«Et maintenant ce sera une autre femme, dame Beauchamp, qui sera vice première-ministre.».

Ah oui? Eh bien, là, nous aurons dans un avenir proche, de quoi rire, en regardant les nouvelles, en fin de journée! Ça pourra même nous faire du bien, de pouvoir rire ainsi à gorge déployée...

«Tsé, je veux bien vous défendre, mais vous ne m’aidez pas beaucoup....».

Cher Sylvain,

Avec tes textes, depuis plus de deux ans, via lesquels souvent, tu nous dénigres, insistant fréquemment sur le fait que tu n'es plus canadien, ni québécois; affirmant que nous sommes des colonisés, des Elvis Grattons, etc, etc... tu n'as pas nécessairement l'air disposé à nous défendre bec et ongles, de toute manière...

Cela fait quatre ans, n'est-ce pas, que tu vis en Suède? Pourquoi tu t'accroches, ainsi? Si tu as honte de nous, tes frères de sang, oublie-nous; tu ne souffriras plus.

Il faut dire qu'il ne fallait quand même pas compter sur des femmes du PLQ, qui sont (ou étaient) en poste, au sein de l'équipe Charest, en mission du Rest of Canada pour nous assimiler, pour faire preuve de beaucoup d'empathie, de respect de l'autre, etc...

Ces deux femmes-là sont plutôt des exemples, pas de ce qu'il y a de mieux, mais de ce qu'il y a de pire, chez la femme politicienne québécoise... Québécoise d'adoption, Néo-Brunswickoise d'origine, pour Saint-Pierre.

«C’est un réflexe d’immigrés, ceux-ci étant très respectueux des gens du pays et ne voulant pas de chicanes.»

J'aurais une certaine tendance à penser, qu'ils mettent justement de moins en moins de gants blancs, nos amis les immigrants... Certains vont jusqu'à dire à des Québécois, que si nous n'aimons pas l'état actuel des chose, eh bien, nous n'avions qu'à nous donner un pays, et que nous avons eu deux référendums pour le faire.

Mais, une majorité de Québécois la voulaient, en réalité, l'indépendance, et se sont exprimés en accord avec ce choix, en 1995!

Cependant, la majeure partie de la communauté immigrante ayant voté NON; les anglophones ayant été farouchement en faveur du NON; et surtout, ne l'oublions jamais, Ottawa ayant manoeuvré de manière à ce que 30 000 personnes qui n'avaient pas le droit de vote à cet exercice démocratique, puissent malgré tout voter, la balance a fini par pencher du côté que l'on sait.

Et attention, quand je parle des 30 000 cas en question, je ne parle pas des immigrants nouvellement arrivés, à qui on a donné le droit de vote de façon accélérée... Non, on a découvert qu'il y a même des étudiants ontariens, et des personnes décédées (!), qui ont «voté», notamment...

Le Rest of Canada, est absolument prêt, et n'importe quand, à bafouer le droit international, quand vient le temps d'empêcher notre nation de se donner un pays!

Les seuls Elvis Grattons, dans cette affaire, furent les Québécois fédéralistes, et le gouvernement de Lucien Bouchard (premier ministre au moment où les preuves furent découvertes, mais qui a choisi de ne pas porter plainte, alors que l'affaire aurait pu se rendre jusque devant l'ONU).

Dans le contexte actuel, de réussir à le faire, est devenue une chose d'importance capitale!

Le Québec ne survivrait pas à un quatrième mandat de ce gouvernement-là!

Je pense que nous sommes sur la même longueur d'onde.

Si nous récupérions toute la richesse que le Canada nous vole, pour ensuite l'utiliser contre nous, nos existences québécoises seraient bien différentes... Mais on nous a convaincus, pour beaucoup, que nous étions des «pas bons», et que nous avions besoin du Canada, que ceux qui pensent autrement sont des rêveurs, etc, etc.

On ne compte plus les journaleux du genre Richard Martineau, qui prêchent le maintien de ce néfaste ordre établi... Sans compter ceux qui de manière purement idéologique, défendent les intérêts des oligarches, comme vous dites... On veut créer de la richesse, nous dit-on... Pour qui, au juste?

