Le beau risque du pays, avec Pauline

Chronique de Normand Perry

Chronique spéciale

Ça ne pouvait tomber mieux que le jour de la fête des mères que ce point de presse offert par Pauline Marois aujourd’hui. Il y avait là autour de Pauline une atmosphère innommable, un vent de fraîcheur et un parfum de renouveau également.
A vrai dire, et je ne parle que sur la base d’une intuition, j’ai le ferme sentiment que Pauline va réussir ce beau risque du pays. Ce n’est pas tant les idées qu’elle a évoquées au cours de ce point de presse qui me permettent de croire une telle chose, mais plutôt le ton de son discours. Elle parle d’un ton décidé et on sent chez elle un esprit d’ouverture susceptible de rassembler toutes les forces souverainistes, tant à l’intérieur du PQ qu’au dehors.
Pauline m’a convaincu par ce point de presse qu’elle est la femme de la situation au PQ; elle m’a persuadé qu’elle aura cette capacité de raviver la flamme souverainiste chez tous les militants de la cause; elle me démontre par son attitude, son calme et sa fraîcheur qu’elle va réussir à convaincre, avec le support de tous les alliés souverainistes, le peuple québécois de prendre ce beau risque du pays. Et si je disais d’entrée de jeu que ça tombe bien en ce jour, c’est que Pauline Marois ne deviendra non seulement la première femme dans la fonction du chef d’État québécois, elle deviendra la mère de ce Québec pays.
C’est donc animé de toutes ces convictions que Pauine me donne goût de travailler à ses côtés et que j’annonce me rallier inconditionnellement à sa candidature. J’invite tous les souverainistes à faire de même.
Le beau risque du pays avec Pauline, et pourquoi pas ?


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Normand Perry126 articles

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On pourrait le décrire comme un grand passionné de communication, de philosophie, de politique, d'histoire, d'astronomie, de sciences, de marketing, de musique classique et d'opéra. Normand Perry mène une vie publique bien remplie, toujours avec des projets plein la tête et des rêves à réaliser.

Après avoir obtenu un premier diplôme universitaire en philosophie au milieu des années ’90, Normand Perry débute sa vie publique comme pamphlétaire, exprimant ses opinions librement, ces dernières étant publiées régulièrement dans les journaux régionaux, les quotidiens et divers sites Web.

Depuis avril 2004, il travaille chez [Soleil communication de marque->http://www.soleilcom.com/], agence de publicité montréalaise, où il est au développement des affaires, en veille stratégique et aux relations publiques.

Depuis juillet 2010, il s’est vu confié un projet radiophonique à [l’antenne de Radio Ville-Marie->http://www.radiovm.com/index.aspx] où il conçoit, réalise, anime et supervise le montage d’une émission portant sur l’orthodoxie chrétienne au Québec : [Voix Orthodoxes->http://www.voixorthodoxes.org/].

Sa plume va le conduire en politique active.

Après s’être fait connaître comme pamphlétaire à partir du début des années 2000 dans sa région du Suroît, il se fait remarquer, et on lui propose la présidence de circonscription au Parti Québecois dans Soulanges au début 2005. Suite à la démission inattendue de Bernard Landry en juin 2005 comme chef de cette formation politique, Normand Perry appuie d’emblée la candidature de Louis Bernard tout en s’opposant farouchement à l’élection d’André Boisclair. Lorsque ce dernier remporte la chefferie du PQ en novembre 2005, Normand Perry démissionne de sa présidence et quitte le PQ sur-le-champ.

A l’automne de la même année il se fait élire au conseil municipal à Les Coteaux dans la circonscription de Soulanges au Québec. Il se voit confier notamment les responsabilités du comité des loisirs, où conçoit et implante un programme de subvention à l’activité sportive pour les jeunes; il occupe la vice-présidence du HLM, il aussi responsable de la sécurité publique et participe activement à la fondation de la Régie inter municipale des Pompiers du Lac-St-François (fusion des services des incendies de Les Coteaux et St-Zotique).

Lors de la création du nouveau parti politique Québec solidaire en février 2006, il en devient membre et participe au congrès de fondation à Montréal. Il se porte candidat aux élections provinciales de mars 2007 pour cette formation politique dans la circonscription de Beauharnois.

