Le début d’une nouvelle année est toujours l’occasion pour les chroniqueurs politiques de tenter d’anticiper de quoi elle sera faite. La plupart de ces chroniqueurs, selon les observations que je peux en faire, sont assez bien « branchés » sur les officines de la colline parlementaire de Québec, d’où le côté savant de leur vision des choses.
Sans pour autant être aussi bien branché que ces derniers, j’ai pourtant bien prêté l’oreille, au cours des dernières semaines, aux conversations de cuisines, que la période des fêtes a favorisées. J’ai également porté une attention particulière aux discussions des forums politiques québécois sur Internet. A défaut du côté « scientifique » des pronostics des chroniqueurs évoqués plus haut, j’ose plutôt me faire l’écho de ce que ces diverses discussions me laissent en intuition, et spécifiquement dans une perspective électorale.
Si plusieurs observateurs croient que les premières élections seront appelées d’Ottawa, j’ai plutôt tendance à croire que c’est de Québec que l’appel aux urnes se fera. Depuis le transfuge du député Khan des Libéraux vers les Conservateurs, la balance du pouvoir est maintenant entre les mains des néo-démocrates. Et Jack Layton est parfaitement conscient que son parti n’est aucunement en position de se lancer en campagne électorale de manière précipitée. Cette nouvelle situation fait en sorte que le Premier Ministre Harper, avec toutes les habiletés dont il a su faire preuve jusqu’à ce jour, va probablement être mesure de gouverner sans trop de souci de renversement, à moins d’erreurs très graves de son gouvernement. Ce qui m’étonnerait au plus haut point. Il n’y aura donc pas d’élection au fédéral en 2007.
C’est au Québec que notre sport national de la politique va être des plus palpitant à suivre. D’emblée une chose me semble assez évidente : la plupart des gens que j’entends à ce propos sont très réfractaires à confier la gouvernance de l’État québécois à André Boisclair, pas plus qu’ils n'ont envie de voir revenir Jean Charest comme premier ministre du Québec.
Guy A. Lepage, dans l’un des sketches lors du Bye Bye de RBO le 31 décembre dernier, a illustré cet état d’esprit du peuple à l’endroit de ces deux chefs politiques du Québec : « On ne veut pas vous voir ni l’un ni l’autre », avait-il lancé sur un ton de voix dont on pouvait bien sentir un brin de mépris. Et on ne saurait guère se tromper en se disant qu’au fond, Lepage a tout simplement dit tout haut ce qu’à peu près tout le monde pense tout bas. Mais puisque les deux chefs semblent sourds d’oreilles aux volontés de la démocratie lorsqu’elle s’exprime par la voix du peuple, il ne faut guère s’étonner qu’ils se préparent à pavoiser devant nos caméras de télé et de photos pour le prochain rendez-vous électoral.
Quant aux partis marginaux, les Verts ou Québec solidaire, je doute qu’ils puissent faire élire des députés à cette élection. Par contre, le parti Vert risque de connaître une croissance assez notable à mon sens, dans le vote exprimé au suffrage universel. L’urgence de poser des gestes sans équivoque en regard des problématiques de l’environnement et des changements climatiques a suffisamment conscientisé plusieurs couches de la population, pour que de nombreux électeurs en fassent une priorité absolue lors du prochain scrutin au Québec. Un score de 8 à 15% est tout à fait prévisible à mon sens pour les Verts.
Québec solidaire risque d’être le grand perdant de cette élection, et ce pour deux raisons majeures. La première est d’ordre d’organisation. J’ai observé de près le développement de ce parti depuis sa fondation, et hormis quelques comtés où des candidats « vedettes » auront la détermination nécessaire pour représenter ce parti de gauche, Québec solidaire n’a pas de machine électorale assez bien rodée et structurellement bien organisée partout dans les régions pour espérer un score dépassant les 5 à 7 % au suffrage universel. Par surcroît, les grands médias écrits (La Presse et Le Devoir entre autres) présentent le programme de Québec solidaire de manière très caricaturale et péjorative depuis plusieurs mois, du moins suffisamment pour créer l’impression que les membres de ce parti et leurs dirigeants vivent sur une planète très éloignée de la nôtre, à tel point qu’ils entretiennent des utopies absolument irréalistes. Deuxièmement, les propositions sur l’accessibilité du Québec à sa souveraineté politique démontrent un parti qui s’est enlisé dans un étapisme-référendaire qui a un air de déjà-vu au Québec, et pour cette raison, le vote souverainiste que cette formation aurait espéré attirer vers elle risque fort bien de tomber en abstentionnisme, vu le désenchantement des indépendantistes purzédurs par rapport au PQ de Boisclair.