Les Québécois, surtout, ne comprennent absolument pas, qu'ils pourraient aspirer à beaucoup mieux que ce qu'est notre présnete société québécoise, si nous décidions de voler de notre propres ailes, libres, capables de réaliser notre potentiel, au lieu de se laisser dominer par une curieuse nation de rednecks-multiculturalistes, que nous avons dépassés sur à peu près tous les plans, en créativité, originalité, capacité à s'adapter aux nouvelles réalités.

«Si c'est en anglais, c'est ben mieux», semblerait être notre devise nationale, en vérité. Mais pour paraphraser un auteur dont le nom m'écahppe momentanément, nos oppresseurs nous paraissent grands, uniquement parce que nous voulons bien nous mettre à genoux!

L'enjeu n'est pas uniquement celui de perdre notre langue, mais aussi de perdre tous nos acquis, et de revenir les «White niggers of America», un peuple de porteurs d'eau domnés chez eux par une minorité de «boss» anglophones.

Quand j'exprime de telles craintes, je me fais fréquememnt répondre que je «paranoye» (sic) ou que j'exprime «des p'tites peurs de séparatissss» (sic)... Ou encore, l'on me répondra qu'il existe de gentils Canadiens, comme ce bon Jack, qui faisait l'effort s'adresser à nous en notre langue... *sans commentaire*.

Je voudrais, parfois, pleurer de rage!

«Si Jack ne passera probablement pas à la postérité au Québec, son Parti non plus.».

Si on se tourne vers un avenir assez éloigné, sans aucun doute que non. Mais ce qui m'inquiète, dans le présent, est que les Québécois ont laissé Jack et ses aspirants députés dont certains étaient encore au cégep, causer beaucoup de dégâts, dans l'univers politique québécois.

Nous allons notamment, payer un lourd prix, maintenant qie le Bloc a été pratiquement démoli, et que nous avons à Ottawa, un gouvernement majoritaire conservateur, qui nous est ouvertement hostile.

C'est surtout au présent, et à l'avenir proche, que je m'intéresse. Car politiquement, le temps n'est pas notre allié, au Québec...

Oui, mais c'était aussi, énormément surestimer ce que le politicen en question, pouvait réellement offrir de bon ou de nouveau, au Québec. Souvenons-nous que même au beau milieu de ce qui fut sa dernière campagne électorale, Smiling Jack a bien réitéré qu'il était parfaitement d'accord avec le financement fédéral du nouveau projet hydroélectrique terre-neuvien. Pas exactement pro-Québécois, feu le beau Jack...

Je crois que nous en sommes plutôt parvenus au point, où nous sommes témoins du début de la fin. Les Québécois veulent du changement? Oh, ça oui, il y en aura... Mais pas pour le meilleur, en ce qui concerne la nation québécoise.

«Que laisse Jack Layton à la postérité à part son optimisme canadien ?».

Je pense qu'au Québec, il nous laisse surtout une image, et une illusion, qui va assez vite se dissiper... L'illusion que peut-être, le NPD, allait bien nous représenter à Ottawa, et que tout en pouvant (pour les fatigués) laisser tomber le projet souverainiste, ce peuple que nous sommes allait enfin trouver sa place, même si c'est à l'intérieur d'un Canada essentiellement hostile...

On en fait un véritable géant canadien, de Smiling Jack, parce qu'il est mort d'un cancer... René Lévesque a été terrassé par un infarctus, mais ce n'est pas ça qui a fait de lui un grand Québécois!

Moi, il me laisse surtout le souvenir d'un être manipulateur, je dirais. Mais pour trop de gens, il aura suffi que le beau Jack endosse un chandail du Canadien de Montréal, pour qu'on pense qu'il était «de notre bord»... Et ce, quelques jours après qu'il ait endossé un jersey des Maple Leafs, dans sa ville natale... Pauvres, pauvres partisans québécois du NPD, qui ont sabordé le Bloc pour ça!