Après ces quelques années en politique active, il poursuit son œuvre de réflexion pamphlétaire, notamment sur le [Blogue de Normand Perry->http://normandperry.blogspot.com/] tout comme sur Vigile et bien d’autres médias québécois





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13 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 mai 2007

    Luc Bertrand écrit :
    «...j’ai eu la chance de poser directement la question à Louis Bernard lundi dernier (14 mai) lors du souper-bénéfice de Francine Lalonde à Pointe-aux-Trembles auquel étaient également invités Gilles Duceppe et Pauline Marois. Je ne savais pas qu’il avait plus tôt déjà annoncé avoir décliné de briguer à nouveau la direction du PQ, mais il m’a clairement fait sentir que le courant qu’il cherchait à faire prendre au parti restait marginal en termes d’appuis des membres et qu’il faisait confiance à Pauline Marois. Si nous voulons éviter un couronnement sans débat d’idées, il faudra trouver rapidement un(e) porte-parole convaincant(e) et crédible, autrement il faudra envisager la création d’un nouveau parti politique.»
    Je ne savais pas non plus que Louis Bernard avait décidé de ne pas se présenter. Je lui ai posé la question dans un message (personnel) depuis son blogue au début de la semaine mais je n'ai pas eu votre chance. M. Bernard a possiblement fait le tour des appuis sur lesquels il pouvait compter au sein de la députation et des gens en vue du PQ, il a dû voir qu'il en avait peu ou pas. Je peux comprendre son manque d'empressement à se porter à la défense d'une position marginale. Marois cherche à occuper tout le terrain, elle et son entourage au sens large ne veulent pas de course à la chefferie et, me dit-on, font activement de la prévention à cette fin. Quant à parler de «faire confiance» à Pauline, il vient de verser beaucoup d'eau dans son vin. La position franche et directe de Louis Bernard sur la façon de faire l'indépendance tranche avec le discours politicien habituel, discours que reprend Mme Marois à sa façon. Il semble bien que M. Bernard ne soit pas prêt à s'investir dans une dure lutte politique. Il est un des seuls qui aurait la stature pour le faire. De deux pour cent des voix, il est difficile de prédire combien il aurait pu obtenir dans un «duel» contre Marois, dix, quinze, vingt pour cent des voix avec tous les indépendantistes derrière lui? Peut-être beaucoup plus, je n'en sais rien, mais on aurait pu évaluer une fois pour toutes le poids des indépendantistes dans le PQ. Mais il faut continuer à souhaiter qu'un(e) indépendantiste se présente pour l'immense bénéfice que représenterait la clarification des options/orientations. Exposer au grand jour le caractère ambivalent du Parti québécois et en faire sauter les verrous. Au final, les indépendantistes ne pourraient être que les seuls gagnants si cela contribuait à étoffer et à tremper leur conviction.
    Comme M. Bertrand, je voudrais bien essayer de susciter une autre candidature crédible. La chronique de Denis Monière cette semaine ne laisse rien poindre d'intéressant : Toujours le même espoir - mille fois déçu - que le PQ fasse ce qu'il n'est pas préparé à faire. L'intellectuel comprend la contradiction dans tous ses replis mais refuse d'agir autrement qu'en appui à Pauline Marois. Il ne faut pas craindre que la lutte pour l'indépendance soit à ce stade-ci la lutte d'une minorité.
    G. Verrier

  • Nicolas Rodrigue Répondre

    17 mai 2007

    Voyons M. Gebello, si je reprend votre citation: "vous devez tascher d’attirer ces peuples, sur tout ceux qui ont embrassé le Christianisme dans le voisinage de nos habitations et s’il se peut les y mesler, afin que la succession du temps n’ayant qu’une mesme loy & un maistre ils ne fassent plus ainsy qu’un mesme peuple et un mesme sang »33."
    On parle ici de ceux qui on embrassé le christianisme chose qui ce n'est presque pas produit aux 17e siècle. Et l'argent qui a été donné aux jésuites étaient justement pour les christianiser. Les coureurs des bois était minoritaire et pratiquaient leur métier dans l'illégalité et ils n'étaient pas tous marié avec des amérindiennes. Et le programme de francisation à laquelle vous faites référence était dans le but de créer non pas le peuple Canadien mais un nouveau peuple Français et Catholique,c'est pour cela qu'on parlait d'une Nouvelle-France. Le terme "Canadien" n'existait pas à cette époque dans leur affirmation national de leur identité. On voulait que les sauvages cesse d'être des sauvages et deviennennent des Français et un Français à cette époque était Catholique par définition. Le but n'était pas de métissé le Français mais de métissé l'amérindien, on parle dans vos citations de l'assimilation de l'amérindien et non l'inverse. Nous étions des colonisateurs

