N.B. L’opinion exprimée par l’auteur est strictement personnelle.
L’été arrive bientôt à son crépuscule et l’heure de se remettre à la plume va sonner inévitablement. Comme le camp d’entraînement du Canadien de Montréal avant la saison régulière, la rédaction présente se veut un dérouillement des muscles de la main et des neurones en vue de la rentrée.
En fait, il s’agit de faire quelques mises au point assez importantes dans le cadre de cette chronique régulière, où je suis sur le point d’entamer une deuxième saison.
1) Conséquemment à l’arrivée de Pauline Marois à titre de chef du Parti québécois, le mouvement souverainiste s’est soudainement retrouvé, au beau milieu de l’été, forcé à une réflexion touchant même l’avenir de ce mouvement de libération nationale du peuple québécois francophone. Évidemment, il me fut impossible d’échapper à ce mouvement de réflexion, et [ma lettre à Pauline Marois, d’abord parue sur Vigile->7488], puis deux semaines plus tard dans Le Devoir, témoigne pour ma part d’une incapacité de demeurer indifférent aux prises de position de madame Marois, notamment exprimées lors de son discours « d’intronisation » fin juin. Des vacances pour la tête, il n’y en a guère eues pour bon nombre de souverainistes, y incluant l’auteur de cette chronique. Et on ne peut douter des intentions réelles de Pauline Marois en ce qui a trait à ses priorités en tant que chef du PQ, puisque ces idées exprimées en fin de campagne à la chefferie en solo, furent pour l’essentiel réitérées au cours des deux dernières semaines dans les médias. On doit à tout le moins reconnaître une chose à Pauline Marois, elle est claire; pour cela, on se doit de la respecter, malgré le profond désaccord sur le fond des choses.
2) Conséquemment aux événements de l’installation de Pauline Marois, la fondation d’un parti politique indépendantiste s’est progressivement imposée comme évidence, constat partagé par beaucoup d’autres dans le mouvement souverainiste. Nous nous sommes rencontrés, avons établi des priorités, activé nos réseaux de contacts respectifs, puis nous nous sommes attelés à la tâche. La naissance du Parti indépendantiste fut rendue possible grâce au travail colossal de tous ces compatriotes courageux, travaillants, intelligents, articulés et dont le dévouement est tout simplement remarquable. En constatant tout le travail accompli à ce jour par tous ces gens qui s’impliquent, j’en suis profondément ému et vivement encouragé dans l’espoir d’enfin gagner de manière tout aussi solidaire le combat de cette libération nationale du Québec.
Il m’est passé à l’esprit d’abandonner la rédaction de cette chronique régulière, vu mon implication dans la fondation de ce parti politique. D’abord par peur de manque de temps. Il est impossible à l’être humain, aussi bien intentionné qu’il puisse être, d’être partout en même temps. Puis il s’est posé une problématique d’ordre éthique : peut-on à la fois être identifié au noyau solide d’une organisation et en même temps exprimer publiquement des opinions ? A cette question, après multiples consultations, la réponse la plus adéquate dans les circonstances et qui m’est apparue comme ayant le plus de bon sens fut celle-ci : certainement, si le lecteur est au préalablement avisé que l’opinion du chroniqueur n’exprime qu’une position personnelle et ne reflète d’aucune manière une position officielle de ladite organisation. C’est un devoir que je vais m’imposer en entrée de chacun des papiers que je vais rédiger dans le futur sur cette tribune. J’en suis venu à me faire le raisonnement suivant : il serait plutôt incohérent, en cette terre où la liberté d’expression est chose sacrée, qu’une personne s’empêche de parler publiquement parce qu’elle s’implique au premier plan au sein d’une organisation !
3) Je ne peux promettre d’écrire un papier tous les dimanches. Mes engagements sont fort nombreux. En plus des responsabilités professionnelles et familiales, de mon travail de conseiller municipal et de mes implications au Parti indépendantiste, je fais un retour aux études universitaires cet automne, dans le but de perfectionner mes acquis professionnels. Donc, s’il arrive à l’occasion que je saute une semaine, ce n’est pas par manque d’intérêt, mais de temps pour réfléchir.
En conclusion, les occasions pour réfléchir dans les prochains mois ne manqueront pas en contrepartie. D’abord, il y a cette intégration continentale qu’il faut avoir à l’œil. Le [sommet de Montebello->rub518] le week-end prochain est plutôt inquiétant en regard de la question nationale du Québec. Ce que concoctent le président mexicain, président américain et premier ministre canadien en huis-clos n’est pas très rassurant à plusieurs égards. Il y a eu beaucoup de papiers qui se sont écrits sur Vigile à ce propos pour saisir les enjeux vitaux qui vont se discuter à Montebello.
Les gouvernements minoritaires tant à Ottawa qu’à Québec sont susceptibles de provoquer des débats passionnants à suivre pour quiconque aime l’action, et j’en suis. Nul doute que les sujets débattus au cours des prochains mois feront l’objet de réflexion. Dans un cas comme dans l’autre des deux paliers de gouvernements, le Québec risque fort bien d’être le centre de plusieurs enjeux, c’est là que nous pourrons faire le constat de l’engagement authentique des uns et des autres en regard de leur propre discours.
