Vous qui ignorez la démocratie pour placer le pouvoir dans les mains d’un groupe restreint d'individus, vous semblez prendre la population du Québec pour des crétins de la pire espèce.

Vous, les Libéraux de monsieur Couillard, vous semblez croire que la population du Québec ne voit pas clair dans votre jeu et vos stratégies à deux sous.
Vous, les Libéraux de monsieur Couillard, vous devriez sérieusement penser à un nouveau slogan :

« Plus ça change, plus c’est la même chose »

Les gouvernements Libéraux de Jean Charest et Philippe Couillard ont tout fait pour ralentir les enquêtes de l’UPAC et le dépôt des accusations, et vous poursuivez encore dans cette voie.

Plusieurs se demandent pourquoi les enquêteurs ont pris autant de temps pour terminer leurs enquêtes et pourquoi les procureurs ont eux aussi dû retarder le dépôt des accusations.

Alors, pourquoi, tout ce retard ? Je vous le donne en mille. Jean Charest et Philippe Couillard ont tout fait pour retarder les procédures et tous les coups ont été permis, naturellement, au détriment de la justice et de la population du Québec.

Quelle a été leur façon de faire ? Une suite de démissions, coupures, réaménagements, et autres:

-* 2009-2010 – Deux années de refus concernant une commission d’enquête de la part de Jean Charest.
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-* 2010 – Création de l’Unité anticorruption du ministère du transport avec Jacques Duchesneau ainsi que onze enquêteurs qui avaient fait carrière dans la GRC, SPVM et SQ.
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-* Novembre 2010 – Démission de Jacques Duchesneau, accusé de financement illégal en 1998 pour ensuite être complètement blanchi par le DGEQ.
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-* 11 février 2011 – Création de l’Unité permanente anticorruption (UPAC)
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-* 14 septembre 2011 – Malgré l’expertise des onze enquêteurs de l’Unité anticorruption du MTQ, ces derniers n’ont pu être intégrés à l’UPAC, car ces derniers n’étaient pas à ce moment des fonctionnaires. Plusieurs, désabusés ont rejeté ce processus ou bien n'ont même pas été admis au concours malgré leur expérience.
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-* 2011 – Démission de Claude Chartrand, alors, procureur en chef de BLACO.
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-* Avril 2011 – Départ à la retraite de Roger Carrière, alors, procureur en chef adjoint de BLACO.
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-* 20 octobre 2011 – Annonce d’une commission d’enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction après deux ans de demandes répétéés de la part de l’opposition.
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-* 18 novembre 2011 – Démission de Louis Dionne, alors, directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a quitté sa fonction pour devenir juge à la Cour du Québec.
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-* 16 octobre 2012 – Démission du procureur en chef de la Commission Charbonneau, Sylvain Lussier.
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-* 12 novembre 2012 – Démission de Claude Chartrand alors procureur par intérim de la commission Charbonneau suite à la démission de Sylvain Lussier.
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-* Juillet 2014 – Démission de Charles Lachapelle, alors directeur du DCPC.
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-* 14 janvier 2015 – La directrice du BPCP, Annick Murphy, annonce qu'il n'y aura pas d'appel de la décision du juge James L. Brunton de mettre fin au procès des cinq derniers accusés arrêtés dans les rafles de SharQc en 2009. La décision d'arrêter les procédures résulte du manque de rigueur du travail de la Couronne.
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-* Mars 2015 – La juge Charbonneau nous annonce que le rapport de la Commission sera retardé de 8 mois, non pas avril 2015 mais plutôt novembre 2015.
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-* 22 octobre 2015 – Fuite dans le journal La Presse, au moins six dossiers de l’UPAC dorment sur le bureau du DPCP.
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-* 28 octobre 2015 – Démission de la procureure Marie-Hélène Giroux, responsable des procédures judiciaires contre Michael Applebaum et le CUSM.
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-* Septembre 2015 – Restructuration du Bureau des Poursuites criminelles et pénales (BPCP) dans les cartons depuis 2012, fusion du bureau de lutte au crime organisé (BLACO), du bureau de lutte aux produits de la criminalité (BLPC) et du bureau de lutte à la corruption et à la malversation (BLCM)
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-* 2015 – Avec la fusion, les effectifs de ces trois divisions, qui étaient d’environ 110 procureurs, passent à 59 procureurs.
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-* 2015 - Le plan de restructuration du BPCP, demandé par le gouvernement en 2012 mais exécuté en 2015, aurait permis d’économiser 2,2 M$, mais avec le résultat de couper des effectifs et retarder l’analyse des dossiers
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-* 17 mars 2016 – Dans le nouveau budget encore chaud déposé par le gouvernement de monsieur Couillard, son gouvernement ampute encore le budget du DPCP de 5,2 millions $. Les crédits prévus à la DPCP seront réduits à 121,8 millions $ quand les dépenses prévues pour 2016-2017 sont de 127 millions $.

Vous, les Libéraux du Québec, vous n’avez pas pensé à retirer les portables, téléphone, crayons, papier et autres à tous ceux qui essaient de faire leur travail d’enquête et d’analyse dans les différents dossiers ?

Vous, les Libéraux, vous refusez que les nominations du directeur des poursuites criminelles et pénales, du responsable du Bureau des enquêtes indépendantes, du directeur de la Sûreté du Québec, et pourquoi pas celui du commissaire de l’Unité permanente anticorruption, soient assujettis au vote aux deux tiers de l'Assemblée nationale.

Comme vous le constatez surement, tout est très bien orchestré pour ralentir les enquêtes et le dépôt des accusations : coupures de budget, coupures dans le nombre de procureurs de la couronne, coupures dans les effectifs d’enquête, réaménagement des espaces de travail en plein processus de travail. Vous ne pouviez faire pire.

Essayez de travailler quand le gouvernement fait tout en son pouvoir pour ralentir vos travaux d’enquête et les travaux des procureurs ! Alors, qu’une fuite citée par La Presse nous informait que plusieurs dossiers d’enquêtes étaient sur le bureau du procureur depuis mars 2015 !

Bravo, monsieur le premier ministre Couillard, de nous dire sans arrêt que votre gouvernement a revêtu une nouvelle image. Que votre gouvernement n’a plus rien de l’image du gouvernement Charest, alors que près de la moitié de vos ministres viennent de la gouvernance Charest. C’est une grosse farce ! jamais, je n’aurais vu autant d’acharnement pour ralentir des procédures juridiques. J’appelle ça l’art de vouloir rouler la population dans la farine.

Monsieur Couillard, il vous reste une toute petite porte de sortie, celle de déposer, dans le plus bref délai, une nouvelle règlementation concernant les nominations des postes ci-haut mentionnées ou l’Assemblée nationale nommerait par les deux tiers des votes les futures nominations, et pourquoi pas en profiter pour ajouter le poste de commissaire de l’UPAC.

Dirigez-vous vers des nominations faites par l’Assemblée Nationale, c’est la seule petite porte de crédibilité qu’il reste à votre gouvernement.

Sinon, le nouveau slogan des Libéraux du Québec résonnera dans la population :

« Plus ça change, plus c’est la même chose »