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mai 2007

    "De la même manière que nous devrons le faire pour sortir du Canada, un compromis devra être réalisé pour permettre aux Premières Nations d’assumer librement leur destinée, avec un territoire et un certain dédommagement raisonnables et suffisants pour assurer leur pérennité sans brimer gravement le développement de leurs "occupants"." (Luc Bertrand)
    Leurs "occupants"?
    M. Bertrand, le seul occupant dans notre histoire est l'Anglais.
    Nous, Français puis Canadiens, sommes arrivé ici de la même manière que les autres peuples autochtones sont arrivés séparément et en des temps différents et se sont allié avec ceux qui y étaient déjà et ont partagé le territoire.
    Les faits:
    "En 1633, après son retour à Québec, Champlain rassembla une dernière fois les chefs des nations21 amis, pour s’assurer de leur fidélité. Avec le chef algonquin Capitanal, un ami venu de Trois-Rivières à la tête d’une flottille de dix-huit canots, il conclut une seconde alliance qui l’autorisait, cette fois-ci, à construire une habitation à Trois-Rivières, et dans laquelle il invitait ces Indiens à marier leurs filles à leurs garçons pour ne faire plus qu’un peuple. L’affaire fit dès lors son chemin. À un pacte d’union militaire et commerciale conclut en 1603, s’ajoutait ainsi un pacte d’union ethnique et culturelle qui cimentait le premier et consacrait officiellement la rencontre des deux peuples fondateurs du Canada.
    « Tu dis que les François sont venus habiter Kebec pour nous defendre, et que tu viendras en nostre pays pour nous proteger. Je me souviens bien d’avoir ouy dire à nos peres que quand vous estiez là bas à Tadoussac, les Montagnaits vous allerent voir, et vous inviterent à nostre déceu de monter çà haut, où nos peres vous ayant veus, vous aumerent, et vous prierent d’y faire vostre demeure. […] Quand tu viendras là haut avec nous, tu trouveras la terre meilleure qu’icy [à Québec] : tu feras au commencement une maison comme cela pour te loger (il designoit une petite espace de la main :) c’est à dire tu feras une forteresse, puis tu feras une maison comme cela, designant un grand lieu, et alors nous ne serons plus des chiens qui couchent dehors, nous entrerons dans cette maison, (il entendoit un bourg fermé :) En ce temps-là on ne nous soupçonnera plus d’aller voir ceux qui ne vous aiment pas : tu semeras des bleds, nous ferons comme toy, et nous n’irons plus chercher nostre vie dans les bois, nous ne serons plus errans et vagabonds. […]
    La conclusion fut que le sieur de Champlain leur dit : quand cette grande maison sera faite, alors nos garçons se marieront à vos filles, et nous ne serons plus qu’un peuple. Ils se mirent à rire, repartans : Tu nous dis tousiours quelque chose de gaillard pour nous résiouïr, si cela arrivoit nous serions bien heureux."
    http://metisborealie.blogspot.com/2006_02_01_archive.html
    Ce qui fait de nous, Canadiens français, des autochtones à part entière.

