vraie puissance ne craint pas les forces concurrentes, si elles convergent vers un but commun et sait faire avec elles les alliances nécessaires à l’atteinte du but.

Or, cette capacité est capitale, en ce moment de notre histoire où nous pouvons enfin franchir l’étape décisive nous conduisant à l’indépendance politique, et Pauline Marois n’a cessé de démontrer au cours de la présente course qu’elle est douée de cette puissance qui, par exemple, l’a amenée à saluer l’avènement d’Option citoyenne comme mouvement indépendantiste, qui lui vaut, autre exemple, le respect et la confiance des nombreux autres candidats qui se désisteront en sa faveur.

Et comme c’est cette sorte de puissance qui a soutenu les luttes quotidiennes menées par les femmes du Québec avec dévouement, détermination et ténacité, appuyées sur la recherche des solidarités, évitant les conflits inutiles, et dont les victoires souvent sans éclat mais toujours émancipatrices constituent les assises les plus positives de notre développement historique, je pense que Pauline Marois est la personne à élire en toute logique, pour prendre la direction du mouvement indépendantiste, si nous désirons un avenir de liberté, de paix et d’équité pour notre nation.

Et quelle ne sera pas notre fierté d’avoir donné au monde la première femme qui aura réalisé l’indépendance de son pays.

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Andrée Ferretti124 articles

  • 121 222

"Rien de plus farouche en moi que le désir du pays perdu, rien de plus déterminé que ma vocation à le reconquérir. "

Andrée Ferretti née Bertrand (Montréal, 1935 - ) est une femme politique et
une écrivaine québécoise. Née à Montréal dans une famille modeste, elle fut
l'une des premières femmes à adhérer au mouvement souverainiste québécois
en 1958.Vice-présidente du Rassemblement pour l'indépendance nationale, elle
représente la tendance la plus radicale du parti, privilégiant l'agitation sociale
au-dessus de la voie électorale. Démissionnaire du parti suite à une crise
interne, elle fonde le Front de libération populaire (FLP) en mars 1968.Pendant
les années 1970, elle publie plusieurs textes en faveur de l'indépendance dans
Le Devoir et Parti pris tout en poursuivant des études philosophiques. En 1979,
la Société Saint-Jean-Baptiste la désigne patriote de l'année.
Avec Gaston Miron, elle a notamment a écrit un recueil de textes sur
l'indépendance. Elle a aussi publié plusieurs romans chez VLB éditeur et la
maison d'édition Typo.





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31 commentaires

  • Serge Jean Répondre

    5 septembre 2011

    ''Et quelle ne sera pas notre fierté d’avoir donné au monde la première femme qui aura réalisé l’indépendance de son pays.''
    Le monde et madame Marois. Bien, et nous le peuple avons-nous quelque chose à dire dans tout ça? Je trouve, que votre lyre chante comme celles des hommes. Vous, vous, vous, et encore et toujours vous. Le peuple lui semble toujours une marchandise pour vos VOUS.
    C'est moi, c'est vous le peuple, et c'est nous tous qui déciderons ensembles peu importe la figure de proue qui ornera le vaisseau.
    Jean du Nord

  • Nicodème Camarda Répondre

    5 septembre 2011

    Je suis désolé je me corrige, j'apporte des corrections.
    @ Jean-Renaud Dubois
    Je ne suis pas d’accord. Pourquoi toujours blâmer les indépendantistes ? Quand vous dites :
    [Tous les indépendantistes savent pertinemment que : « le parti québécois..... est la SEULE organisation politique actuellement existante, suffisamment forte, si nous nous tenons derrière lui, pour contrer la réélection du PLQ... ». Lequel déconstruit le Québec planches par planches depuis 2003.]
    En toute modestie monsieur Renaud, tous les indépendantistes ne sont pas responsable de tous les maux de la terre ni du positionnement stratégiquement erroné du PQ depuis Bouchard. Si le Parti Marois à décidé de mettre sur la tablette le projet de pays par peur ou prudence en 2005 il devait forcément s’attendre en 2011 à cette scission, cette déroute, cette débâcle...
    Quand vous dites que tous les indépendantistes savent pertinemment que le parti québécois est la seule organisation politique actuellement existante, suffisamment forte, cette force inclue nécessairement les énergies indépendantistes.
    Mais pour que ces forces indépendantistes ne désertent pas le parti il eut fallut plutôt les ralliés autour de l’urgence du projet de pays et pas leur offrir une civière dans un corridor d’hôpital...
    Le PQ-Marois et les autres, PQ-Lucien, PQ-Boiclaire etc.. ont aussi leur part de responsabilités dans la déconstruction et la déconfiture de l’unité nationale souveraine et indépendante des forces du Québec et ce planche par planche.
    C’est vrai, on ne peut pas changer le passé mais peut-être que le présent, lui, serait à considérer.. :)
    Amitiés !