Une rentrée 2007 pleine de promesses
Chronique de Normand Perry
Normand Perry126 articles
On pourrait le décrire comme un grand passionné de communication, de philosophie, de politique, d'histoire, d'astronomie, de sciences, de marketing, de musique classique et d'opéra. Normand Perry mène une vie publique bien remplie, toujours avec des projet...
Cliquer ici pour plus d'information
On pourrait le décrire comme un grand passionné de communication, de philosophie, de politique, d'histoire, d'astronomie, de sciences, de marketing, de musique classique et d'opéra. Normand Perry mène une vie publique bien remplie, toujours avec des projets plein la tête et des rêves à réaliser.
Après avoir obtenu un premier diplôme universitaire en philosophie au milieu des années ’90, Normand Perry débute sa vie publique comme pamphlétaire, exprimant ses opinions librement, ces dernières étant publiées régulièrement dans les journaux régionaux, les quotidiens et divers sites Web.
Depuis avril 2004, il travaille chez [Soleil communication de marque->http://www.soleilcom.com/], agence de publicité montréalaise, où il est au développement des affaires, en veille stratégique et aux relations publiques.
Depuis juillet 2010, il s’est vu confié un projet radiophonique à [l’antenne de Radio Ville-Marie->http://www.radiovm.com/index.aspx] où il conçoit, réalise, anime et supervise le montage d’une émission portant sur l’orthodoxie chrétienne au Québec : [Voix Orthodoxes->http://www.voixorthodoxes.org/].
Sa plume va le conduire en politique active.
Après s’être fait connaître comme pamphlétaire à partir du début des années 2000 dans sa région du Suroît, il se fait remarquer, et on lui propose la présidence de circonscription au Parti Québecois dans Soulanges au début 2005. Suite à la démission inattendue de Bernard Landry en juin 2005 comme chef de cette formation politique, Normand Perry appuie d’emblée la candidature de Louis Bernard tout en s’opposant farouchement à l’élection d’André Boisclair. Lorsque ce dernier remporte la chefferie du PQ en novembre 2005, Normand Perry démissionne de sa présidence et quitte le PQ sur-le-champ.
A l’automne de la même année il se fait élire au conseil municipal à Les Coteaux dans la circonscription de Soulanges au Québec. Il se voit confier notamment les responsabilités du comité des loisirs, où conçoit et implante un programme de subvention à l’activité sportive pour les jeunes; il occupe la vice-présidence du HLM, il aussi responsable de la sécurité publique et participe activement à la fondation de la Régie inter municipale des Pompiers du Lac-St-François (fusion des services des incendies de Les Coteaux et St-Zotique).
Lors de la création du nouveau parti politique Québec solidaire en février 2006, il en devient membre et participe au congrès de fondation à Montréal. Il se porte candidat aux élections provinciales de mars 2007 pour cette formation politique dans la circonscription de Beauharnois.
Après ces quelques années en politique active, il poursuit son œuvre de réflexion pamphlétaire, notamment sur le [Blogue de Normand Perry->http://normandperry.blogspot.com/] tout comme sur Vigile et bien d’autres médias québécois
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
3 commentaires
Luc Bertrand Répondre
14 août 2007La question de M. Christian Pelletier est évidemment très intéressante et pertinente. Cependant, malgré que je souhaiterais évidemment le contraire, je crois qu'il serait prématuré pour le nouveau parti (que j'espère portera l'acronyme "PI" qui sonne éloquemment "pays") de présenter un(e) candidat(e) aussi rapidement. Malgré l'urgence de constituer une alternative incorruptiblement indépendantiste, l'extrême gravité de la menace qui plane sur la santé et la crédibilité du mouvement indépendantiste québécois, la confusion pour beaucoup d'électeurs et l'état d'impréparation du nouveau parti m'apparaîssent risquer donner une mauvaise image de notre organisation et de notre sens stratégique.
En effet, compte tenu de notre nécessaire période de définition de programme, de recrutement et d'organisation, l'élection de madame Marois ne peut que nous aider dans l'atteinte de notre objectif ultime. En lui permettant d'assumer son rôle effectif de cheffe de parti et de la députation soi-disant souverainiste, nous la forcerons à rendre publiques ses prises de position et les électeurs seront davantage à même de constater si elle a la capacité de mobiliser les Québécois(e)s autour de l'idée de l'indépendance. Si elle persiste à détourner l'attention de la nécessité de faire l'indépendance et à ne proposer à nouveau qu'une gouverne provinciale susceptible de diminuer l'intérêt de rapatrier tous les pouvoirs du fédéral, la population finira de se désenchanter du Parti Québécois et sera plus encline à joindre ou appuyer notre parti lorsque nous serons vraiment prêt(e)s à lui présenter notre programme et notre équipe de candidat(e)s. La prise du pouvoir (et la mise en oeuvre effective de la volonté populaire d'accéder à l'indépendance) pourrait effectivement être plus improbable si le PQ conservait une part importante de l'appui francophone.
Archives de Vigile Répondre
13 août 2007Pour toute information à propos du Parti indépendantiste, on trouvera avantage à adresser les questions à l'adresse suivante : info@partiindependantiste.org
Archives de Vigile Répondre
13 août 2007Bonjour m. Perry,
Es-ce que le nouveau parti voudra profiter des partielles de cette automne au Québec pour se faire connaitre par la population des comtés de Charlevoix et peut-être aussi de Pointe-aux-trembles.