  • Luc Bertrand Répondre

    17 mai 2007

    J'espère, moi aussi monsieur Perry, que Pauline Marois ne s'asseoira pas sur l'électoralisme et prendra résolument tous les moyens pour refaire du Parti Québécois le fer de lance du mouvement indépendantiste québécois, mais j'en doute fortement. D'une part, Mme Marois ne peut être dissociée des actions discutables que le dernier gouvernement péquiste a posées, ce qui la rend vulnérable à des critiques légitimes. D'autre part, ses déclarations indiquent clairement qu'elle envisage davantage bâtir les "conditions gagnantes" pour paver le retour du PQ au pouvoir dans un autre "bon gouvernement" provincial que celles permettant la réalisation de notre indépendance. Et justement, je me méfie du courant de sympathie qu'elle semble susciter depuis l'annonce de son intérêt à combler le poste laissé vacant par André Boisclair. Les médias, ironiquement, la sacrent grande favorite et laissent même entendre son couronnement avec la bénédiction du parti, tout comme ils nous avaient "imposé" Boisclair dès le départ-surprise de Bernard Landry en juin 2005.
    D'ailleurs, en quoi ses deux (ou même trois) défaites précédentes à la course à la direction lui donnent plus d'autorité morale qu'André Boisclair pour réécrire le programme du parti? Si les membres le refusaient à Boisclair, pourquoi l'accepteraient-ils plus de Pauline Marois? De plus, puisque le PQ, aujourd'hui, ne joue plus seulement que ses chances de reprendre le pouvoir, mais également sa crédibilité-même en tant que choix rationnel pour les électeurs ainsi que celle de la cause qu'il prétend défendre, selon moi la situation commande que les membres soient d'abord saisis du devoir de repositionner le parti avant, non seulement de régler la question du leadership, mais également d'envisager toute considération électorale.
    Selon moi, la stratégie "Sortir, écouter et agir" est on ne peut plus claire sur ses intentions. Bien sûr, c'est la meilleure avenue à prendre si l'on veut répéter l'erreur du bon gouvernement provincial, les électeurs étant désabusés du blocage sur la question nationale depuis douze ans. Selon moi, dans une perspective proprement indépendantiste, il s'agit d'un nivellement par le bas. Si un enseignant veut ramener ses élèves en difficulté vers la moyenne et ses élèves moyens vers l'excellence, il se doit de les inspirer, de les convaincre de l'utilité de sa matière et leur communiquer son amour de celle-ci. S'il ne fait qu'écouter leurs récriminations et se laisse prendre par leur démotivation, il va finir par s'aliéner le reste du groupe qui préférera changer de classe.
    Personnellement, je ne vois pas l'utilité de chercher à convaincre l'électorat que nous savons mieux gérer la province que les adéquistes ou les libéraux. Ce serait à nouveau tomber dans le piège du fédéralisme. S'il est trop tard pour s'amender à cause des erreurs passées trop collées au PQ qui l'auraient finalement discrédité à jamais aux yeux des électeurs, je crois que nous devrions repartir à neuf avec un nouveau parti voué à la réalisation de l'indépendance du Québec, qui ne se laissera pas corrompre par la fausse sécurité du pouvoir provincial.
    À M. Gilles Bousquet, je regrette de vous décevoir. Comme je l'ai écrit hier dans le blogue de Pierre Cloutier, j'ai eu la chance de poser directement la question à Louis Bernard lundi dernier (14 mai) lors du souper-bénéfice de Francine Lalonde à Pointe-aux-Trembles auquel étaient également invités Gilles Duceppe et Pauline Marois. Je ne savais pas qu'il avait plus tôt déjà annoncé avoir décliné de briguer à nouveau la direction du PQ, mais il m'a clairement fait sentir que le courant qu'il cherchait à faire prendre au parti restait marginal en termes d'appuis des membres et qu'il faisait confiance à Pauline Marois. Si nous voulons éviter un couronnement sans débat d'idées, il faudra trouver rapidement un(e) porte-parole convaincant(e) et crédible, autrement il faudra envisager la création d'un nouveau parti politique.
    Votre conclusion "Sont donc durs et longs à convaincre à voter OUI à un référendum sur la souveraineté ces Québécois-là!" traduit on ne peut mieux l'échec du parti dans sa mission fondamentale. L'entêtement dans la stratégie étapiste a fini par faire confondre l'objectif (souveraineté) avec le moyen (référendum), de sorte qu'il a suffi à Stéphane Dion de bloquer systématiquement le processus référendaire pour convaincre les gens de l'utopie de réaliser démocratiquement l'indépendance du Québec. En fait, vous et moi devons nous rendre à l'évidence que les électeurs ne sont pas des idiots, ils sont parfaitement capables de déceler lorsque les politiciens croient que les gens sont incapables de distinguer les vrais engagements des voeux pieux.
    À monsieur Jean-Louis Pérez, vous avez totalement raison. Le PQ et le BQ sont complémentaires, mais le pouvoir réel du second est subordonné à la force du premier. Un PQ "nationaliste" rend le futur du BQ incertain, car les gens vont finir par être exaspérés d'être exclus du gouvernement fédéral (même si nous savons très bien que la présence de ministres québécois à Ottawa ne sert qu'à avantager une minorité de privilégiés proches du parti au pouvoir) et d'être perçus comme des "chiâleux" par les Canadiens. Ce n'est pas au Bloc Québécois que revient le rôle principal de faire la promotion de l'indépendance, puisqu'il n'a pas la capacité ni la légitimité de la réaliser et parce qu'il doit partager cette mission avec la protection des intérêts du Québec tant qu'il demeure une province canadienne. Le bon sens veut que le rôle du PQ et du BQ soit TEMPORAIRE, le premier parce qu'il devrait constituer un GOUVERNEMENT TRANSITOIRE pendant la période où s'effectuerait le transfert réel des pouvoirs d'Ottawa à Québec, le second pour voir à la transition rapide, ordonnée et effective des pouvoirs tout en s'assurant que les intérêts québécois soient bien défendus dans l'intervalle. Éventuellement, le PQ sera appelé à disparaître, sa mission fondamentale réalisée, ou à se repositionner, à l'instar des autres partis, face aux nouveaux enjeux du contexte de pays. N'étant plus une province canadienne, le Québec n'aurait plus besoin du BQ comme il n'aura plus à élire de représentants des autres partis fédéraux.
    Enfin, à MM. Zach Gebello et Nicolas Rodrigue, que les Québécois soient le fruit du métissage avec les autochtones ou les descendants directs des colons français de l'époque de la Nouvelle-France, je considère que la question autochtone transcende la question nationale québécoise ou canadienne. Évidemment, ce n'est que par mauvaise foi que les fédéralistes agitent le spectre des revendications territoriales des Premières Nations pour faire craindre la partition du Québec au lendemain de la souveraineté. Le Canada anglais est tout aussi intrus sur les terres autochtones que les Québécois et c'est la même chose pour les États-Unis, le Mexique et les pays d'Amérique Latine.
    De la même manière que nous devrons le faire pour sortir du Canada, un compromis devra être réalisé pour permettre aux Premières Nations d'assumer librement leur destinée, avec un territoire et un certain dédommagement raisonnables et suffisants pour assurer leur pérennité sans brimer gravement le développement de leurs "occupants". Il leur appartiendra, par la suite, de décider si elles veulent se fédérer au nouvel État québécois.
    La nature ethnique de notre nationalisme, comme celui de tout nationalisme normal, n'empêche pas toute autre ethnie d'y adhérer ou d'habiter notre pays. L'Allemagne est allemande, mais ça ne l'empêche pas d'avoir une minorité kurde, qui se doit d'endosser les valeurs et les lois déterminées par la majorité si elle veut se voir reconnaître les mêmes droits que les autres citoyens. Le Québec et les Premières Nations pourront légitimement appliquer ce principe une fois souverains.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2007