La grande surprise de la prochaine élection risque probablement d’être l’ADQ et Mario Dumont.
En décembre 2005, lors de la dernière campagne électorale fédérale, j’avais prédit l’élection d’un gouvernement conservateur minoritaire à Ottawa. L’audace de Stephen Harper et sa manière de gérer sa campagne démontrait chez lui de grands talents de tacticien et de fin stratège. Je ne m’étais guère trompé.
J’ai identifié chez Mario Dumont en décembre dernier ces deux mêmes attributs. Par surcroît, ils sont coiffés d’une grande maturité politique et d’un sens du jugement critique très fiable. Son franc-parler, allié à un ton de voix très serein, fait nettement contraste à la langue de bois employée ad nauseam par le chef du PQ et le ton arrogant de Charest. Les qualités de leaders politiques grandement recherchées par les temps qui courent dans la population au Québec sont démontrées par Mario Dumont avec éclat dans sa manière d’être. A tel point que Michel David, chroniqueur au Devoir, s’est senti obligé de déterrer de son trou sépulcral le chef de l’ADQ, qu’il avait tant de fois enterré depuis quelques années. Et je rejoins parfaitement l’opinion du chroniqueur du Devoir lorsqu’il affirme que Mario n’a pas peut-être pas dit son dernier mot.
Est-ce que ce portrait dégage un véritable gagnant lors de la prochaine élection ? Là est toute ma préoccupation. A mon sens, le prochain gouvernement du Québec risque fort bien d’être minoritaire à l’Assemblée nationale. Il sera probablement libéral, peut-être adéquiste. Mais dans tel scénario, comment est-il possible d’imaginer que le PQ conserve sont statut de parti de l’Opposition officielle ?
Si la tendance se maintient
Chronique de Normand Perry
Normand Perry126 articles
On pourrait le décrire comme un grand passionné de communication, de philosophie, de politique, d'histoire, d'astronomie, de sciences, de marketing, de musique classique et d'opéra. Normand Perry mène une vie publique bien remplie, toujours avec des projet...
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On pourrait le décrire comme un grand passionné de communication, de philosophie, de politique, d'histoire, d'astronomie, de sciences, de marketing, de musique classique et d'opéra. Normand Perry mène une vie publique bien remplie, toujours avec des projets plein la tête et des rêves à réaliser.
Après avoir obtenu un premier diplôme universitaire en philosophie au milieu des années ’90, Normand Perry débute sa vie publique comme pamphlétaire, exprimant ses opinions librement, ces dernières étant publiées régulièrement dans les journaux régionaux, les quotidiens et divers sites Web.
Depuis avril 2004, il travaille chez [Soleil communication de marque->http://www.soleilcom.com/], agence de publicité montréalaise, où il est au développement des affaires, en veille stratégique et aux relations publiques.
Depuis juillet 2010, il s’est vu confié un projet radiophonique à [l’antenne de Radio Ville-Marie->http://www.radiovm.com/index.aspx] où il conçoit, réalise, anime et supervise le montage d’une émission portant sur l’orthodoxie chrétienne au Québec : [Voix Orthodoxes->http://www.voixorthodoxes.org/].
Sa plume va le conduire en politique active.
Après s’être fait connaître comme pamphlétaire à partir du début des années 2000 dans sa région du Suroît, il se fait remarquer, et on lui propose la présidence de circonscription au Parti Québecois dans Soulanges au début 2005. Suite à la démission inattendue de Bernard Landry en juin 2005 comme chef de cette formation politique, Normand Perry appuie d’emblée la candidature de Louis Bernard tout en s’opposant farouchement à l’élection d’André Boisclair. Lorsque ce dernier remporte la chefferie du PQ en novembre 2005, Normand Perry démissionne de sa présidence et quitte le PQ sur-le-champ.