  • Nicodème Camarda Répondre

    5 septembre 2011

    @ Jean-Renaud Dubois
    Je ne suis pas d'accord. Pourquoi toujours blâmer les indépendantistes ? Quand vous dites:
    [Tous les indépendantistes savent pertinemment que : « le parti québécois..... est la SEULE organisation politique actuellement existante, suffisamment forte, si nous nous tenons derrière lui, pour contrer la réélection du PLQ... ». Lequel déconstruit le Québec planches par planches depuis 2003.]
    En toute modestie monsieur Renaud, tous les indépendantiste ne sont pas responsables de tous les maux de la terre ni du positionnement stratégiquement erroné du PQ depuis Bouchard. Si le Parti Marois à décidé de mettre sur la tablette le projet de pays par peur ou prudence en 2055 il devait forcément s'attendre en 2011 à cette scission, cette déroute, cette débâcle...
    Quand vous dites que tous les indépendantistes savent pertinemment que le parti québécois est la seule organisation politique actuellement existante, suffisamment forte, cette force inclue nécessairement, les énergies indépendantistes.
    Mais pour que ces forces indépendantistes ne désertent pas le parti il eut fallut plutôt les ralliés autour de l'urgence du projet de pays et pas leur offrir une civière dans un corridor d'hôpital...
    Le PQ-Marois et les autres, PQ-Lucien, PQ-Boiclaire etc.. ont aussi leur part de responsabilités dans la déconstruction et la déconfitures de l'unité nationale souveraine et indépendante des force du Québec et ce planches par planches.
    C'est vrai, on ne peut pas changer le passé mais peut-être que le présent, lui, serait à considérer..:)
    Amitiés !

  • Jean-Renaud Dubois Répondre

    4 septembre 2011

    Bonsoir,
    Merci Mme Ferretti.
    Tous les indépendantistes savent pertinemment que : « le parti québécois..... est la SEULE organisation politique actuellement existante, suffisamment forte, si nous nous tenons derrière lui, pour contrer la réélection du PLQ... ». Lequel déconstruit le Québec planches par planches depuis 2003.
    C'est simple pourtant !
    Il y en a même quelques-uns pour accuser les femmes d'être des déconstructeurs de Pays! Ça alors ! Moins rassembleur que ça tu meurs.
    Ces quelques indépendantistes - que les fédéralistes appellent à tort "purszédurs" (moi je dirais plutôt radoteurs) reviennent constamment, depuis Lévesque, sur un passé que l'on ne peut changer !
    Pauvres chefs : ils y ont goûté pas à peu près. Ce sont les mêmes qui répandent leur hargne contre Lise Payette sur Le Devoir.
    Et le plus bizarre, c'est que ce sont eux (les hommes) qui tiennent ici le haut du pavé...avec 90% des commentaires publiés. Mais qu'en est-il de leur contribution en $ à Vigile : l'argent n'est il pas le nerf de toutes guerres ? Demandez-le à Sun Tsu (Charest).
    J'hésite présentement à faire ma contribution (environ 100$/an) en voyant le traitement indigne que l'on fait à cette femme sur "ce site" ; sans parler des photos qui montrent "La Marois" menton en l'air, comme le fait le très gentil Suburban News. Quel mépris !
    Et on se veut rassembleur ! Ouah !
    Tout ce qui s'écrit depuis l'écrasement du Bloc est axé sur le PQ : plus personne (chroniqueurs : femmes ou hommes) depuis 3 mois, ne s'en prend au PLQ. Ce dernier retient son souffle et jouit en grand silence de peur de réveiller les journalistes... et les québécois.
    Diversion...diversion... diversion ! Orchestrée gracieusement par des député(e)s du PQ : qui l'aurait cru ?
    Elle est trop gentille. Tout le contraire de JJC qui avait remis à sa place un certain Paradis : vous vous rappelez ? En tous les cas, les autres députés ont bien retenu la leçon, n'est-ce pas ? Même les ministres, députés et délégués n'osent même plus dire un mot.
    La modération - version Ferretti ou Hébert - a bien meilleur goût pour les lecteurs qui viennent sur Vigile.
    Espérons qu'un vent de changement de ton, apportera des fruits meilleurs ; et que tant qu'un sauveur naîtra pas - comme si ça poussait dans les arbres - nous devons appuyer celle qui a reçu 93 % d'appui de ses membres. Sinon... adieu veau, vache...etc.
    Ah c'est vrai Mme Ferretti, j'allais oublier : plusieurs parmi ceux qui ont commenté votre texte - et qui ont sûrement apprécié le tome 1 de Millénium (voir le titre sur google) - devraient peut-être relever le défi de se présenter à la chefferie. Je les sens prêts à foncer.
    Qu’en pensez-vous ?
    Jean-Renaud Dubois
    Sainte Adèle

  • Archives de Vigile Répondre

    4 septembre 2011

    Non, Madame Hébert, cela ne me convainct pas. Tous ont leurs raisons, que je ne partage pas, d'inciter à appuyer le PQ. En fait, pour être honnête, je ne suis plus membre de ce parti depuis 1999, soit depuis l'époque où Lucien Bouchard a détruit l'âme militante de ce parti pour en faire une machine électorale seulement. Je l'appuie occasionnellement. Il m'est arrivé de voter pour lui dans des circonstances très particulières, qui sont peu susceptibles de se répéter.
    Je ne suis absolument pas attirée par Legault, loin s'en faut, mais je regarde avec sympathie ce que fait Amir Khadir, puis le PI, et je considérerai avec attention ce qui se passera du côté des "démissionnaires" du PQ, autant que de celui des mouvements indépendantistes.