    À M. Rodrigue:
    "Colbert récupéra donc le projet de Champlain (ce qu’a d’ailleurs vigoureusement noté l’historien et archiviste de la Société royale du Canada, Gustave Lanctot32). Pour être bien sûr que cette directive fournisse le plus rapidement possible des résultats escomptés, il revint d’ailleurs sur le sujet l’année suivante et intima son intendant, qu’il trouvait par trop timoré à cet égard, de faire davantage d’efforts pour activer la rencontre. Ainsi, écrit-il alors dans sa lettre annuelle du 5 avril 1667, « vous devez tascher d’attirer ces peuples, sur tout ceux qui ont embrassé le Christianisme dans le voisinage de nos habitations et s’il se peut les y mesler, afin que la succession du temps n’ayant qu’une mesme loy & un maistre ils ne fassent plus ainsy qu’un mesme peuple et un mesme sang »33."
    "Venue des plus hauts sommets politiques et administratifs du royaume de France, la politique royale de peuplement de la vallée laurentienne et des terres adjacentes ne pouvait être plus explicite et plus impérieuse. Elle commandait du reste, de manière récurrente et continue, d’impliquer à l’exécution de cette tâche de mixité ethnique et culturelle les missionnaires jésuites, les communautés religieuses féminines et toute la classe ecclésiastique du « pays », afin, écrit-il encore, que les Indiens de l’alliance algique puissent se marier avec les habitants pour composer un peuple nouveau. Soucieux de donner à la colonie le moyen d’agir efficacement, il accorda du reste 1 200 livres aux pères récollets et 6 000 livres à l’évêque de Québec qui avait ordre exprès de les affecter à l’entretien du séminaire et à la subsistance des jeunes Sauvages (toujours employé dans le sens noble du terme dans ce texte) qui y étaient élevés à cet effet."
    "Si le programme de francisation des Indiennes et des Indiens à l’intérieur des bourgs, réductions et missions —de Québec (fondée en 1608), Trois-Rivières (1634), Sillery (1638), Tadoussac et La Conception (1641), Montréal (1642), Notre-Dame-de-Foy et La Prairie (1668)— connaît des ratés pendant ces heures précaires et qu’il se veut plus difficile en ce début du régime royal ; l’affaire se passe par contre tout autrement dans les zones excentriques, en dehors des zones de colonisation française où ont entrepris de s’activer —tant au nord et au sud qu’à l’ouest— les explorateurs français, les coureurs de bois autochtones (entendons des Canadiens) et allochtones, les militaires et les miliciens canadiens chargés de faire le coup de feu contre les Iroquois et les Indiens renégats. L’afflux des coureurs de bois devient d’ailleurs un phénomène si important dans le dernier quart du XVIIe siècle, que Louis XIV finit par s’étonner de ne pas retrouver dans les recensements le compte des hommes qu’il a envoyés au Canada depuis la « royalisation » de sa colonie38."
    "« Mr. de la Salle a donné des concessions au fort St. Louis a plusieurs françois qui y sejournent depuis plusieurs années sans vouloir dessendre, ce qui a donné lieu a des desordres et abominations infinies. Ces gens a qui Mr. de la Salle a concedé sont tous garçons qui n’ont rien fait pour cultiver la terre. Tous les 8 jours ils epousent des Sauvagesses à la mode des Sauvages de ce pays là, qu’ils achetent des parens aux depens des marchands. Ces gens se pretendent independans et [maîtres] sur leurs concessions. »42"
    http://metisborealie.blogspot.com/2006_02_01_archive.html

