N.B. L’opinion exprimée par l’auteur est strictement personnelle.
Les accommodements raisonnables sont de nouveaux au cœur de l’actualité depuis quelques temps, résultante d’une série d’événements tout aussi significatifs les uns que les autres :
1- Déclarations plus ou moins adroites de l’un des co-présidents de la commission Bouchard-Taylor.
2- Une partie de son financement de source «religieuse» à l’endroit de cette commission et accepté par l’autre des co-présidents sans discernement apparent.
3- Réapparition du débat sur la capacité de l’identification de l’électeur, mais cette fois-ci c’est le fédéral qui vient faire ombrage dans un débat réglé au Québec lors de la dernière campagne électorale québécoise.
4- Une lettre ouverte adressée au premier ministre du Québec, pour que ce dernier convoque l’Assemblée nationale et que ses membres (bien payés), dit-on dans cette lettre, prennent leur responsabilité et leur courage à deux mains pour accomplir ce pourquoi ils ont été élus : légiférer, et spécifiquement dans le cas présent sur la question des accommodements raisonnables. L’auteur de cette lettre, le désormais célèbre [conseiller municipal de Hérouxville->8709] a parfaitement raison d'insister sur ce dernier point.
5- Et quoi encore…
S’il est vrai que l’héritage judéo-chrétien de la société québécoise est indéniable, il est aussi vrai que cette société a vécu une profonde mutation depuis l’avènement de la Révolution tranquille, mutation interne au plan des valeurs et des mœurs, mutation externe par deux phénomènes concordants : une décroissance chronique et constante du taux de natalité jusqu’à très récemment, et un apport considérable d’une partie du renouvellement de son bassin de la population par l’immigration.
Autant que je puisse en avoir un souvenir assez clair, il me semble que le peuple québécois de souche francophone a toujours été reconnu pour son accueil chaleureux et généreux à l’endroit de l’étranger immigrant. Ce qui n’exclut en rien les exceptions malencontreuses. La société étant l’addition d’êtres humains imparfaits (nous avons tous nos forces et nos faiblesses), on ne peut s’attendre à de la perfection en conséquence. Mais, il est assez juste de penser que la société d’accueil du Québec francophone est reconnue pour de bonnes et belles qualités dans son ensemble.
Un des éléments les plus évidents de l’héritage de la Révolution tranquille au plan des valeurs et des mœurs du peuple québécois, est cette volonté assez claire d’avoir voulu se doter d’un État et d’institutions publiques à caractère laïc. Donc, libre de toute influence de la sphère religieuse à l’intérieur de l’État et de ses institutions publiques. Comme il est tout aussi normal et légitime que la sphère publique de l’État n’aille s’ingérer d’aucune manière que ce soit à l’intérieur de la sphère religieuse ou du gouvernement des institutions d’ordre spirituel.
A observer tout ce débat sur la question des accommodements raisonnables, nous devrions nous questionner sur la force même d’affirmation de ce principe.
La République française est fondée sur ce principe de la séparation entre ces deux sphères. La législation française en ces matières est tout à fait légitimée de s’en inspirer. Ce qui aura permis au gouvernement français, entre autres, de légiférer notamment sur la question des signes distinctifs religieux, à l’école par exemple. Le principe de base étant clair, la législation pouvait l’être tout autant.
Qu’en est-il au Québec d’un principe de base comme celui-là aujourd’hui, près d’un demi-siècle après le début de la Révolution tranquille ? Ne serait-ce pas à terme cette apparence de flou et de manque de clarté et/ou de rigueur qui pourrait être à la source de bien de ces débats qui ont cours en terrain glissant ?
A-t-on vraiment besoin d’une commission ambulante et onéreuse comme celle-là (l’obligeant à se financer à partir de sources religieuses) pour se poser ces questions-là ?
A-t-on vraiment besoin de cette même commission pour faire le constat qu’une fois de plus, avec cette subordination au gouvernement fédéral canadien, que nous n’avons pas toute la latitude nécessaire pour nous gouverner à notre façon et spécificité de nation québécoise ?