  • Nicole Hébert Répondre

    4 septembre 2011

    @ Fleur de Lys,
    Peut-être justement le fait que ce sont deux indépendantistes TRÈS méritants - et j'ajouterais "hors de tout soupçon" et crédibles - qui vous le suggèrent devrait vous inciter à y regarder et y réfléchir à 2 ou 3 fois, non?
    ÀSolidairement,
    Nicole Hébert

  • Archives de Vigile Répondre

    3 septembre 2011

    Ayant assisté à une conférence des IPSO où Gérald Larose exposait sa nouvelle théorie qui allait donner naissance à la gouvernance souverainiste de Mme Marois, j'ai eu la stupeur d'entendre ce dernier répondre à une auditrice que sa vision visait à "nous sortir de la marde". "Parce que nous sommes dans la marde actuellement", a-t-il répondu à cette personne.
    J'ai l'impression d'entendre Mme Ferretti dire la même chose avec plus d'élégance, lorsqu'elle mentionne que le PQ pourrait aider le Québec à sortir de l'ornière avec sa gouvernance souverainiste.
    Pour ma part, je trouve dommage que deux indépendantistes méritants ne trouvent rien de mieux à proposer que le programme adéquiste (rapatriement des pouvoirs) recyclé à la sauce souverainiste par Pauline Marois.
    Du trompe-l'oeil. Voilà ce qu'on nous présente. Et qu'on voudrait que l'on gobe sans rechigner, parce que Madame Marois a une longue feuille de route comme ministre.
    Il y a tout de même des limites.

  • Nicodème Camarda Répondre

    3 septembre 2011

    Merci dame Ferretti. J'accepte le compliment. Venant de vous je m'empresse de répondre que là où il n'y a pas de «Diogène» il n'y a pas de plaisir, n'y de fausse conscience d'ailleurs..
    C'est vrai que j'ai l'habitude des noms. Quand j'osais prononcer le miens à la petite école ils me demandaient : qu'est-ce que ça mange en hiver ?
    Mais Diogène c'est pas ce philosophe qui s'habillait ou habitait dans un baril ?
    Au plaisir de vous relire!

  • Archives de Vigile Répondre

    3 septembre 2011

    Belle ironie, Nicodème. J'apprécie.
    Il me semble que "Diogène", vous irait mieux comme surnom.
    Quoique, à bien y réfléchir.....
    Le cynisme qui, au temps du philosophe de Sinope était vertu, forme subtile de contestation, n'est plus aujourd'hui qu'expression de fausse conscience.
    Bien à vous qui, volontairement ou pas, ajoutez du piquant dans les commentaires ci-haut.
    Andrée Ferretti.

  • Nicodème Camarda Répondre

    2 septembre 2011

    @ la très gracieuse madame Ferretti
    1) Pierre Cloutier n'est pas viscéral au sens péjoratif du mot mais un québécois intègre à qui l'on a volé un projet de pays.
    2) Il est un avocat qui donne un sens à la justice parce que celle-ci ne déroge pas de la vision qu'il a du pays qui est le Québec. Ce pays est aussi le nôtre.
    3) Son argumentation se base sur des faits; elle nous semble peut-être «impertinente» ou «vicérale» mais dans les faits c'est sa «pertinence» qui nous choque: elle secoue les bases sur lesquelles nous nous sommes endormis.
    4) Si j'avais seulement une fraction des tripes de Pierre Cloutier je ne serais pas un être «viscérale» mais un homme qui n'a pas peur de dire les choses telles quelles sont.
    5) Si on avait une armée de Pierre Cloutier le fleurdelisée flotterait sur le parlement de notre pays sans qu'une goutte de sang ne soit versée.
    6) Pour la sueur c'est autre chose..
    6

  • Pierrette St-Onge Répondre

    2 septembre 2011

    Madame Ferretti,
    Comme vous je suis indépendantiste et mon plus grand rêve serait que le Peuple Québécois le soit autant que vous l’êtes, cependant à cause de toutes sortes de raisons aussi valables les unes que les autres, le peuple n’est pas encore prêt à voter pour l’indépendance pure.
    Comme vous je suis sociale démocrate et certaines des politiques de Québec Solidaire me plaisent, mais je suis incapable de faire confiance à ce Parti. C’est tellement facile pour un Parti d’avoir un programme de rêve et de se dire souverainiste lorsqu’on n’a peu de chance d’être dans le feu de l’action avant un bon moment. Gouverner sur le plancher des vaches change souvent le meilleur programme politique. De plus, je le crois moins indépendantiste que le Parti Québécois… Nous en avions déjà parlé d’ailleurs toutes les deux lors d’une rencontre à Montréal, vous souvenez-vous? Peut-être suis-je dans l’erreur, mon intuition me fait peut-être défaut, mais tant qu’à supporter un Parti à tendance souverainiste puisque que le P.Q. n’est pas indépendantiste, rien ne me prouve que Québec Solidaire le serait plus et il n’a aucune chance de prendre le pouvoir et ce probablement pour plusieurs élections à venir.
    Même si je sais que vous n’êtes pas d’accord, je reste convaincu, malgré la très grande détermination de M. Parizeau, que nous aurions perdu le référendum de 1995 avec une plus grande marge si M. Parizeau n’avait pas laissé M. Bouchard, grâce surtout à sa canne comme M. Layton d’ailleurs, dilué la question et prendre l’avant scène de la campagne. Je pense aussi que si nous avions gagné le référendum, il aurait été très difficile de faire l’indépendance, la vraie, parce que Lucien Bouchard aurait négocié une nouvelle entente et que le Peuple l’aurait suivi. Ça aussi je vous en ai parlé dans une de nos discussions. Nous en avons d’ailleurs la preuve aujourd’hui que Lucien Bouchard n’a jamais été indépendantiste. Je sais que je vais me faire lyncher en disant une telle horreur, mais c’est la vérité qu’on le veuille ou non.
    C’est pour toutes ces raisons que je fais confiance à Pauline Marois. Elle aime le Québec et elle a fait ses preuves. Ce n’est pas tout de gagner un référendum, il faut un État fort de tous les pouvoirs que Pauline Marois aura été cherchés avec sa politique de petits pas et ce en démontrant aux Québécois, preuves à l’appui que nous sommes capables de réussir. Dans les circonstances actuelles avec tout ce que ça va prendre d’énergie et de détermination pour remettre le Québec en marche après la destruction, la démolition de tous nos acquis entrepris par Charest et téléguidée par le gouvernement du Canada, je ne vois pas d’autres moyens pour arrêter l’hémorragie qui risque de nous faire disparaître à tout jamais.
    Pierrette St-Onge