  • Nicolas Rodrigue Répondre

    16 mai 2007

    Non M. Gebello, je ne suis pas lié au clergé mais celui-ci avait beaucoup d'influence et de pouvoir à cette époque. Mgr de Laval avait plus de pouvoir que n'importe lequel des gouverneurs de l'époque. Vous ne pouvez pas niez la ferveur de la foi des premiers colons, ils ne pouvait pas selon leur foi se marier avec un non-catholique, ce n'était pas une société laïque comme aujourd'hui mais une société catholique et bien plus Catholique qu'à l'époque de Duplessis. Le mariage se fesait devant le prêtre et si quelqu'un vivait en concubinage tout le monde le savait et il se fesait regarder de travers pas seulement par le curé mais par son entourage et sa propre famille. Et s'il fesait des enfants en dehors d'un mariage religieux, on parlait d'adultère. Et en éliminant les femmes de vos calculs vous éliminé la moitié de la population et même plus car c'est la Française qui fesait beaucoup plus d'enfant à cause de la religion et non l'amérindienne. Et vos coureurs des bois était minoritaire, la majorité vivait de la terre dans les Seigneuries. Et ce métier se pratiquait en dépit des interdictions lancées à la fois par l'Église et les autorités coloniales.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2007

    M. Rodrigue,
    le fait qu'il y a moins de noms amérindiens chez-nous que chez eux est la preuve qu'au Québec ce sont les français qui se mêlaient aux amérindiens. Et non le contraire comme vous le prétendez. Ce ne sont pas nos femmes qui courraient les bois M. Rodrigue, mais nos hommes. Donc, ce sont avec des amérindiennes qu'on se métissait et donc les enfants prennaient le nom du père français.
    C'est pourquoi les Amérindiens alliés aux français ont pratiquement tous des noms de famille français. Ce sont des enfants métis comme une bonne part de nous.
    En Acadie c'est le contraire.
    De plus, ne faites pas l'erreur comme beaucoup d'autres de faire une statistique avec les registres de l'époque. Les unions se faisaient en majorité "à la mode du pays" et non devant un prêtre catholique réticent. Le clergé a tout fait pour effacer le métissage "honteux" de l'époque. Et ce jusque dans les années soixantes.
    Vous seriez pas lié au clergé par hasard?