A l’automne de la même année il se fait élire au conseil municipal à Les Coteaux dans la circonscription de Soulanges au Québec. Il se voit confier notamment les responsabilités du comité des loisirs, où conçoit et implante un programme de subvention à l’activité sportive pour les jeunes; il occupe la vice-présidence du HLM, il aussi responsable de la sécurité publique et participe activement à la fondation de la Régie inter municipale des Pompiers du Lac-St-François (fusion des services des incendies de Les Coteaux et St-Zotique).
Lors de la création du nouveau parti politique Québec solidaire en février 2006, il en devient membre et participe au congrès de fondation à Montréal. Il se porte candidat aux élections provinciales de mars 2007 pour cette formation politique dans la circonscription de Beauharnois.
Après ces quelques années en politique active, il poursuit son œuvre de réflexion pamphlétaire, notamment sur le [Blogue de Normand Perry->http://normandperry.blogspot.com/] tout comme sur Vigile et bien d’autres médias québécois
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8 commentaires
Normand Perry Répondre
18 janvier 2007« Bref, je trouve votre argumentaire de mauvaise foi et ce, doublement. De un, vous exagérez grandement la portée des paroles de Boisclair (prioriser les grands objectifs = balayer du revers de la main). De deux, vous vous servez des arguments de nos adversaires naturels pour appuyer vos dires. »
Vous le croyez vraiment ?
Si un chef éditorialiste déformait ma pensée pour dire publiquement des choses que je ne pense même pas, je ferais connaître mon opposition farouchement en convoquant une conférence de presse.
Si André Pratte a déformé la pensée d’André Boisclair en décrivant les déclarations du 5 octobre 2006 comme étant une radiation du chapitre 1 du programme du PQ, où et par quelle conférence de presse André Boisclair a-t-il affirmé que Pratte a déformé sa pensée et que la chronique intitulé "Chapitre 1" est un mensonge ? Trouvez-moi cette conférence de presse et je vais changer mon fusil d'épaule à propos de votre chef !
Archives de Vigile Répondre
17 janvier 2007Merci de m'avoir répondu ! Je suis rassuré quant à vos intentions. Je pense que tous les souverainistes humanistes doivent réussir malgré leurs divergences à rester unis. On a le même idéal et je pense que c'est cela le plus important !
A bientôt Pierre Durand
Archives de Vigile Répondre
17 janvier 2007Oui, en effet, vous avez raison : le programme a été complètement balayé, enterré, renié, répudié!!! Aucun autre mot ne peut décrire le comportement de Boisclair. De toute façon, si Pratte le dit!!!!
J’espère qu’on sent le sarcasme ici…
Je vous rappelle ses paroles exactes : « Au-delà de l’analyse fine du texte, il y a des réalités politiques. Et moi, je suis un fiduciaire, comme chef de parti, de l’atteinte de ses objectifs. Les grands objectifs l’emporteront sur l’analyse fine. »
Quel est l’objectif du chapitre 1? Réaliser la souveraineté politique du Québec.
Tant que Boisclair garde cet objectif, on peut difficilement parler de « destruction d’itinéraire ». Et c’est tout ce que je lui demande : faire en sorte que le PQ réalise la souveraineté du Québec.
Jacques Parizeau, avec sa candeur habituelle, avait eu ce cri du cœur : le programme est plein de conneries. Bien sûr, M. Parizeau n’est plus un élu et son avis ne peut être opposé aux décisions des militants. Mais je vois dans ce geste de Boisclair une manœuvre justement pour tenter d’éviter le coin et la peinture. Si effectivement le nouveau programme contient des conneries (ce qui semble confirmé par Parizeau en qui j’ai très confiance), le rôle du chef est de nous éviter ces écueils et je lui en sais gré.
Je lui sais gré également de ne pas étaler sa stratégie au grand jour plus que nécessaire.
Bref, je trouve votre argumentaire de mauvaise foi et ce, doublement. De un, vous exagérez grandement la portée des paroles de Boisclair (prioriser les grands objectifs = balayer du revers de la main). De deux, vous vous servez des arguments de nos adversaires naturels pour appuyer vos dires.