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2011

    À monsieur Montmarquette et à tous ceux qui ont la comprenure difficile, je dis, redis et ne dis rien d'autre que ceci.
    Je ne suis pas péquiste parce que je suis indépendantiste. Ce qui ne m'a jamais empêchée d'appuyer ce Parti chaque fois que les intérêts immédiats de notre nation l'exigeaient.
    Ainsi, en ce moment de désintégration de notre État menée tambour battant par tous les fédéralistes, bleus, rouges et oranges, unanimement dévoués à Charest sur qui ils comptent pour en finir une fois pour toutes, non seulement avec l'indépendantisme, mais avec toute forme de nationalisme susceptible de défendre et de promouvoir notre existence comme nation distincte de toutes les autres, je me bats avec le parti québécois, en dehors de ses rangs, parce qu'il est la SEULE organisation politique actuellement existante, suffisamment forte, si nous nous tenons derrière lui, pour contrer la réélection du PLQ, c'est-à-dire la catastrophe et, dans le même mouvement, nous redonner le souffle nécessaire à la poursuite de notre lutte pour l'avènement de l'indépendance.
    Cela étant, comme je suis capable de faire au moins deux choses à la fois, quand elles ne sont pas contradictoires, je suis engagée dans une des composantes de Cap sur l'indépendance. Tout comme je me réjouis de l'existence de Québec solidaire dont je partage les conceptions d'un Québec vraiment libre et dont je suis fière d'être membre.
    Andrée Ferretti.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2011


    Madame Ferretti et Me Cloutier,
    Les auteurs que je cite sont ceux qu'on apprend dans
    les écoles de géographie, de géopolitique et de
    stratégie d'État. Ils font partie des références de
    journaux tels Le Monde Diplomatique. Vous les trouverez
    tous sur Google. Ils n'ont rien pour mystifier.

    Ces auteurs n'ont aucune autre prétention que d'insister
    sur les principes de continuité, par opposition à ce qui
    passe et change. Aucun Peuple, Nation et État ne peuvent
    venir à l'existence sans l'aide de facteurs de continuité
    dont les éléments sont dans le territoire et les principes
    universels de l'action. Je les ai appris chez les Anglais,
    ce qui n'est pas correct évidemment.
    Je m'excuse infiniment de vous avoir ennuyés avec mes
    thèses qui ont pourtant fait leurs preuves ailleurs,
    dont les Nations et les États que j'ai étudiés sur
    place, y compris les pays en guerre.
    J'aurais dû vous dire seulement ce que vous
    voulez voir et surtout Me Cloutier, vous aider
    à détruire Madame Marois, par le moyen de discours
    ad hominem et d'attaques vitrioliques.
    JRMS

  • Nicole Hébert Répondre

    1 septembre 2011

    Mme Ferretti,
    Je rentre de Trois-Rivières. Même si je n’aspire qu’au dodo, je ne peux ne pas réagir à ce texte que vous avez fort généreusement décidé d’offrir à nouveau. Il m’apparaît comme un geste d’équité envers Pauline Marois qui reçoit ici plus de charges et de grossiers commentaires que de justes appréciations. Que ses mérites et ses forces soient soulignées si finement me réjouit pour elle.
    Et oui, amenez-en des textes de femmes! Et, ne vous en déplaise, M. Sauvé - dont j’apprécie par ailleurs beaucoup les contributions – souhaitons-en des textes de tous genres: de sentiments, d’émotions et mêmes des poèmes et... le folklore, Monsieur Sauvé, c'est l'histoire! Toutes ces paroles viennent faire équilibre à la parole trop strictement rationnelle ou froide ou encore agressive et hargneuse qui prend souvent tout le tapis! La vôtre, de parole, ne l’est pas heureusement mais la lutte pour le pays n’est pas qu’affaire de stratégie! C’est aussi une histoire d’amour.
    Et, si l'on a bien remarqué, les textes de femmes font généralement couler ici beaucoup d’encre virtuelle ! Un besoin, cette parole de femmes? Fort probablement... Un besoin de complémentaire.
    Quant à vous, M. Montmarquette, je trouve que vous ne manquez pas d’impertinence! Mme Ferretti aurait changé d’idée? Et quand cela serait?... Ça ne vous arrive pas? Vous devriez peut-être essayer! Un peu de souplesse ne fait de mal à personne...
    Et oui, quand on relie un certain nombre de commentaires sous votre texte, Mme Ferretti, cela confirme : de nombreuses réactions y sont viscérales... Quand le rationnel est contrarié dans sa « logique »?
    Ne cessez pas d’écrire ici, pour l’amour...
    Cordialement
    Nicole Hébert

