Aujourd’hui, pour la fête des mères, j’ai décidé de faire un cadeau au Québec et de répondre à Jean-Marc Fournier suite à ses commentaires de vendredi 8 mai 2014 au salon bleu de l’Assemblée Nationale sur l’indépendance du Québec

Monsieur Jean-Marc Fournier du PLQ vous faites la morale au Parti Québécois et considérez que ce dernier est déconnecté lorsqu’il parle d'indépendance.

Dans les faits, les gouvernements du PLQ, en version Charest et Couillard, nous font la leçon sur une priorité qu’ils disent la leur, soit l'économie du Québec.

Alors, parlons économie, Monsieur Fournier.

Dans un passé pas si lointain, des sommités en économie avaient installé des outils économiques POUR ET PAR LES QUÉBÉCOIS, soit Hydro-Québec, la Caisse de Dépôt et Placement du Québec, les Caisses Populaires du Québec, le fonds de la FTQ et les fonds de la CSN.

Qui sont les déposants dans ces institutions ? Les Québécois

Maintenant, avec votre vision économique du Québec depuis 12 ans, qui avez-vous enrichi durant vos années de règne et encore maintenant ?

Après plusieurs années de recherches, je cherche encore qui en profite!

Des particuliers ? La population du Québec ? Mais Non, des actionnaires qui proviennent de l’Ontario, des États-Unis, de la France ou encore de la Chine ? Mais surement pas les Québécois dans une vision à long terme.

En premier lieu, vous (le PLQ) avez placé vos pions dans ces administrations, puis changé les règles du jeu en modifiant plusieurs lois, le plus souvent en bâillon, afin de museler les autres partis, soit le PQ et QS. Je ne compte pas sur la CAQ, car Legault fait parti de votre équipe, à mon grand regret.

(Le texte est long, mais ce n’est qu’un court résumé)

BANQUES

Vous, le PLQ, vous avez enlevé la taxe sur les banques en 2011 avec Charest, des milliards qui n'iront pas dans les coffres de l'État (loi bâillon). À croire que, dans votre vision économique, l’État n’a pas besoin de cet argent.

CAISSE DE DÉPÔT ET PLACEMENT DU QUÉBEC

Vous, le PLQ, vous avez changé la règle des investissements effectués au Québec par la Caisse de Dépôt et Placement en 2004 qui sont passés à un mince 30% au lieu du 70% initial (loi bâillon), occasionnant des fermetures d'usines au Québec.

Alors que vous dites que les économies des déposants servent à diversifier le portefeuille de la CDPQ, l’argent est investis en Angleterre et ailleurs. A croire que le Québec n’a pas besoin de ces investissements !

Et que dire du dossier du papier commercial que vous avez balayé sous le tapis.
Au profit de qui ? De l’Empire Desmarais, comme l’a démonté Richard Le Hir dans son livre « Henri-Paul, le siphonneur de la Caisse de dépôt » paru aux Éditions Michel Brûlé en avril 2014.

Heureusement pour vous, vos actions échappent à la population car vous êtes habiles à détourner la lumière des projecteurs avec la collaboration complice de vos alliés à la SRC et chez Gesca.

HYDRO-QUÉBEC

Vous, le PLQ, vous avez privatisé une bonne partie des activités d’Hydro-Québec.

Et oui, l'éolien appartient à Transcanada et EDF sauf deux contrats pour Boralex (Cascade) une entreprise pourtant Québécoise. À croire que dans votre vision économique, le Québec ne possède aucune expertise dans le secteur de l’éolien, naturellement, l’important étant de faire payer l’électricité autre que patrimoniale au gros prix par la population pour enrichir des intérêts privés.

Vous, le PLQ, vous avez fait de la SOQUIP et d’Hydro-Québec International deux grosses coquilles vides, favorisant l’exode de nos cerveaux dans plusieurs domaines vers le privé.

Vous, le PLQ, vous avez conclu une entente d'échange d’électricité avec l'Ontario hiver contre été alors que nous sommes en situation de surplus. Échange au lieu de vente, encore des pertes de revenus, à croire que le mot revenu déplait au PLQ.

Vous, le PLQ, vous êtes en démarche pour crée de l’emploi dans la région d'Aquitaine en France avec la batterierévolutionnaire de l'IREQ, alors que la population a collectivement payé son développement.