Depuis quand Pratte et Pelletier sont-ils de bonne foi quand ils parlent de notre projet et nos chefs? Vigile et ses chroniqueurs démolissent ces deux individus et leurs arguments systématiquement SAUF quand ces derniers parlent de Boisclair. Tout à coup, ils deviennent pertinents. Vous m’excuserez de voir dans ce comportement les pleurs du bébé gâté que vous m’attribuiez plus tôt.
Le problème n’est pas de critiquer Boisclair. Le droit à la critique est un des fondements de la démocratie. Le problème est que nous jouons le jeu de nos adversaires en nous divisant constamment.
Alain Rivet
Québec
Archives de Vigile Répondre
15 janvier 2007Je suis tout à fait d'accord avec Messieurs Alain Rivet et Pierre Durand. Tout le placotage de M. Perry , j'en ai marre... Il me fait penser à Nestor Turcotte!
Thaïs Potvin
Normand Perry Répondre
15 janvier 2007Monsieur Durand,
Sur le même ton amical que vous prenez pour vous exprimer à mon égard, je vous répondrais en quelques points.
Je dirais d'abord que la libre expression fait en sorte qu'autant il est légitime que vous exprimiez votre désaccord à l'égard de mon opposition à André Boisclair, autant cette liberté d'expression permet que j'exprime cette opposition.
Vous auriez raison monsieur Durand si j'écrivais des faussetés, des propos malhonnêtes ou diffamatoires. Mais tel n'est pas le cas. Je m'en tient strictement aux débats d'idées et à la manière de faire les choses. C'est strictement sur ces aspects que je critique. Trouvez-moi monsieur une seule fois où je fus irrespectueux de la personne d'André Boisclair et je vais publiquement m'en excuser. Mais vous ne trouverez jamais cette manière de faire chez-moi parce que je suis fondamentalement humaniste et que la personne humaine est d'une valeur inestimable à mon regard. Ce qui ne doit jamais, au grand jamais, faire ombrage à la recherche de la vérité et du bien !
En dernier lieu, il est tout à fait faux de prétendre que tous mes articles sur Vigile sont des crachoirs à l'endroit d'André Boisclair. Sur dix-huit articles d'opinion ou chroniques, douze de ces écrits ne mentionnent aucunement le nom d'André Boisclair.
Pour l'acharnement donc, on repassera une autre fois, on s'entend bien ?
Et que vive la démocratie !
Normand PERRY
Archives de Vigile Répondre
15 janvier 2007Je ne comprends pas votre acharnement à cracher perpétuellement sur André Boisclair. Presque tous vos articles sont centrés sur lui. Jamais à mon sens vos articles n'apportent quelque chose à la cause souverainiste.
Je ne dis pas que vous ne devez pas le critiquer, mais vos analyses ne sont pas objectives et je les trouve insultantes pour tous ceux et celles qui ont voté pour André Boisclair comme chef du PQ et comme député de Pointes aux trembles.
La prochaine étape arrive et les élections qui s'en viennent seront déterminantes. Faites ce qui vous semble le mieux pour les intérêts supérieurs du Québec, mais arrêtez d'insulter ceux et celles qui s'apprêtent à représenter tous les québecois et à faire le pays. Arrêtez votre propagande en disant qu'il n'y aura pas de référendum. Voilà Monsieur Perry ce que je vous encourage à faire : c'est de regarder bien attentivement toutes les équipes qui se présentent devant vous. Moi je vous présente l'équipe que j'ai choisie : je pense à Curzi, Lapointe, Marsolais, Turp, Legendre, Harel, Malavoy, Philpot, St-André, Legault, Beaudoin, Fréchette, Gendron etc et indirectement l'équipe du Bloc Québecois, Bernard Landry, Jacques Parizeau... Ces gens là ne viennent que pour faire l'indépendance !
Bien amicalement,
pierre durand, vigilant et membre du PQ
Normand Perry Répondre
14 janvier 2007«Ce qui nous perdra, ce sera d’avoir voulu ramer dans toutes les directions à la fois.»