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2011

    Qui est capable de vraiment se conformer à cette stratégie dans le camp des indépendantistes?
    « Toute décision déterminant les conditions de la guerre sont prises en considérant les sept éléments suivants :
    1.lequel des deux souverains est le plus moral, en accord avec ses sujets ?
    2.lequel des deux généraux est le plus habile ?
    3.à qui profite les avantages du terrain, du climat et de la nature ?
    4.quel camp est le plus discipliné ?
    5.quelles sont les troupes les plus fortes ?
    6.dans quelle équipe les officiers sont le plus régulièrement et fortement entraînés ?
    7.Quelle armée applique des règles de punitions et de récompenses les plus motivantes ?
    d'après L'art de la guerre, la moralité est l'accord de tous sur les lois, qu'ils suivront au péril de leur vie et sans voir le danger.»
    Référence:
    Sun Tzu et le Go, Stéphane Larcher, L'informaticien, nº 79, Avril 2010, p. 15
    Il y en a très peu

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2011

    Que je puisse être perçu comme un viscéral je n'en ai rien à foutre!
    En mon âme et conscience je sais et je vis quelque chose qui se situe à des années lumières de ce qualificatif et c'est ce qui compte le plus.
    Pourquoi devrais-je passer par Hong-Kong pour me rendre à Québec alors que mon point de départ est situé à Lévis? Il n'y a que le traversier à emprunter ou le pont Pierre-Laporte et le tour est joué dans le temps de le dire.
    Le PQ à la philosophie étapiste Morin, que l'on nomme maintenant la gouvernance souverainiste est de la bouillie pour les chats, et je ne suis pas convaincu que c'est le genre de chose que j'aurais très très envie de leur servir. On a servi ce genre de chose à deux reprises au peuple québécois et ce lui fut indigeste (1980 et 1995).
    Alors que l'on cesse ce pleurnichage de Madeleine et que l'on passe aux choses sérieuses pour l'amour du ciel, mille millions de mille sabords!
    JRMS évoquait les figures de grands philosophes de ce monde dans son commentaire, et s'il y a une chose sur laquelle philosophes et mathématiciens s'entendent c'est que la distance la plus courte entre deux points est la rectiligne.
    Fini les courbes, détours et entourloupettes. Si le PQ veut se mériter la confiance des indépendantistes il n'a qu'à démontrer de manière transparente et très franche que sa raison d'être est l'indépendance de notre nation, et qu'en prenant le pouvoir il va prendre TOUTES les dispositions pour conduire le peuple québécois à son ultime destin. Le programme actuel du PQ ne démontre qu'un jeu d'échelle et serpentin où l’on n’est jamais certain du parcours qu'il reste à franchir avant de devenir gagnant. Par surcroit son chef actuel n'inspire même pas 20% de la population québécoise et ça n’arrête pas de descendre. Tirons-en les conclusions s'imposant d'elles-mêmes.
    Signé le viscéral Normand Perry!

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2011

    Parlant de beaux discours Mr Sauvé...
    À la lecture de l’article de Mme Ferreti et de vos commentaires… je m’aperçois justement que les mots «nation» et «peuple» ne veulent absolument plus rien dire… sinon «société»…
    Et pour revenir à la réalité, qu’est-ce donc qui justifierait la dite «société» multiculturelle québécoise plus que la société «ontarienne» ou «albertaine» à s’affranchir de l’État fédéral ? Comme si les «québécois» anglophones… ou encore issu des «minorités dites ethniques» en ont à «cris..» du statut de l’État fédéré du Québec ? Nous n’avons donc rien d’autres que des arguments économiques, de solidarité économique ou sociocommunautaire à offrir à la nation… que dis-je, à la société québécoise en guise de discours souverainisme ? L’enseignement de l’Histoire national au primaire en anglais comme le préconisait encore récemment la chef du PQ…
    C’est cette approche qui, justement, fera en sorte que l’idée d’indépendance nationale se folkloralisera…
    Sylvain Marcoux

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2011

    Message à Monsieur Sauvé
    [1] Personnellement, je lis beaucoup Aristote et particulièrement "Les Réfutations sophistiques".
    [2] On en apprend beaucoup sur les sophismes, les paralogismes et toutes les conneries qu'on peut lire et qu'on nous sert comme prétendus arguments, le premier étant, bien sûr, l'attaque ad hominem. On discrédite la personne plutôt que d'essayer de contredire l'argument qu'elle énonce.
    [3] Vous, c'est plus subtil. Votre citation de vos auteurs préférés - il y en a des millions sur cette terre - insinue que tous ceux et celles qui ne les ont pas lus sont des imbéciles finis.
    [4] En plus, cela vous évite de développer un argumentaire. C'est bien plus simple d'énumérer une série d'auteurs pour rendre sans voix ceux qui ne les ont pas lus et mettre fin au débat en ayant la prétention de l'avoir emporté. On appelle cela un "Argumentum ad nauseam" (ou raison par forfait).
    Pierre Cloutier
    [4]