  • Nicolas Rodrigue Répondre

    15 mai 2007

    M. Gebello, Vous dites que "Ce phénomène ethnologique fait du peuple Canadien français un autochtone à part entière avec ces autres peuples.", en dehors des réserves en connaissez-vous beaucoup des Canadien-Français qui ont un nom de famille amérindien. Je connais plus de personnes qui se disent Amérindiens avec un nom de famille Français que l'inverse. C'est plutôt l'amérindien qui c'est métissé avec nous. Pendant longtemps, notre taux de natalité était 3 à 5 fois plus éléve que celui de l'amérindiens. Après plus de 6 générations, le sang amérindiens en nous est de l'ordre de moins de 1%. Le métissage du Français c'est plutôt fait dans l'ouest canadien, bien qu'aujourd'hui la tendance est à la baisse. Pendant la Nouvelle-France jusqu'au 19e siècle, le mariage entre les deux communauté était plutôt marginal car l'église à l'époque déconseillait très fortement jusqu'à l'interdiction du mariage entre Catholique et non-Catholique. C'était très mal vue. Il n'y avait que les amérindiens ayant reçu baptème donc catéchisé (en langue Française) qui pouvais se marier avec nous. Et pendant tout le 17e siecle, il a eu que très peu de conversion d'amérindiens, c'était surtout des orphelines. Les grandes conversions en masse ont commencé au 18e siècle et bien souvent l'amérindiens devenais plus que Catholique, ils adoptèrent pour plusieurs la langue Française et notre mode de vie.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2007

    «Les valeurs que nous partageons, toutes origines confondues, nous les connaissons: nous sommes des francophones avant tout, solidaires et démocrates, tolérants mais désireux du respect de notre identité»(Pauline Marois)
    Bravo, Mme Marois, d'avoir le courage d'abandonner cette horreur qu'est la nation strictement civique. C'est un pas dans la bonne direction. Mais ce n'est pas suffisant.
    Maintenant, il vous faudrait avoir le même courage d'abandonner cette vision réduite "montréalaise", strictement linguistique "francophones avant tout" d'une nation "confondue" québécoise, pour enfin la réaffirmer à la grandeur du Québec réel et dans toutes ses particularités identitaires originales.
    Le Nunavik est un territoire qui fait pas moins du tiers de la superficie du Québec. Il est habité par un peuple qui se nomme Innuit. Ces Québécois (au sens civique) ne sont pas "francophones avant tout", mais "inuktituphone avant tout". L'Iniktitut est leur langue maternelle et c'est la première langue qu'ils apprennent à leurs enfants à l'école. Ils habitent le nord du Québec depuis autour 4,000 ans et partage ce territoire avec les Amérindiens Cris et les Canadiens français depuis 400 ans. Les Cris, de "langue crie avant tout", habitent non seulement le Nunavik mais tout le centre ouest du Québec.
    Les Canadiens français, depuis 400 ans, partageons aussi les autres territoires à la grandeur du Québec avec tous les peuples amérindiens, et les Métis, et dont la langue maternelle spécifique est aussi "avant tout".
    Cette cohabitation, ce partage du territoire entre tous ces peuples incluant les Canadiens français qui se sont "métissés" avec eux, est notre histoire des 250 premières années qui ont fait de nous les véritables fondateurs du pays et de sa spécificité. Ce phénomène ethnologique fait du peuple Canadien français un autochtone à part entière avec ces autres peuples.
    C'est cette réalité identitaire québécoise que le régime anglais tente depuis 150 ans de faire oublier par le reniement et le révisionnisme historique, car l'anglais dans sa conquête a toujours refuser de se métisser et partager le territoire. Il a voulu dominer en divisant, en NOUS divisant. Et malheureusement, le PQ et Bloc, par désespoir, ont finient par adopter la stratégie de l'ennemi en reniant notre propre histoire d'avant la conquête.
    C'est ce lien des 250 premières années qu'il faut rétablir en se reconnaissant tous à nouveau comme les fondateurs du pays à repartager. Seule notre reconnaissance à tous mènera à l'unité qui fera rennaître le pays tant aimé.
    Le drapeau qui flotte au dessus du parlement de Québec, la première capitale du Canada, la véritable capitale du Canada, n'est pas le drapeau des Québécois. Il est le drapeau des Canadiens français. Sa croix catholique et ces fleurs de lys françaises sont des symboles Canadiens français. Il manque trois autres drapeaux sur ce parlement; le drapeau de la fédération des peuples amérindiens, le drapeau des Métis, et le drapeau Innuit.
    Ne manque, pour les réunir, qu'un drapeau d'une fédération Québécoise.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2007

