«Gilles Duceppe entrera en scène comme un sauveur...»

Oui, et cela illustre magnifiquement bien l'un des grands défauts, et une faille potentiellement fatale, du peuple Québécois...

Au lieu de nous mobiliser, de nous organiser, pour défendre nos intérêts; au lieu de penser par nous-mêmes, et d'agir en conséquence, nous Québécois, attendons une sorte de messie indépendantiste!

On nous compare, traditionnellement, à un très grand troupeau de moutons. Nous devrions nous débarasser de cette vieille image; nous devrions commencer en nous éloignant du genre comportement(s) qui faisant que nous nous conformerions à la dite comparaison.

«À remarquer que la région de Québec est la plus prospère au Québec. Quand on a tout ce qu’on veut dans la vie et que la vie est belle pour nous, on s’en fout du projet de société, de la souveraineté et même de son identité nationale.»

Peut-être que cela mériterait d'être nuancé, un peu, cher Didier. Mais je dois hélas vous donner raison, essentiellement. Et j'offrirais l'explication suivante: ici, à Québec, le gouvernement, qu'il soit municipal, provincial (surtout) ou même fédéral, demeure le plus gros employeur, tous palliers de gouvernement confondus.

On parle de stabilité d'emploi, salaires intéressants, horaires assez faciles, et le phénomène de compétition, s'il existe entre employés, n'existe pas comme ce serait le cas, entre entreprises privées différentes.

Le niveau de vie MOYEN paraîtra assez élevé, par apport à celui d'autres agglomérations, mais en vous y trompez pas: nous avons peu de gens vraiment riches, en vérité. Les inégalités sociales sembleraient moins criantes que dans la métropole.

Les travailleurs d'ici, sont souvent des baby boomers du genre, gros bébés gâtés vieillissants. Le stress, le risque, la nécessité d'exceller et d'innover pour se démarquer...? Connaissent pas, bien souvent.

Québec n'a pas à faire face aux mêmes problèmes sociaux que Montréal; c'est une ville assez prospère, avec une faible densité de population, et une population plutôt homogène, linguistiquement et culturellement parlant. C'est sans aucun doute, plus facile à gérer (ou trop?).

Dans un tel contexte, un «mononcle» arrogant, grotesque, comme Labeaume peut se faire élire. Trop de résidnets de notre Vieille capitale, se reconnaissent en lui (consciemment ou non).

Il y a la question des radios-poubelles, aussi, qui trouvent ici un terrain fertile, mais j'avoue que je ne veux pas élaborer, ici, sur ce sujet-là. Il y aurait beaucoup à dire, mais c'est trop désolant, et ça pourrait faire l'objet d'une thèse de doctorat!

Par ailleurs, la portion anglophone de notre population locale ne correspondant même pas, si je ne m'abuse, à plus de 10 ou 15% de notre population totale, les habitants de Québec, ne se sentent aucunement menacés (à tort!) par la progression de l'anglais... que la plupart des gens de Québec ne parlent pas, ou pas vraiment, de toute manière...

Mais n'ayez crainte, il y a des indépendantistes convaincus, ici.

Voilà ce qui en est pour Québec. Maintenant, il faudrait qu'on cesse, à Montréal et en région, d'imputer la cause d'à peu près tous les maux à Québec, entre nous. Entre autres, l'anglicisation progressive de nos grands médias, c'est Montréal! La convergence de ces mêmes médias, c'est Montréal! Et avant nos Fillion et nos Bouchard (animateurs de radios-poubelles), vous aviez bien Gilles Proulx.

Merci de m'avoir lu.

À moins qu'il ne décide de retourner au fédéral, chez les «Cons-servateurs».

«Ce serait si triste si elle continuait à s’accrocher comme elle le fait maintenant, si... dramatique.».

Ça semble être hélas ce qu'elle a décidé de faire. C'est bien triste.

Il faut reconnaître à sa juste valeur la contribution de Mme Marois au PQ et à la cause indépendantiste, mais il ne faut pas que ce parti soit démoli aux prochaines élections. Ni que la cause disparaisse avec les ambitions politiques personnelles de Pauline.

Avec de nouveaux événements tels, entre autres, que l'abolition du registre des armes à feu, à Ottawa, de même que le fait que la MIL-Davie de Québec va mourir, mettant en chômage 1200 travailleurs québécois (pendant que des contrats de construction de navires sont octroyés à des chantiers navals canadiens anglais), les Québécois en ont autant qu'à l'époque de l'échec du Lac Meech, assez de l'incompréhension canadienne. Et de cette façon canadienne de perpétuellement nous rabaisser, pour que nous en vesion à croire que nous ne sommes que des pas bons.

Chez les fédéralistes, à part de vieux irrécupérables, nostalgiques du Québec d'avant la Révolution tranquille, qui octroi encore sincèrement au Canada?

Il ne saurait être question, comme on l'a fait pendant longtemps, d'évoquer l'économie, pour que nous convaincre de rester dans ce Canada qui nous hait, puisque c'est clairement ce cadre néo-coloinal qui est en train de nous appauvrir et nous empêcher de réaliser notre potentiel!

Nous sommes au milieu d'un contexte de boulerversements, véritablement historiques. Et il faut que le PQ batte le fer pendant qu'il est chaud! Si Mme Marois n'est pas la femme de la situation, qu'on lui montre respectueusement le chemin de la sortie.

Soit, l'heure est très grave, mais je regarde autour de moi, et je vois plein de gens qui aspirent à plus de justice sociale. Et toujours autant de Québécois qui ne croient simplement pas au Canada.