  • Jacques Bergeron Répondre

    1 septembre 2011

    Que de justesse dans ce propos d'Andrée Ferretti. Mais voilà, est-ce que les gens touchés par ce propos sauront comprendre?
    Si Mme Marois, n'a pas su conquérir les coeurs et les esprits des indépendantistes, ce n'est surtout pas pour son incompétence, puisque ses succès dans les nombreux «15 ?) ministères qu'elle a occupés devraient lui valoir notre admiration et notre confiance. Malheureusement, certains individus,Pierre Curzi, suivit de Louise Beaudoin,de Lisette Lapointe,de J.M. Aussant, plus soucieux de leur «égo», que de notre idéal, en ont décidé autrement, ne comprenant pas que leur démarche «divisionnaire» ne peut que plaire aux ennemi-e-s de l'émancipation politique du Québec. Si, au moins, ces démissionnaires,avaient posé le geste que commande leur élection comme député-e-s du Parti Québécois, celui de démissionner comme député-e-s,on aurait,peut-être, pu comprendre leur colère. Mais lorsque M. Curzi annonce qu'il serait prêt à prendre la place de Mme Marois,il est plus facile de comprendre le geste intéressé qu'il a posé.Merci à Andrée Ferretti d'avoir écrit cet article.

  • Sylvain Meunier Répondre

    1 septembre 2011

    Vous reprochez aux détracteurs de Pauline Marois de réfléchir avec leurs tripes plutôt qu'avec leur tête mais vous êtes vous bien lue ? Votre appui incontestable n'est pas pour Pauline Marois, il est pour les femmes sans plus. Vous semblez être la pire féministe qui puisse exister par vos propos... Les détracteurs de Marois inc. ne le sont pas parce qu'elle est une femme comme vous semblez vouloir croire mais bien parce que dans les faits, elle n'arrive à rien. Lorsque vous passez troisième derrière un Jean Charest que tous détestent, il y a un problème. Si vous vous servez tant de votre tête, expliquez moi ce qui cloche. Ce ne sont pas avec des intérêts sexistes que vous allez regler le problème et non plus remporter les élections. Vous parlez avec vos tripes madame, vous faites de la projection, vous êtes sexiste. Relisez vous madame et cessez d'accuser les autres de vos péchés.

  • Christian Montmarquette Répondre

    1 septembre 2011


    «J’appuie le PQ/Marois, parce qu’il m’apparaît le seul susceptible de nous sortir de l’ornière..» - Andrée Ferretti
    «...Et je mets désormais mon espoir et ma confiance dans Québec Solidaire...» - Andrée Ferretti
    Voir la vidéo à 13min 35 sec du début :
    Conférence de presse - 5 ans de QS
    http://www.youtube.com/watch?v=5_PLZIL5TpU&feature=player_embedded#!
    Faudrait vous décider Madame Ferretti...
    - Appuyez-vous le PQ ou Québec Solidaire ??
    En ce qui me concerne, vous ne me ferez pas brailler sur le sort de cette sans cœur néolibérale qui a participé à la désorganisation de nos systèmes de santé et d'éducation publics, et qui n'a jamais levé le petit doigt pour sortir les pauvre de leur misère.
    - Auriez-vous perdu votre jugement politique ??
    Être une femme n'est pas une vertu en soi Madame Ferretti.
    Je dirais même que la plupart des femmes en politiques sont aussi pires que les hommes.
    Votre appui au PQ et à Pauline Marois sont franchement consternants.
    Christian Montmarquette
    QS - Montréal

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2011

    Cher monsieur JMR Sauvé,
    Je me permets en tout respect de vous rappeler que Gérald Godin a été élu député de Mercier contre le premier Ministre Robert Bourrassa, en 1976, en distribuant à ses électeurs les poèmes tirés de ses "Cantouques". J'étais de ceux et celles qui, le dimanche après-midi, pendant toute la campagne électorale, frappaient aux portes des maisons du comté pour remettre un de ceux-ci à ses résidents qui le recevaient comme un honneur.
    J'attire aussi votre attention sur le fait que personne ne ne souvient de "L’Extinction du Paupérisme" de Napoléon III, alors que "Les misérables" de Victor Hugo, son contemporain, demeure inoubliable.
    Tout passe, tout lasse, tout casse, sauf l’œuvre d’art. Ce qu’un homme de votre qualité sait très bien, je ne saurais en douter.
    Andrée Ferretti.

  • Archives de Vigile Répondre

    31 août 2011

    Un vieil ami du "Lac", peu familier avec Vigile, avait remarqué que "tous ces échanges intellectuels ne concernent que les hommes. Peu de femmes s'expriment".
    Alors, je lui avais envoyé le vôtre sous le titre "Texte de femme". Voici ce qu'il me répond:
    --- courriel ----
    C'est un bon texte. Bien écrit.
    En ouvrant sur une perception intéressante de la puissance,
    elle fait l'apologie de la force tranquille des femmes
    qui, avec une solidarité simple, réussissent à marquer l'histoire.
    Elle mentionne même deux femmes autochtones.

    Par contre, elle fait référence aux gestes obscurs, sans éclat, marqués par le morne quotidien que les femmes font, en silence, mais qui assurent la suite du monde.

    C'est là que le texte trébuche.

    La simplicité des gestes quotidiens qui assurent la suite du monde appartient aux deux sexes.
    Les hommes qui passaient l'hiver dans le bois pour pourvoir à la famille.
    Ou l'ouvrier qui perdait sa vie dans les usines.
    Ces hommes anonymes ont aussi fait que ces femmes anonymes.

    Lorsqu'elle souligne l'action des femmes qui ont partagé le pouvoir comme les fondatrices des communautés religieuses, elle passe sous silence toutes les astuces ou stratégies
    qu'elles ont jouées comme les hommes les jouent toujours.

