OTTAWA | Les conservateurs d’Andrew Scheer pressent le gouvernement Trudeau d’empêcher plus de criminels mexicains d’entrer au pays et de retrouver ceux qui s’y trouvent déjà, à la lumière des révélations de notre Bureau d’enquête.
« Quel est le plan pour nous assurer que les criminels rentrent chez eux et qu’on empêche les autres de rentrer chez nous ? » a interrogé lundi en Chambre le député conservateur québécois Pierre Paul-Hus.
Le Journal a révélé la semaine dernière dans un reportage-choc que plus de 200 importateurs, facilitateurs et tueurs à gages liés aux puissants cartels de la drogue se trouvent actuellement au Québec. Les autorités canadiennes ont depuis perdu leur trace.
Plusieurs de ces criminels sont entrés avec de faux passeports mexicains.
Abolition des visas
Ceux-ci auraient ainsi profité de la levée de l’obligation pour les voyageurs mexicains de présenter un visa à la frontière canadienne, décrétée par le gouvernement Trudeau, en 2016.
L’opposition conservatrice a saisi la balle au bond pour questionner les libéraux sur cet enjeu de sécurité publique, lundi, au retour des députés à Ottawa après une semaine de congé.
Le ministre libéral responsable du dossier, Ralph Goodale, a tenté de se faire rassurant. « Si une personne cherchant à entrer au Canada ne peut être correctement identifiée [...] ou si elle présente un danger pour le public, elle sera détenue pour assurer la sécurité des Canadiens », a-t-il répondu à l’une des questions du député Paul-Hus.
Selon nos informations, environ 400 personnes entrées au Canada et soupçonnées d’être liées aux cartels de la drogue mexicains sont introuvables et la moitié se terrerait au Québec.
Certaines sont activement recherchées par la police.
► Pour tout savoir sur les cartels mexicains de la drogue présents au Québec, visionnez le documentaire Narcos PQ, disponible sur Club illico.