Pour ma part, deux conclusions m’apparaissent comme une vérité de La Palisse :
1- Peu importe l’appartenance individuelle à un quelconque groupe spirituel ou religieux, ces pratiques sont et doivent demeurer de l’ordre du privé. Ce qui se passe dans les temples ou églises ne regarde que ces individus, point à la ligne. Du moment que nous arrivons dans la sphère publique et sociale, nous devons faire abstraction de cette appartenance nominale. C’est peut-être la meilleure façon pour que les libertés civiles et individuelles puissent être respectées entre les individus eux-mêmes. Je n’ai pas à imposer ma foi chrétienne à mes collègues de travail, d’études ou aux gens de la rue. Tout comme je n’ai pas à me faire imposer la religion de quiconque. Pas plus que l’État n’a le droit de s’ingérer dans ma vie privée. La sphère publique et la sphère privée sont deux entités incompatibles comme le sont l’eau et l’huile.
2- Le Québec doit s’extirper de cette subordination à la fédération canadienne s’il veut avoir la pleine capacité de légiférer sur son territoire, selon les mœurs et valeurs de ceux et celles qui composent la nation québécoise. Un pays indépendant et souverain va permettre la rédaction d’une constitution d’un pays du Québec, libre de toute contrainte des empiètements et des caprices d’institutions ou gouvernements de pays étrangers, tout comme d’une citoyenneté à part entière et vraiment significative de ce nouveau pays.
Est-ce vraiment cette commission ambulante et onéreuse qui va nous mener à ces conclusions ?
Que l’on me permette un brin de scepticisme !
Paradoxe d’un principe flou
Chronique de Normand Perry
Normand Perry126 articles
On pourrait le décrire comme un grand passionné de communication, de philosophie, de politique, d'histoire, d'astronomie, de sciences, de marketing, de musique classique et d'opéra. Normand Perry mène une vie publique bien remplie, toujours avec des projet...
Cliquer ici pour plus d'information
On pourrait le décrire comme un grand passionné de communication, de philosophie, de politique, d'histoire, d'astronomie, de sciences, de marketing, de musique classique et d'opéra. Normand Perry mène une vie publique bien remplie, toujours avec des projets plein la tête et des rêves à réaliser.
Après avoir obtenu un premier diplôme universitaire en philosophie au milieu des années ’90, Normand Perry débute sa vie publique comme pamphlétaire, exprimant ses opinions librement, ces dernières étant publiées régulièrement dans les journaux régionaux, les quotidiens et divers sites Web.
Depuis avril 2004, il travaille chez [Soleil communication de marque->http://www.soleilcom.com/], agence de publicité montréalaise, où il est au développement des affaires, en veille stratégique et aux relations publiques.
Depuis juillet 2010, il s’est vu confié un projet radiophonique à [l’antenne de Radio Ville-Marie->http://www.radiovm.com/index.aspx] où il conçoit, réalise, anime et supervise le montage d’une émission portant sur l’orthodoxie chrétienne au Québec : [Voix Orthodoxes->http://www.voixorthodoxes.org/].
Sa plume va le conduire en politique active.
Après s’être fait connaître comme pamphlétaire à partir du début des années 2000 dans sa région du Suroît, il se fait remarquer, et on lui propose la présidence de circonscription au Parti Québecois dans Soulanges au début 2005. Suite à la démission inattendue de Bernard Landry en juin 2005 comme chef de cette formation politique, Normand Perry appuie d’emblée la candidature de Louis Bernard tout en s’opposant farouchement à l’élection d’André Boisclair. Lorsque ce dernier remporte la chefferie du PQ en novembre 2005, Normand Perry démissionne de sa présidence et quitte le PQ sur-le-champ.
A l’automne de la même année il se fait élire au conseil municipal à Les Coteaux dans la circonscription de Soulanges au Québec. Il se voit confier notamment les responsabilités du comité des loisirs, où conçoit et implante un programme de subvention à l’activité sportive pour les jeunes; il occupe la vice-présidence du HLM, il aussi responsable de la sécurité publique et participe activement à la fondation de la Régie inter municipale des Pompiers du Lac-St-François (fusion des services des incendies de Les Coteaux et St-Zotique).