    Nous avons tous deux travaillé sous l'autorité de cadres féminins et pour ma part, j'en ai connu qui utilisaient l'autorité aussi malhabilement et malhonnêtement que les hommes.

    Salutations,
    Roger
    --- ---
    Quant à moi, je quitte dans une couple d'heures pour un long périple et je n'ai du reste pas envie de commenter sur le viscéral et le matriciel.
    L'ami de Roger

  • Archives de Vigile Répondre

    31 août 2011


    Madame Ferretti,
    D'une part, il y les viscéraux, de l'autre les
    cérébraux, puis les littéraires et les artistes.
    Oû sont les réalistes ? Ou est le réalisme sans
    lequel il ne peut y avoir de l'action, seulement
    des gesticulations, des beaux discours ou de
    l'agitation.
    Qui se donne la peine d'étudier Aristote, Thomas d'Aquin,
    Sun Tsu, Machiavel, Jomini, Kellen et autres maîtres
    en matière d'État? Qui prend conscience du fait
    fondamental que l'essentiel, ce sont les statuts
    reconnus de Peuple, de Nation et d'État qui comptent.
    Le reste est pour la littérature et le folklore.
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    31 août 2011

    Voici le courriel que je faisais parvenir aux principaux intervenants le 28 juin 2007 pour bien indiquer ma dissidence par rapport au virage que Mme Marois avait commencé à imposer au PQ alors anéanti et rendu vulnérable par la défaite et le repli sur soi. Après quatre ans, le contenu de ce courriel est encore d’actualité.
    " Chère Madame Marois,
    Mon sentiment n'était pas erroné à la veille de la course à la succession de Bernard Landry. À cette époque je vous jugeais comme une carriériste opportuniste, uniquement préoccupée à exercer le pouvoir. À cause de vos dernières déclarations, j'ai bien peur qu'une fois de plus vous échouerez à l’exercer. Les québécois n'ont que faire d'un parti qui renie sa raison d'être. Il en existe d'autres qui peuvent très bien jouer le rôle d'intendant provincial. Si vous croyez que les militants indépendantistes seront à vos côtés lors de la prochaine bataille électorale, c’est que vous vivez sur une autre planète. Ceux-ci sont déjà ailleurs ! Ils ont compris votre manège qui consiste à exploiter leur sentiment nationaliste lors des élections pour ensuite mettre sous le tapis le projet d’indépendance.
    Facile de tenter de culpabiliser les québécois nationalistes pour cacher votre médiocrité à faire advenir notre pays. Que d’hypocrisie à faire croire que nous ne sommes pas prêts à assumer notre destin ! Vous en appelez à la confiance alors qu’elle est définitivement rompue depuis le dernier référendum. Vous lancez un appel à l’unité de tous les indépendantistes alors qu’ils vous ont déjà jugé comme des néo-fédéralistes. Le parti est mort et enterré mais vous persistez à croire qu’il ressuscitera à la Trinité.
    Nous sommes de plus en plus nombreux à penser que le seul parti digne de bénéficier de notre support sera celui qui fera l’indépendance unilatéralement une fois élu. Un pays ça se prend un point c’est tout. Vous et votre clique n’avez définitivement pas le courage de poser ce geste fondateur. Alors aujourd’hui-même j’ai fais une prière pour le repos de l’âme du parti québécois. C’est le maximum que vous méritez.
    Serge Savoie"
    c.c. :
    Parti Québécois
    Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre
    Comité national des jeunes du Parti Québécois
    Parti Québécois de l'Université Laval
    Parti Québécois de l'Université de Montréal
    François Legault
    Richard Legendre
    Daniel Turp
    Louis Bernard
    Les trois mousquetaires
    Bloc Québécois
    Forum jeunesse du Bloc Québécois
    Le Conseil de la souveraineté du Québec
    Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal
    Mouvement National des Québécoises et Québécois (MNQ)
    Rassemblement pour l'indépendance du Québec (RIQ)
    Société Nationale des Québécois de Lanaudière (SNQL)
    Société Nationale des Québécois de Québec (SNQC)
    Société Nationale des Québécois d'Abitibi-Témiscamingue (SNQAT)
    SSJB-SNQ de Saint-Hubert - Héritage global du Québec français
    Intellectuels pour la Souveraineté (IPSO)
    Partenaires pour la Souveraineté
    Génération Québec
    Comité de la Fête Nationale (Montréal)
    Impératif Français
    Rassemblement pour un pays souverain
    Le Québec, un pays
    J'ai jamais voté pour ça (Site citoyen en lutte contre le plan Charest)
    LaLibération.org
    Comité souverainiste de l'UQAM
    Mouvement des étudiants souverainistes de l'Université de Montréal (MÉSUM)
    Table ronde pour l'indépendance (TRI)
    Coalition souverainiste
    Citoyens pour l'Indépendance Nationale du Québec
    Mouvement pour une élection sur la souveraineté

  • Patrick Diotte Répondre

    31 août 2011

    Merci Mme Ferretti pour ce commentaire qui fait du bien à lire.
    Si on pouvait réfléchir avec notre tête et porter nos convictions avec notre coeur, comme vous l'avez fait à l'époque en écrivant ce mot et comme vous le faites toujours, je n'en doute pas.
    On peut nettoyer le PQ, se débarrasser un à un des imposteurs, de ceux qui n'y sont pas principalement en tant que militants indépendantistes, comme le député Alexandre Cloutier qui a fait sa sortie aujourd'hui, prétendant que des états généraux monopoliserait l'attention et mettrait en péril les préoccupations réelles des Québécoises et Québécois. Voilà des phrases absolument inacceptable venant d'un péquiste. C'est comme si un libéral disait qu'il n'est pas au PLQ pour se remplir les poches ainsi que celles de ses complices... :D ça serait étrange..
    C'est d'eux, ceux qui n'adhèrent pas à la vocation première du PQ, qu'il faut que le PQ se débarrasse, pas de l'indépendance... comme certains semblent tout faire pour que ça se produise...

