Voir d’un autre œil la semaine de six jours d’école

Aller au-delà de la question religieuse

Tribune libre


Ces temps-ci, il y a débat public sur l’ajout d’une journée à la semaine scolaire de cinq jours. Dans ce débat, on discute beaucoup de l’allongement du temps d’enseignement pour faire de la place à l’enseignement religieux ou pour donner une plus grande flexibilité d’horaire aux étudiants.

Il y a cependant d’autres arguments en faveur d’une telle mesure au niveau secondaire. Un de ceux-là est d’offrir à l’école un plus grand éventail d’apprentissage tout en utilisant plus intensément l’encadrement et les infrastructures de l’école.

Un des rôles de l’école est de donner aux étudiants la possibilité de développer une grande variété de talents tout en apprenant des matières de base (français, mathématiques, histoire, géographie…). La diversité des talents doit aller bien au-delà de ceux menant à l’assimilation des matières de base. On devrait développer les talents artistiques, manuels, techniques et sportifs des étudiants. Cela donnerait à un plus grand nombre d’étudiants la capacité de se faire apprécier de leur entourage et de découvrir les domaines où ils seront les plus heureux et productifs sur le marché du travail. Cette valorisation aurait pour effet d’encourager plusieurs étudiants, moins doués dans l’apprentissage des connaissances de base à faire l’effort d’acquérir ces connaissances de base plutôt que de décrocher de l’école.

Dans la nature, il y a une grande diversité de talents, ce qui est un actif important pour nos sociétés. Il faut utiliser davantage l’école pour identifier ces talents et les développer. Présentement, nos écoles sont sous-utilisées et elles ne développent qu’un sous-ensemble de talents, démotivant les étudiants qui ont peu de ces talents, mais qui en ont certainement beaucoup d’autres.

Une semaine scolaire de six jours permettrait aussi d’intercaler d’autres activités entre les cours sur les matières de base. Par exemple, on pourrait avoir dans cette semaine trois demies journées (disons les mardi et jeudi et samedi après-midi) pour des activités sportives et artistiques. Un tel horaire serait beaucoup plus attrayant que celui de passer 5 jours consécutifs (5 matins et 5 après-midis) en cours sur des matières de base.

Le débat que nous avons sur la semaine de six jours à l’école doit être élargi, car nous risquons de manquer une occasion d’améliorer grandement notre système d’éducation et le développement des talents de nos jeunes.


Jean-Pierre Aubry
Économiste et
Fellow invité du CIRANO



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Jean-Pierre Aubry28 articles

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Économiste avec plus de 35 ans d’expérience dont 30 ans à la Banque du Canada. Membre du Comité des politiques publiques de l’Association des économistes québécois Fellow associé du CIRANO





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3 commentaires

  • Isabelle Poulin Répondre

    15 février 2010

    Monsieur Bergeron, j'abonde dans votre sens, c'est la grande noirceur ! Il faut d'abord une contre-réforme scolaire et donner aux enfants un programme plus sains pour leur développement identitaire. Des cours de philo et de morales. Enlever le fantastique qui les fait vaciller entre le réel et l'irréel surtout quand cela est associé à des lectures de violence sexuelle, de vengeance et de torture de toutes sortes. Ils ont tous lu Harry Potter qui a des bons côtés mais qui encourrage aussi le mensonge blanc et initie à la sorcellerie. Les courrants commerciaux et l'école devraient être revus par les citoyens car ceci pose un réel danger pour le développement des enfants. Dans une chanson lucifer dit : 'meet me half away' rencontre moi à mi-chemin. Il faut faire des liens entre l'éducation et les fruits de notre société. Après le mensonge blanc, les perceptions altérés par toute sorte de messages, les gens peuvent bien finir par croire qu'ils ne peuvent plus décoder le menteur ! Au contraire il faut savoir faire confiance à ses sens et développer son jugement. Et quand circule des valeurs élastiques ou un petit pot de vin n'est pas grâve, on se demande bien pourquoi il existe tant de corruption. Les profs font un excellent travail mais on les poussent à gauche et à droite comme des billes. Il ne savent même pas qui va enseigner tel ou tel cour et l'école commence avec des livres parfois deux semaines en retard. C'est le fouilli et on voudrait imposer plus de fouillis. ça prend une contre-réforme et les problèmes de décrochage vont disparaître grandement. Voir info secte qui nous vient de l'Europe, celui qui parle des témoins de jé...et naviguer sur tout le site sans vous enfarger dans la religion. Vous verrez qu'on est dans la grande noiceur !

  • Archives de Vigile Répondre

    15 février 2010

    Monsieur,
    cette question est beaucoup plus qu'une affaire d'économie. Franchement!

  • Jacques Bergeron Répondre

    15 février 2010

    Cher monsieur, Il ne faut pas nous faire prendre des vessies pour des lanternes,même si parfois on semble pas bien y voir dans la noirceur, scandaleusement, politicienne de notre gouvernement québécois. Le vrai motif en est un d'assujettissement à une groupe de juifs assidiques», point à la ligne. Quant à votre aimable suggestion ,puis-je vous indiquer que la France vient de faire disparaître ce 6ème jour afin de permettre aux parents et à leurs enfants de jouir d'un peu de liberté en famille le samedi. Avez-vous déjà essayé de vous priver de votre samedi? Si oui, vous avez remarqué que c'est toute la famille et l'économie qui s'en ressentent. Pensez aux centres de sports qui devront se passer de cette clientèle de plusieurs centaines de milliers d'enfants et de leurs parents. Mais en dernier recours, avez-vous songé aux professeurs qui sont déjà épuisés en février,comem leurs élèves d'ailleurs, et à ceux et celles qui abandonnent cette profession à cause des problèmes de fatigue mentale et physique après seulement «5» ans dans la diteprofession? Non, monsieur, le problème n'est pas là où vous le souhaitez. Comme dans la prise de la retraite que l'on veut nous voir prendre plus tard afin de payer la mauvaise administration des dirigeants politiques et les dettes des «banquiers et de leurs conseillers économiques et financiers payés par les États qui les ont renfloué, sans oublier les dirigeants de toues nos institutions capitalistes qui se gavent de bonus; ce qu'il faut à notre gouvernement c'est de se sortir de l'influence indue et néfaste de ses électeurs Juifs et Musulmans et de ses autres bailleurs de fonds, sur sa gestion de «nos affaires» et de «notre État», en choisissant de faire respecter nos lois et nos coutumes, comme l'exigent Israël et les pays musulmans, rien de moins, ni rien de plus.Mme Courchesne a péché gravement, qu'elle en paie le prix en abandonnant le poste qu'elle occupe comme ministre du gouvernement du Québec ou qu'elle continue son chemin vers l'enfer qui la guette. C'est par le respect de soi-même qu'on obtient celui des autres et non pas en suivant votre ligne de pensée «$»!