Lors de la création du nouveau parti politique Québec solidaire en février 2006, il en devient membre et participe au congrès de fondation à Montréal. Il se porte candidat aux élections provinciales de mars 2007 pour cette formation politique dans la circonscription de Beauharnois.
Après ces quelques années en politique active, il poursuit son œuvre de réflexion pamphlétaire, notamment sur le [Blogue de Normand Perry->http://normandperry.blogspot.com/] tout comme sur Vigile et bien d’autres médias québécois
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
10 commentaires
Archives de Vigile Répondre
24 septembre 2007Je pense que mon texte est pertinent à cette réflexion:http://www.vigile.net/Entre-le-nous-et-le-mou
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
13 septembre 2007M. Perry, vous sentez l'impatience des troupes. Le chef a besoin d'un conseiller d'expérience. Loin des blogues, en privé et en toute humilité, avez-vous déjà approché celle qui était à la fondation du R.I.N., qui a été emprissonnée par Trudeau en 1970? Elle se manifeste aujourd'hui dans le Devoir. Elle est une éminence grise indispensable, si disponible, bien sûr. Oui, évidemment, Mme Andrée.
Archives de Vigile Répondre
10 septembre 2007ATTENTION ATTENTION
Que tous les Québécois répondent "pas d'accord" à toutes les questions du sondage sur le site de la commission:
http://www.accommodements.qc.ca/Sondage/sondage.asp
Ce sondage n'est rien d'autre qu'un "rituel" pour faire accepter aux Québécois une légitimité aux accommodements tout en détournant l'attention du vrai problème; le multiculturalisme!
Une seule question simple doit être posée, répondue, puis réglée, dans ce sondage, avant toutes autres:
Êtes vous pour ou contre la loi sur le multiculturalisme?
Archives de Vigile Répondre
9 septembre 2007L'indépendance est en effet notre seul porte de sortie pour nous empêcher de tourner en rond: sinon, ont rique fort bien de continuer comme ça ad vitam eternam.
Remarquez bien les faits: qui fait ses choux gras de la situation présente? Le fédéral... et sur tout les fronts!
1-Ils passent pour les défensseurs des libertées individuels au prêt des immigrants qui essaillent de tirer profit du système (ont ferais peut être pareille dans les même circonstances!). Ils risquent donc de s'attirer les votes de ceux-ci le prochain référendum venu...
2-Cette situation leur donne une extra-ordinaire occasion de casser du sucre sur le dos des Québécois en les fesant passer pour une bande d'attardé et de raciste, le tout en minant le projet indépendantiste par la bande par rapport au votes... comme je le disais plus haut.
Au bout du compte, qui est le grand gagnant? Le fédéral sur toute la ligne. Ils nous font passer pour des tarrés et ils abusent des imigrants en se servant d'eux pour leurs propres interèts... comme en 95! Oui, c'est dégeulasse, mais ca fait partie des règles du jeu.
La plus récente bravade du DGE pour permettre le vote voile est la preuve irréfutable de ces faits!
La recette secrète: appréciation rigoureuse et correcte du contexte (merci M. Sauvé!).
Il y a pourtant un momentum important pour la libération a saisir par rapport à la situation présente... Je vais vous faire travailler un peu. Je suis sur qu'ont va ensemble trouver des idées très interessantes... Les règles du jeu sont la et toutes situations peut être reviré en notre faveur, alors a nous d'analyser et d'agir en conséquence!!!
Arrêtons d'êtres des victimes et de brailler! Jouons selon les règles nous aussi et cessons d'être apatique et brailliards!J'attend vos idées et gardez bien en tête: appréciation correcte et rigoureuse du contexte... A nous de jouez.
Archives de Vigile Répondre
9 septembre 2007"Ma réflexion se veut un recul à propos de cette commission Bouchard-Taylor et non un appel à sa fermeture. J’ai emprunté le chemin du doute méthodique, d’où les questions et le scepticisme en conclusion."(N, Perry)
M. Perry, la dernière chose que nous avons actuellement besoin c'est d'un discours de recul, de doute, de questions, ou de scepticisme.