  • Archives de Vigile Répondre

    31 août 2011

    Puisque vous insistez pour parler des femmes au PQ, parlons-en (je n'aurais jamais osé aborder le sujet de front)
    Oublions le référendum, oublions que la majorité des hommes ont voté OUI mais qu'ils ont été renversés par une majorité de femmes qui ont voté NON.
    Qui dirige le PQ actuellement? Qui l'a amené à un plancher historique de 16% et à une crise sans précédent? Pauline Marois
    Qui a eu à peine 12,000 voix de plus qu'André Boislair, sans les handicaps de la poudre blanche et du poignet cassé? Pauline Marois.
    Qui est sa chef de cabinet? Nicole Stanton, une femme que je ne connais pas mais qui semble détestée par tous et toutes
    Qui est responsable du caucus? Monique Richard.
    Qui a été la première à quitter le bateau à Pauline? Diane Lemieux, la lionne de Bourget (les Libéraux l'ont repêchée pour faire le ménage)
    Qui a parti la crise actuelle? Agnès Maltais, avec son Colisée
    Qui ont été les premières à partir? Louise Beaudoin, une combattante de la première heure, ainsi que Lisette Parizeau, aussi combattante de la première heure (Curzi est nouveau dans la game, plus opportuniste que péquiste).
    Voilà pour une courte synthèse des femmes à la tête du PQ.
    Pauline Marois doit partir au plus sacrant sinon on s'en va dans le mur. A pogne pas, elle n'a jamais poigné, elle ne poignera jamais. Les Québécois veulent du changement, ils veulent un gros changement et Pauline Marois représente tous les problèmes (garderies, urgences, viaducs) qu'ils veulent oublier.
    Lorsqu'une équipe est dans le fond du classement, on change de coach, pas de joueurs. Pas plus compliqué que cela.

  • Henri Marineau Répondre

    31 août 2011

    Mme Ferretti,
    Il s'en est passé des choses depuis six ans! Entre autres, cet entêtement à maintenir le cap sur un plan de gouvernance, une réplique de l'étapisme qui nous a conduit sur le chemin du piétinement sans fin!
    Ça, madame, ce ne sont pas des comportements de "viscécraux qui réfléchissent avec leurs tripes plutôt qu'avec leur tête"!
    Ça, madame Ferretti, ce sont des réflexions rationnelles sur un constat qui ne fait que nous reculer plus de trente ans en arrière!

  • Michel Pagé Répondre

    31 août 2011

    Madame,
    Je salue votre sagesse par laquelle vous conviez à plus de cohésion et de coopération spontanée entre les gens.., conditions de pérennité heureuse de toute société stable et viable.
    Bien votre

  • Pierrette St-Onge Répondre

    31 août 2011

    Madame Ferretti,
    Je voulais être une des premières à émettre un commentaire lorsque j’ai vu votre lettre à Pauline Marois.
    Quel bonheur de relire cet hommage, adressée à une femme dans la lignée des grandes bâtisseuses de notre histoire, comme vous l’expliquez tout au long de votre texte.
    Je suis toujours un peu intimidée lorsque vous, militante de toujours, aussi convaincue de l’importance de notre liberté, prenez la parole pour exprimer ce que je ressens, mais ne peux l’écrire d’aussi belle façon que vous.
    Je sais aussi que cet hommage apportera un réconfort à tous ceux et celles qui croient en Pauline Marois et qui subissent depuis un bon moment déjà, la haine de tous les anti-Marois de ce monde.
    De tout mon cœur, merci Andrée Ferretti.
    Pierrette St-Onge

  • Archives de Vigile Répondre

    31 août 2011

    [1] Je rêve. On nous accuse d'être des viscéraux, de penser avec nos tripes plutôt qu'avec nos têtes et voila que Mme Ferretti nous sert comme arguments son "intuition" et sa boule de cristal pour affirmer péremptoirement que Pauline Marois va nous conduire à l'indépendance.
    [2] Je rêve. Où avez-vous acheté votre boule de cristal, madame Ferretti? Chez Canadian Tire? Savez-vous comment on appelle cela quand on a fait un peu de philo et de logique? Une pétition de principe ou un sophisme de simple inspection, où il suffit d'énoncer une chose pour qu'elle devienne vraie.Pas très fort.
    [3] Votre féminisme à outrance vous aveugle madame Ferretti. Ça pue le sexisme, votre affaire!
    [4] En plus, vous faites ce qu'on appelle en psychologie de la projection. Vous projetez vos propres sentiments sur les autres. Vous m'accusez de penser avec mes tripes : c'est exactement ce que vous faites. Vous me traitez de "macho", vous êtes sexiste.
    [5] C'est nul. 2 sur 10 et encore, je suis généreux. C'est encore plus bas que le 14% de taux de popularité de Pauline Marois et le 16% des intentions de vote de son parti.
    Pierre Cloutier