CHEFFERIE DU PQ

Véronique Hivon forcée à l’abandon

Ses adversaires s’engagent à faire vivre ses idées et propositions

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Une course à quatre

En réaction à l’annonce de la députée Véronique Hivon, contrainte vendredi d’abandonner la course à la direction du Parti québécois (PQ) en raison de problèmes de santé, les candidats à la chefferie se sont tous engagés à faire vivre les idées de celle qui était jusque-là leur rivale.

« Rayonnante », « investie », « déterminée » : les épithètes étaient nombreuses pour décrire la femme de 46 ans, qui s’était lancée dans la course à la succession de Pierre Karl Péladeau dans l’espoir de rebâtir la confiance entre la population et la classe politique.

Dans un communiqué, Véronique Hivon a annoncé que la labyrinthite qui l’avait obligée à suspendre ses activités le 19 août la forçait désormais au repos complet, puisque son état s’est détérioré au cours des derniers jours. La députée de Joliette n’est plus seulement victime de vertiges et de nausées ; son ouïe est désormais affectée, et l’option de poursuivre la course, écartée.

« Ce n’est pas un choix. C’est une fatalité. C’est une bad luck, a commenté la responsable de sa campagne, Pascale Sévigny, en entrevue au Devoir. C’est très dur. L’émotion dominante est la colère. Elle est fâchée de la situation, qui est hors de son contrôle. »

En remerciant tous ceux qui ont travaillé à sa campagne, Véronique Hivon a annoncé son intention de demeurer neutre, laissant ses partisans « complètement libres de leurs choix pour la suite », selon son communiqué. Elle a l’intention de reprendre ses fonctions de députée une fois sa maladie guérie.

Une rassembleuse


Les uns après les autres, les adversaires de Véronique Hivon lui ont souhaité un prompt rétablissement. « Je suis un peu retourné », a réagi Jean-François Lisée, qui avait abandonné la précédente course à la chefferie, estimant que son parti avait déjà choisi Pierre Karl Péladeau avant même la fin de sa campagne. « C’est déchirant lorsqu’on le décide soi-même. Ça doit être encore pire quand on se le fait imposer. »

À son avis, le plus grand apport de sa collègue à la course se mesurait par son attitude, empathique et empreinte de bon jugement. « Quand elle a fait sa proposition sur l’accessibilité à la justice, moi, j’ai dit à mon équipe : ça ne sert à rien que je fasse une proposition, la sienne est parfaite », a-t-il raconté.

Alexandre Cloutier a aussi salué le côté rassembleur de sa collègue. « Il faut que ses idées survivent à son départ », a-t-il insisté. L’atteinte de l’indépendance au pétrole d’ici 2050, la réforme des institutions, et notamment du mode de scrutin, voilà des idées qu’il compte défendre. « Elle incarne la politique autrement. Il y en a beaucoup qui l’ont suivie pour cette raison. Elle a ramené du monde au PQ », s’est-il félicité.

Paul St-Pierre Plamondon a enchaîné. « Reconnecter la population au PQ, c’est exactement ma mission. Et je vais continuer cette mission », a-t-il affirmé, en remerciant son ex-rivale d’avoir « regagné la confiance de plusieurs personnes envers la classe politique ».

Martine Ouellet, seule femme


Si les autres candidats ont préféré ne pas s’avancer sur l’impact que pourrait avoir le départ de Véronique Hivon sur leurs propres campagnes, Martine Ouellet a quant à elle reconnu qu’il serait possible qu’elle récolte davantage d’appuis, maintenant qu’elle est la seule femme dans la course. « Je pense que c’est un avantage d’être une femme, parce qu’on a besoin d’une femme première ministre, a-t-elle aussi affirmé. Le premier ministre Couillard n’a aucune sensibilité, il s’en fout des patients, des régions du Québec. Il n’a pas de sensibilité pour les enfants, pour les citoyens. »
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