Le moment est aux discours de charges, d'attaques, de stratégies, de contre-attaques, d'instructions, et de frappes!
"J’ai très bien perçu comme plusieurs en témoignent en cette enfilade, l’immense opportunité que représente cette commission pour l’apologie indépendantiste."(N. Perry)
Les drapeaux, M. Perry, c'est après la victoire.
Pour l'instant faites l'apologie du peuple et concentrez son attention sur cette loi du multiculturalisme qui est la cause de toutes ces attaques contre lui.
"N’est-ce pas ce qu’avait déclaré d’emblée Gérald Bouchard au cours de l’été ?" (N. Perry)
Gérard Bouchard n'a jamais pointé le multiculturalisme.
Il ne cherche que les faiblesses du peuple, lui trouve des incapacités, une ignorance, et lui repproche son manque de foi envers le mythe fondateur dont il voudrait être le père idéologique.
C'est un endormeur de peuple. Il n'a pas été choisi aveuglément pour faire partie de cette commission.
"Cependant, quoique Gérald Bouchard ait parfaitement raison sur le fond des choses, il aurait été plus sage de sa part d’attendre la fin des travaux de la commission avant de se prononcer sur ses conclusions."(N. Perry)
Ce n'est pas le moment d'êtres sages, M. Perry.
Il y a une bataille féroce devant nous.
"Le faire avant même le début des travaux fut et demeure un talon d’Achille en regard de la crédibilité même de la commission Bouchard-Taylor."(N. Perry)
Crédible?
M. Perry, soyex sérieux, là.
Comment une commission d'étude sur un problème pourtant archi-simple (loi du multiculturalisme) pourrait être autre chose qu'une tentative de détournement d'attention de l'opinion publique?
Toutes les bouches de nos cannons doivent répondre, pointées vers cette loi du multiculturalisme.
Salves après salves, jusqu'à ce qu'elle s'écroulle.
Préparez vous boullets, n'économisez pas trop sur la poudre, et tirez a volonté!
Archives de Vigile Répondre
9 septembre 2007"Chaque Québécois(ses) ne peut prendre réflexion sur ces sujets sans aborder le sujet de faire l’indépendance du Québec"(Christian Pelletier)
Exactement.
C’est par le catholicisme que l’Anglais arrivait à dominer le Québécois (Canadiens).
C’est cet Anglais qui a donné le pouvoir à l’Église catholique sur le Québécois en échange de la soumission de c’elle-ci au pouvoir de l’Anglais.
Il en est été de même pour les autres confessions qui sont arrivées par l’immigration. L’Anglais a tôt fait de s’associer avec leurs Églises en échange de privilèges à leurs élites contre le support électoral de leurs fidèles.
Mais voilà que le Québécois, par une révolution (tranquille?) au début des années 60, réussi à faire écrouller ce pouvoir de l’Église catholique. L’Anglais perd sa main-mise.
C’est pour remédier à cette victoire du Québécois que fut introduite, en 1982, dans la constitution du Canada, la loi sur le multiculturalisme qui sous son nom trompeur est en réalité une loi multiconfessionnaliste, qui impose alors au Québécois tous les autres États religieux (institutions) entretenus pas Ottawa.
Les États religieux, étants des vecteurs d’identités raciales anti-métissage (marriages: juif avec juive, musulman avec musulmane, indou avec indoue, protestant avec protestante, etc…), elle se substitue alors au multiculturalisme (culturel) pour permettre un uniculturalisme anglais.
Ainsi l’immigrant au Québec qui pratique une confession, et en l’absence de confession québécoise (catholique), s’intègre au multiconfessionalisme de culture anglaise et non à la société culturelle québécoise laïque.
Le peuple Québécois doit faire son indépendance ou mourrir.
Ou au minimum faire écrouller cette loi multiconfessionnelle comme il a fait écrouller le catholicisme.
Ce sera ça de plus de gagné.