Vous ne voyez pas ce qui se passe, pourtant? Avec la crise de 2008, cette fois, les gens en ont vraiment assez. Ou en tout cas, ceux qui sont doués au moins d'un minimum de lucidité.

Vous parlez de la génération Y... cette génération de Québécois est assez portée sur la consommation, oui, mais s'il y a une génération de Québécois qui n'a rien à faire du Canada, et qui pense de manière internationale (donc ne voudra jamais voir ses horizons limités par le Canada et son gouvernement central qui passe son temps à nous inférioriser), c'est bien celle-là!

Ne jetez pas la serviette trop vite. Il y a encore des efforts à faire, et tout n'est pas perdu.

J'ajouterais que ce n'est pas parce que par exemple, un animateur de radio-poubelle qui prêche pour la cause des propriétaires torontois de sa radio, affirme que la souveraineté, c'est supposément dépassé, que vous devez gober ce qu'il dit.

«Les Québécois, je le répète, ne comprennent pas que l’Empire n’aime pas que ses subordonnés se révoltent.».

Ben, les Québécois votent massivement pour l'ADQ, un parti de petite droite de banlieue au provincial, en 2007, pour faire un immense virage NPD (la gauche multiculturaliste canadienne-anglaise), en mai 2011, sans se poser aucune question... Les Québécois ont donné 3 mandats à un premier ministre travaillant pratiquement ouvertement contre les intérêts de l'écrasante majorité d'entre eux.

Faut peut-être pas trop en demander à la nation québécoise, en termes de capacité d'analyse politique.

Par ailleurs, on pourra observer que depuis quelques années, les chefs d'états du Moyen Orient, qui sont des ennemis déclarés d'Israël, voient tous leurs régimes renversés, et finissent eux-mêmes par être exécutés.

Notre maire et les animateurs de nos deux radio-poubelles n'apprécieront point. Ça n'a rien à voir avec le hockey, ni avec aucun autre sport professionel; ils vont dire que c'est une «patente» pour les gauchistes et les intellectuels, les t******s... Et un gaspillage de l'argent de nos impôts, en plus!

Stéphane Dupont, de CHOI FM, insinuera Dieu sait quoi... Laissons travailler son imagination, et nous verrons bien.

Si Paris est la Ville Lumière, notre capitale, dont l'évolution a été détournée par de tels personnages, est en voie de devenir la Ville Grande Noirceur! Duplessis adorerait.

«... seul le Bloc l’a fait , ce parti qu’on a foutu dehors à grands coups de pied au cul aux dernières élection fédérales.».

En effet, monsieur Vincent. Le Bloc, qui n'a pourtant jamais rien fait d'autre que défendre nos intérêts à Ottawa, mené par l'incorruptible Duceppe, a goûté à la médecine des Québécois (la dernière figure de style est empruntée à Caroline Moreno, en passant)...

Dans le cas de Duceppe, comme dans ceux des Bourgault, Lévesque et Parizeau, c'est ainsi que la nation de caves, sans aucune espèce de suite dans les idées, à laquelle nous appartenons, remercie les politiciens qui tentent de briser les chaînes de la nation en question.

Par contre, un politicien canadien-anglais vide, avec un gentil sourire et une canne comme seuls atouts, a fait pleurer nombre d'entre nous, quand il est récemment décédé... Et ce, après qu'il ait contribué à la destruction du Bloc, notre dernière ligne de défense face à Ottawa. Et qu'il n'ait cessé d'être en faveur (ouvertement!) de plusieurs choses allant directement cntre les intérêts québécois, notamment, les actuels projets hydroélectrique terre-neuviens.

Même après qu'on nous aie révélé qu'il se savait probablement mourant, en période électorale, combien de québécois ne jurent encore que par feu le beau Jack, aujourd'hui?

Je dirais, continuez de même, frères Québécois; vous faites mauditement rire de vous en-dehors de nos frontières québécoises, et vous participez de très bon coeur et avec un bel enthousiasme, à votre propre génocide planifié!

«Aurions nous choisi Washington, nous serions tous américains et assimilés, dans des États Unis s’étendant jusqu’à l’Arctique...».

Demeurons prudents; une telle affirmation, sortie de son contexte, ressemblerait beaucoup trop à la propagande canadienne qu'on nous sert régulièrement Vous savez, dans le même genre que la fable voulant que la Conquête ait eu du bon, car les Anglais nous auraient supposément apporté la «démocratie» (sic)... Une distortion grossière et délibérée, à laquelle l'on ajoute un anachronisme volontaire, dans ce dernier cas.

«Ne pas oublier que le peuple américain est armé. Les citoyens ont le droit de posséder des armes très variées même des armes militaires.»

Effectivement. Il faut bien dire que nos voisins américains sont mieux équipés que nous, pour faire face à des gens tels que Charest et l'Oncle Paul, car ils ont un mécanisme de destitution d'un président qui ne ferait pas son travail, ou serait carrément anticonstitutionnel. Pas nous. Dans ce merveilleux système politique canadien, aucune procédure de destitution de premier mininstre, donc nous sommes pognés avec John James McDonald Charest, quoi qu'il fasse.

En plus, nous sommes, comparés aux Américains, bien désarmés, alors que Charest et l'Oncle Paul ont automatiquement nos corps de police, voire l'armée canadienne, de leur côté, en cas de grabuge...

Une guerre civile? Pas ici, cher Yvan. Le combat serait par trop inégal.

Et puis, le tempérament québécois étant ce qu'il est, aujourd'hui...

On verra bien ce qui arrivera, dans les autres pays. Vivant ici, j'ai compris que je devais me faire à l'idée d'avoir quotidiennement envie de vômir, quand je vois ce qui est en train d'être fait à ma nation.