En effet, Hydro-Québec investit chaque année plus de 100 millions de dollars dans la recherche, en particulier sur le stockage d'énergie et le développement de matériaux performants pour les batteries.

Or ’’ selon Alain Rousset, le président PS du Conseil régional d'Aquitaine, qui rêve que la région d’Aquitaine devienne « leader à l'échelle internationale dans la fabrication de batteries haute performance», 545 millions d’euro s y seront investis en 6 ans, pour l’installation de l’usine et pas moins de 600 emplois directs.

Excusez ma question, mais la population québécoise a payé sur combien d’année cette batterie ?

Le Québec ne posséderait-il aucune expertise, et n’avons-nous pas au Québec des terrains qui serviraient à construire une usine ici plutôt que dans la région d’Aquitaine sur les terrains de Total et de GDF Suez ? Mon petit doigt me dit qu’il y a du Power Corporation (TOTAL et GDF Suez) derrière tout ça.

Il faudrait poser la question à Thierry Vandal et Élie Saheb d’Hydro-Québec. Pourquoi autant d’acharnement à toujours vouloir tout sortir du Québec au profit d’intérêts particuliers trop bien connus?

A moins que Saheb ne s’apprête à donner sa démission comme Vandal, place-t-il ses pions dans le privé ? Ou alors aura-t-il une promotion chez Hydro-Québec pour service rendu ?

Comment pouvez-vous justifier la création d’emplois en France avec notre technologie, la France aurait-elle plus de mérite que la population québécoise ?

Vous, le PLQ, vous avez durant le règne de Charest, fait passer en premier lieu l’achat de l’électricité du privé avant l’électricité patrimoniale (barrages hydro-électriques).

M. Fournier, avec la vision économique du PLQ, la population est-elle devenue l’otage de votre mauvaise gouvernance ou de votre vision de développement en favorisant le privé, ou comme, je le pense, les cartes avaient-elles déjà été distribuées pour favoriser le démantèlement de nos grandes institutions collectives ?

Considérant l’empressement de votre gouvernement à passer sous bâillon le projet de loi 28 et les anciennes et nouvelles modifications des lois sur l’énergie, soit l’article 21 et 71.1, dont j’ai parlé dans des articles précédents, je ne serais pas surprise de voir que des surplus ou des trop-payés chez Hydro-Québec retourneraient dans les poches du gouvernement et non vers la population. C’est à suivre.

LES UNIVERSITÉS QUÉBÉCOISES

Parlons maintenant de toutes les découvertes que font nos Universités dans les domaines pharmaceutiques et autres, alors que ces dernières sont financées par le contribuable.

Avec comme résultat et par manque de vision de permettre à des intérêts hors Québec de mettre la main sur l’actionnariat et d’engendrer des revenus pour une poignée de loups.

A croire que le contribuable n’a que le rôle de pourvoyeur ! Il n’a pas la chance comme certains de vos tizamis de devenir actionnaire ou administrateur de manière à faire une passe rapide et de vendre à gros profit par la suite.

Et je vous passe tous les noms que j’ai trouvés depuis plusieurs années dans ce secteur.

Des compagnies pharmaceutiques qui se passent de mains en mains jusqu’à l’atterrissage final pour des intérêts hors Québec au grand plaisir de certain qui ramassent le profit. Sans oublier qu’encore une fois, la population est le grand perdant.

SECTEUR MINIER

Vous, le PLQ, vous avez de nouveau modifié la Loi sur les mines et vous n’avez aucun intérêt à ce que la population connaisse la façon de faire des grosses minières.Ces dernières n’ont plus à présenter le tonnage de minerai exploité, et je ne parle pas des juniors qui en arrachent et qui se font avaler par les majeurs hors Québec.

Il est surprenant que vous n’éprouviez aucun problème à voir les grosses minières investir leurs surplus financier dans d’autres pays, avant même de payer leurs impôts au Québec. Ne pensez-vous pas que c’est une belle façon pour eux d’avoir un bilan toujours négatif ? Mais vous avez de grands économistes et fiscalistes dans votre équipe, ils sont sûrement au courant !

Et oui, il est intéressant de voir dans certains bilans financiers du secteur minier, comme le cas d’une certaine entreprise en 2005 dont je vais taire le nom (pour le moment) afficher des pertes autres que capital qui pourront être reportées aux fins de l’impôt jusqu’en 2014 ! Et oui, vous avez bien lu, neuf ans à l’avance.