Ce n'est pas au futur que cette phrase devrait être conjuguée, mais au passé.
Si les rameurs rament dans tous les sens aujourd'hui, c'est que le capitaine du navire a détruit l'itinéraire le 5 octobre dernier. Le chapitre 1 du programme du PQ fut tout simplement balayé du revers de la main par André Boisclair.
Alors ce qui perdant, c'est l'attitude du chef lui-même qui s'est moqué des membres de son parti, qui s'est moqué de la démocratie exprimée par la volonté de la majorité des membres, et ce à plus d'une reprise. Rappelez-vous le vote majoritaire des membres du PQ l'automne dernier en faveur de la nationalisation de l'éolien. Bafoué par Boisclair ! Et ne soyez pas étonné que Jean Charest ou Mario Dumont décident de répondre favorablement aux membres du FMQ (Fédération québécoise des municipalités) qui s’apprête a répondre favorablement à la demande de plusieurs maires de diverses municipalités du Québec, qui veulent justement une nationalisation de l’éolien. Boisclair s’est peinturé dans un coin dans ce dossier, et il est coincé. Il ne pourra revenir sur sa position en campagne électorale à moins de vouloir paraître totalement opportuniste.
Le programme du PQ adopté par une écrasante majorité des membres du PQ en juin 2005, et ce après une année de travail épuisante (j'en sais quelque chose, j'y étais). Qu'est-il arrivé au chapitre un du programme le 5 octobre 2006 : «Au-delà de l’analyse fine du texte, il y a des réalités politiques». Ce qui correspondait, selon André Pratte (il n'est pourtant pas reconnu pour un "purzédur" de l'indépendance à ce que je sache : «Durant sa campagne à la direction, M. Boisclair qualifiait le programme de " bien fait et intelligent " et s’engageait à " le porter dans l’opinion publique ". On découvre aujourd’hui qu’au contraire, M. Boisclair s’oppose à ce texte, aussi " intelligent " soit-il, et qu’au lieu de le " porter " il le laisse tomber à la première occasion !»
Alors je vous en prie monsieur Rivet, ne venez pas vous servir de mon épaule pour brailler comme un enfant gâté. Boisclair est l'artisan de son propre malheur et tout ce qui arrive aujourd'hui n'est que la conséquence logique de ses propres incohérences. Quand nous lançons un boomerang, il ne faut guère s'étonner qu'il nous revienne un jour ou l'autre sur le nez !
Normand PERRY
Archives de Vigile Répondre
14 janvier 2007Bien sûr, les purzédurs savent mieux que quiconque ce qui est bon pour nous! Ils sont même plus démocratiques que la démocratie elle-même!!
«Mais puisque les deux chefs semblent sourds d’oreilles aux volontés de la démocratie lorsqu’elle s’exprime par la voix du peuple, il ne faut guère s’étonner qu’ils se préparent à pavoiser devant nos caméras de télé et de photos pour le prochain rendez-vous électoral.»
Qui est sourd à la voix de la démocratie: ces deux chefs élus au suffrage universel ou ces chroniqueurs qui décident en vase clos de la valeur d'un politicien?
J'en ai assez de voir les chroniqueurs indépendantistes reprocher à Boisclair tout et son contraire. On le disait trop discret, on lui reproche aujourd'hui de pavoiser devant les caméras.
«Comme si la lutte de libération nationale n'était pas, en soi, un projet de société. Le bateau coule et des passagers veulent discuter de l'aménagement intérieur de la chaloupe. Ramons, câlice! On discutera ensuite de la couleur de la casquette du capitaine ou de la forme des rames. L'indépendance n'est pas le paradis. Ce n'est pas la solution à tous nos problèmes. Mais il s'agit de choisir enfin. Ou le statut de nation annexée à jamais, ou la liberté.»
On peut-tu commencer à ramer tous dans le même sens???
Si la tendance se maintient, ce n'est pas GESCA avec ses Prattes et Dubuc de service qui nous perdra. Ce ne sont pas les 'Options Canada' de ce monde, ni même ces fameux votes ethniques... Ce qui nous perdra, ce sera d'avoir voulu ramer dans toutes les directions à la fois.
Alain Rivet
Québec