OTTAWA | Le chef conservateur Erin O’Toole s’est dit en faveur de l’application de la loi 101 aux entreprises à charte fédérale, lundi, à l’issue d’un tête-à-tête avec le premier ministre du Québec, François Legault.
«Je pense que les institutions fédérales d’envergure devraient respecter les lois québécoises», a-t-il affirmé en point de presse à Montréal.
«Je pense que c’est une question de respect.»
Le Bloc québécois et le Nouveau Parti démocratique sont aussi en faveur de cette demande de Québec.
En revanche, le gouvernement Trudeau ne semble pas chaud à l’idée.
Les entreprises de juridiction fédérale, comme les banques, le secteur ferroviaire, maritime, des télécoms ou les aéroports, ne sont pas soumises aux exigences linguistiques qu’impose la Charte de la langue française.
Ces exigences font en sorte, notamment, que les travailleurs peuvent exercer leurs fonctions et recevoir des communications internes en français.
Pipelines
Sur l’épineux dossier des pipelines, M. O’Toole n’a pas voulu s’éterniser.
Le Parti conservateur promet d’imposer la création des oléoducs qu’il juge d’intérêt national, malgré l’opposition éventuelle des provinces.
M. O’Toole a soutenu que sa priorité, à l’heure actuelle, est plutôt de veiller à l’achèvement et au développement de projets reliant l’Alberta à la côte ouest, en Colombie-Britannique.
Quant à une hausse des transferts fédéraux en santé, M. O’Toole affirme qu’il ne répéterait pas la formule de l’ex-chef Stephen Harper, qui avait imposé les montants versés sans consulter les provinces.