Élections Québec 2022

Alex Tyrrell, chef du Parti Vert du Québec et candidat du « Bonjour-Hi »

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Le « Hi » hypocrite

Le chef du Parti Vert du Québec (PVQ) n’en est plus à une controverse près. Après ses propos polémiques sur l’invasion russe de l’Ukraine, plus tôt cette année en mars, Alex Tyrrell, le chef du PVQ et candidat du parti dans Notre-Dame-de-Grâce (NDG), a décidé d’endosser sur ses pancartes électorales le fameux et polémique «Bonjour-Hi».


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Alors que le français poursuit son déclin au Québec et au Canada selon les chiffres récents dévoilés par Statistique Canada et que le phénomène est encore accentué sur l’île et dans la grande région de Montréal, Alex Tyrrell a plutôt décidé, lui, de se ranger derrière ce que certains considèrent comme l’incarnation même de ce recul linguistique dans la province et le pays. 


C’est Sophie Stanké, animatrice à Radio Centre-Ville et Présidente du Mouvement Québec français de Montréal, à l’aide d’un tweet, qui a pu publiciser cette affiche. 





On y voit Tyrrell se présenter avec sourire au-dessus d’une mise en avant du «Bonjour-Hi» servant à mettre en avant trois axes du programme du PVQ : le bilinguisme, le multiculturalisme et l’apprentissage des langues.


Alors que Le Journal titrait une dégringolade pour le français il y a deux semaines et que des acteurs comme Justin Trudeau sont inquiets pour la vitalité de la langue dans les communautés partout au pays et même au Québec, M. Tyrell, par son affiche, semble plutôt être à ranger aux côtés de certains candidats libéraux quant à leurs positions sur la langue et la question nationale pendant cette campagne.


Cette affiche et cette polémique ne manqueront donc pas de faire parler dans les prochains jours. 


Quant au candidat et chef du PVQ, il n’en est pas à sa première controverse.


Pour rappel, M. Tyrrell avait suscité la controverse en mars dernier en indiquant que les demandes de la Russie, qui comprennent entre autres la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine, «sont des demandes raisonnables qui selon [lui] devraient être acceptées.» 


Il avait ensuite tenté de rectifier le tir dans une autre publication. «Pour être clair, je condamne l’invasion russe et la violence des deux côtés de ce conflit», avait-il écrit, en précisant qu’il est pour des négociations et qu’il estime que les deux parties doivent faire de compromis.


Ce dernier avait aussi pu indiquer qu’Ottawa, par ses envois d’armes à l’Ukraine pour l’aider dans sa lutte face à l’invasion russe, appuyait les néonazis.


UN SLOGAN POUR DÉNONCER «L'HYPOCRISIE» DE LA CAQ ET DES AUTRES PARTIS SUR LA QUESTION DE LA LANGUE


Dans un droit de réponse, le chef du Parti Vert du Québec, Alex Tyrrell a souhaité expliquer le pourquoi de ce choix d'afficher son soutien au «Bonjour-Hi».


Pour lui, le PVQ appuie le bilinguisme car ce dernier représente un atout pour la société et les individus.


Il explque surtout que ce choix est aussi un moyen de créer un effet incitant les électeurs à aller se renseigner sur les propositions de son parti en matière de langue. Par exemple, la plateforme du PVQ indique que le Parti, si élu, souhaiterait augmenter l'instruction d'une seconde langue à 25% du temps de cours, dans les écoles primaires et secondaires, anglaises et françaises. 


Il souhaite aussi utiliser ce slogan pour mettre en avant ce qu'il pense être l'hypocrisie des autres partis sur la question linguistique. Il cite une CAQ, ou d'autres partis au discours nationalistes, idéologiquement opposée à l'apprentissage deuxieme langue car cela mettrait en danger le français au Québec.


Ce constat est faux pour lui.


Enfin, revenant sur la question ukrainienne, il rappelle que ses tweets viraux initiaux mentionnaient une condamnation sans équivoque des actions russes et de l'invasion de l'Ukraine par ce pays. Il explique que si on veut la paix en Ukraine, il faut avant tout trouver une solution diplomatique basée sur la négociation, et non sur l'envoi d'armes et le soutien aux combats. Il indique qu'il aura l'occasion de réafirmer cela à la manifestation du Mouvement québecois pour la paix le 24 septembre à Montréal.