Les mensonges du QCGN et de ses alliés

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La boucane des anglos

Eva Ludvig, la présidente du Quebec Community Groups Network, un lobby anglophone, a publié un texte le 10 février dans La Presse pour expliquer que certains changements envisagés à la loi sur les langues officielles étaient inacceptables. Son argumentaire mérite qu’on s’y attarde. 


Elle critique notamment l’utilisation de la clause dérogatoire pour protéger la loi 96 d’une éventuelle invalidation par les juges fédéraux. Le Québec violerait ainsi la Charte canadienne. 



On touche ici à une fonction essentielle de cette charte qui nous a été imposée. Elle permet de verser dans la xénophobie anti-Québec tout en se présentant comme un vertueux défenseur des droits fondamentaux. 



Mussolini, Hitler et la Gestapo


Le QCGN excelle à ce jeu. En 2021, Arthur Meyers, l’un de ses membres, a comparé la loi 96 à Mussolini et Hitler lors d’une réunion de l’organisation. Lors d’une autre rencontre, l’avocate Anne-France Goldwater a pour sa part évoqué la Gestapo. 


En 2022, l’ancienne présidente du QCGN, Marlene Jennings, a pour sa part fait un parallèle entre la loi 96 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Elle a aussi évoqué la ségrégation raciale américaine pour décrire la situation anglo-québécoise. Rappelons que cette période de l’histoire des États-Unis a notamment mené à 4075 lynchages.


Le QCGN s’élève aussi en faux contre le fait que la Loi sur les langues officielles deviendrait assujettie à la Charte de la langue française. Ce serait une très bonne chose, puisque cette législation fédérale a lamentablement échoué à freiner l’éradication de notre culture au partout au Canada, incluant au Québec. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le QCGN s’oppose à sa modification.


L’idée d’aligner cette loi canadienne au régime linguistique québécois a pour sa part été défendue par le bloquiste Mario Beaulieu, qui fait un travail remarquable au comité des langues officielles. Mais voilà, le tout a été rejeté. Cela n’empêche nullement le QCGN de poursuivre sa campagne de désinformation même s’il a eu gain de cause.


Ces mensonges sont relayés par trois députés libéraux. Emmanuella Lambropoulos, d’abord, véhicule faussement l’idée qu’il n’est désormais plus possible de se faire soigner en anglais au Québec. En réalité, c’est le fait d’être soigné en français qui pose problème.


L’Holocauste


Anthony Housefather, pour sa part, a déclaré que des survivants de l’holocauste ne pourront plus être soignés en anglais. Cette instrumentalisation constitue un outrage à la mémoire des victimes juives du nazisme et une banalisation de l’Holocauste.


Parallèlement à cette profanation du souvenir sacré de la Shoah, cet élu de confession juive ne trouve rien à redire sur le fait que son gouvernement finance à coup de millions de dollars la Muslim Association of Canada, une organisation ouvertement antisémite!


Le pire de toute cette histoire reste que ce sont les francophones qui sont victimes d’injustice partout au pays, pas les Canadiens anglais du Québec. Que dire dans cette perspective de Marc Garneau? Le député de Westmount propage exactement les mêmes mensonges que le QCGN. Pris à partie, il s’est défendu dans une publication récente dans laquelle il se présente comme un valeureux défenseur de son peuple! 


On savait que Garneau travaillait activement avec des anglophones contre sa propre nation. On découvre maintenant que ce Québécois déloyal se double aussi d’un hypocrite.

 


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Frédéric Bastien167 articles

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Titulaire d'un doctorat en relations internationales de l'Institut universitaire des hautes études internationales de Genève, Frédéric Bastien se spécialise dans l'histoire et la politique internationale. Chargé de cours au département d'histoire de l'Université du Québec à Montréal, il est l'auteur de Relations particulières, la France face au Québec après de Gaulle et collabore avec plusieurs médias tels que l'Agence France Presse, L'actualité, Le Devoir et La Presse à titre de journaliste. Depuis 2004, il poursuit aussi des recherches sur le développement des relations internationales de la Ville de Montréal en plus d'être chercheur affilié à la Chaire Hector-Fabre en histoire du Québec.