Le peuple Québécois a besoin d'une autre victoire majeure pour consolider sa cohésion identitaire et nationale.
Au diable les mythes à Bouchard.
On a du concret là.
On a une guerre à finir et une victoire à célébrer!
AUX ARMES QUÉBÉCOIS!!!
Archives de Vigile Répondre
9 septembre 2007Ma réflexion se veut un recul à propos de cette commission Bouchard-Taylor et non un appel à sa fermeture. J'ai emprunté le chemin du doute méthodique, d'où les questions et le scepticisme en conclusion.
J'ai très bien perçu comme plusieurs en témoignent en cette enfilade, l'immense opportunité que représente cette commission pour l'apologie indépendantiste.
N'est-ce pas ce qu'avait déclaré d'emblée Gérald Bouchard au cours de l'été ? Cependant, quoique Gérald Bouchard ait parfaitement raison sur le fond des choses, il aurait été plus sage de sa part d'attendre la fin des travaux de la commission avant de se prononcer sur ses conclusions. Le faire avant même le début des travaux fut et demeure un talon d'Achille en regard de la crédibilité même de la commission Bouchard-Taylor.
Archives de Vigile Répondre
9 septembre 2007M.Gebello a raison, cette commission est un cadeau pour les indépendantistes car le Québécois moyen se sent conserné par la question des accomodements et de l'immigration.
Ces sujets ammènent le questionnement: qui sommes-nous et ou voulons-nous aller?
Chaque Québécois(ses) ne peut prendre réflexion sur ces sujets sans aborder le sujet de faire l'indépendance du Québec, même Mario Dumont en est pas loin avec sa constitution, provinciale bien sûr, mais tout de même.
Qui dit constitution n'est pas loin de l'état nécéssaire à cette constitution.
Après la dégelée du PQ le 26 mars dernier, combien de fédéralistes croyaient que l'indépendance du Québec étaient enterrés?
On en est peut-être pas si loin finalement...........
Archives de Vigile Répondre
9 septembre 2007"Est-ce vraiment cette commission ambulante et onéreuse qui va nous mener à ces conclusions ?"(N. Perry)
Elle est un cadeau du ciel pour les indépendantistes.
En autant qu'ils sachent en profiter.
Charest regrette déjà de l'avoir mise en place.
De grâce ne lui donnez pas votre consentement pour la fermer!
Archives de Vigile Répondre
8 septembre 2007M. Perry, bien que votre analyse soit intéressante, je diverge d'opinion au sujet de la nécessité de légiférer immédiatement au sujet des accomodements raisonnables. Voici quelques raisons :
1) les audiences de la commission permettront d'attirer l'attention du public sur différentes choses importantes. Exemple: pour parler d'accomodements raisonnables il faut en expliquer les causes et LA principale cause du problème c'est quoi au juste: c'est la situation politique intenable du Québec, prisonnier d'une constitution qui lui impose le multiculturalisme chartiste de Trudeau et compagnie depuis 1982.
2) Elle donne aussi l'occasion aux indépendantistes une occasion formidable pour expliquer à nos compatriotes la nécessité de se donner un pays qui nous permettra de légiférer le genre d'institutions et de codifier nos valeurs républicaines.
3) Légiférer à ce sujet maintenant est-il utile? Quand on voit le sort que les tribunaux d'Ottawa ont réservé au consensus de l'Assemblée nationale dans le dossier de la loi 104, je pense qu'une législation comme celle que vous envisagez serait sans doute déclarée inopérante en moins de temps qu'il faut pour dire Pierre Elliot Trudeau trois fois (déprimante perspective, je sais).
Il n'est pas nécessaire de nous limiter aux activités formelles de la commission. Si Bouchard et Taylor persistent dans le multiculturalisme débridé à la canadian, ils vont se faire remettre dans le droit chemin comme le directeur fédéral des élections dans l'affaire de la burqa. Mais n'attendons pas les conclusions. Profitons de l'automne pour parler, écouter et convaincre. L'occasion est trop belle pour établir ensemble les premiers consensus sur le pays qu'il faut faire.