Encore dans ce secteur, je vous passe tous les noms d’anciens ministres des ressources ou autres qui encore aujourd’hui siègent comme administrateur ou comme conseillé spécial.

MOUVEMENT DESJARDINS

Et maintenant et non le moindre que les québécois n’ont pas vue venir, le dossier des Caisses Populaires du Québec, une formation initiale de coopérative où les membres n’ont plus rien à dire, aujourd’hui, ou l’administration du Mouvement Desjardins leur en passe des belles. Son fondateur doit se retourner dans sa tombe.

Considérant que le fédéral a modifié dans le cadre de son projet de loi C-9 modifié en 2012 les règles permettant au x «coopératives de crédit » comme le Mouvement Desjardins d’échapper au contrôle du Québec et de passer sous contrôle fédéral pour devenir éventuellement une banque fédérale.

Il y a quelques jours, dans un article du Devoir, Carolyn Wilkins, sous-gouverneure de la banque du Canada, annonçait l’intention de son institution d’étendre leurs mécanismes aux Caisses Populaires.

Ce n’est pas seulement un pied qui est dans la porte, mais bien un madrier.

Autrement dit, cela signifie que les dépôts de ses déposants (son passifs) pourraient être convertis en fonds propres de la banque, sans le consentement des intéressés, pour éviter que le gouvernement ne soit lui-même obligé de la recapitaliser dans une situation ou les banques épuiseraient ces fonds propres.

Vous le PLQ, que ce soit l’ancien gouvernement Charest et le présent gouvernement Couillard travaillez-vous toujours pour les intérêts du Québec ?

La réponse est NON, considérant que tout cela est fait en cachette sous le nez de la population québécoise. Sans oublier que Monsieur Charest a reçu la même année (2003) le prestigieux prix Woodrow Wilson pour le « service public », en même temps que la présidente du Mouvement Desjardins, Monique Leroux, honorée dans la catégorie « présence sociale de l’entreprise ».

En conclusion, à force de fouiller et chercher, il m’apparait évident que nous n’avons pas du tout la même vision du développement économique POUR ET PAR LES QUÉBÉCOIS.

Et je vous épargne, Monsieur Fournier, la longue liste d’anciens ministres, députés et membre de la famille libérale qui se retrouvent bizarrement dans tous les secteurs ci-haut mentionnés à un moment ou à un autre comme actionnaire, administrateur, président, directeur général, responsable des communications, haut-fonctionnaire dans différents ministères, Minière, Pétrolière, Chambre des Marchés, sans oublier l’organigramme gouvernemental et nos institutions.

Et vous avez le culot de dire au Parti Québécois que votre intérêt premier est l’économie du Québec !

Je dois dire que vous avez probablement raison. Mettre à mal toutes nos institutions collectives à vocation économique dans le seul but d’enrichir une poignée de mieux nantis au détriment de la population, procéder à leur démantèlement pour être certain que l’autonomie économique à laquelle les Québécois travaillent et contribuent ne puisse plus être possible constituent bien un signe de votre intérêt pour l’économie du Québec.

Mais intérêt pour qui ?

Celui de vos poches, de la famille libérale provinciale et fédérale, les gros capitaux canadien privé ainsi que celles de vos tizamis 6

Prendre la population à la gorge en impôts et taxes, en plus de couper dans tout le filet social qu’elle a payé et mis en place, dans une stratégie fédéraliste bien ficelée est votre but premier.

Mais de grâce, arrêtez de nous prendre pour des ignares et des imbéciles en nous sortant des phrases creuses et redondantes sans arrêt !

Vous devriez avoir la franchise de nous dire,

« Nous, le Parti Libéral du Québec travaillons MAIN DANS LA MAIN avec les institutions fédérales qui possèdent une vision économique de capitalisme bancaire et de privatisation. Nous remercions la population de contribuer en payant taxes et impôts, de même que dans les fonds d’investissements pour nous aider à enrichir ces derniers. Nous sommes parfaitement conscients que nous travaillons dans une vision économique unique, celle du fédéralisme canadien. Sans égard aux dommages pour l’avenir des Québécois. »

Voilà une déclaration pleine de sens qui correspondrait parfaitement à la réalité de vos actions et de votre vision.

Sylvie Moses (La Moses)
Une citoyenne et abonnée de TWITTER travaillant bénévolement en recherche pour dire la vérité.