    Le plus grand danger pour le PQ de retarder le référendum, après son éventuelle élection, est d'avoir à gouverner la province comme un gouvernement fédéraliste avec tous les dangers que ça comporte : Si ça va bien, on va dire : Pourquoi se séparer ? Si ça va mal, on va dire : Sont même pas capables de diriger une simple province, imaginez...un pays.
    C'est Louis Bernard qui a la recette : Le PQ met la souveraineté au centre de son message et dit aux électeurs : Voici les avantages de la souveraineté et si vous n'y croyez pas, ne votez pas pour nous parce que nous sommes SOUVERAINISTES. C'est dur d'être plus clair que ça !
    Si le PQ désire gouverner une province à long terme avec tous les dangers que ça comporte, il vaudrait mieux qu'il change son option constitutionnelle en conservant le centre-gauche.

  • Normand Perry Répondre

    14 mai 2007

    «Sont donc durs et longs à convaincre à voter OUI à un référendum sur la souveraineté ces Québécois là !»
    Et c'est probablement pour cette raison que l'échéancier référendaire est mise au rancart par Pauline Marois.
    Avez-vous vraiment entendu et compris le message d'hier à ce point de presse ?
    Il ne s'agit plus de sortir pour aller imposer une façon de penser aux gens, leur enfoncer un programme dans la gorge et de leur dire que c'est comme ça que ça va se passer.
    Retenons-bien ce qui fut dit hier, il s'agit de passer en mode écoute et d'agir par la suite.
    Pauline va créer le momentum nécessaire à la fondation du pays non pas avec des mots, mais par son attitude et un brin de séduction. Il viendra un temps où les Québécois vont demander au péquistes de poser les gestes fondateurs du pays tellement ils auront été charmé par l'approche Marois.
    Et elle va réussir, j'en suis persuadé.
    Normand Perry.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2007

    Voilà une bonne nouvelle pour le mouvement souverainiste
    C’est justement la fragmentation militante du tandem PQ-BQ qui rendrait inutilisables la force politique et la crédibilité qui lui sont propres. Car ce conglomérat politique est l’unique force souverainiste représenté à l’Assemblée nationale et à la Chambre des communes, ayant des atouts essentiels pour réaliser la pleine liberté du peuple québécois. Celà, en plus de faire échec à ce que Conrad Black (1) a déclaré au quotidien National Post, " ...si le Canada devient de plus en plus important dans le monde, et le Québec de moins en moins important dans le Canada, la souveraineté sera appelée à disparaître. Mario Dumont va ramener une économie du style Duplessis, les libéraux auront un chef comme Taschereau ou Lesage (…) et le Bloc et le PQ vont se dissoudre, car ils sont des anachronismes. Cette nouvelle popularité de l’ADQ signifie le retour d’un conservatisme fiscal et social au Québec, une première depuis l’époque où régnait l’Union nationale de Maurice Duplessis (…). Mario Dumont a le même concept d’autonomie pour le Québec comme l’avait Duplessis ".
    Seule la convergence de la majorité des Québécois vers leur statut de souveraineté nacionale peut résoudre la crise de division sociale et politique que nous vivons aujourd’hui au Québec, afin d’éviter des lendemains beaucoup plus instables socialement et économiquement, dû à la mondialisation et aux pillages des ressources fiscales et naturelles du Québec.
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    1. Cet ex-magnat de La Presse et membre actif du groupe Bilderberg subit actuellement un procès devant jury à Chicago pour fraude, blanchiment d’argent, entrave à la justice, manœuvres frauduleuses et violation de la loi fiscale.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2007

    Votre enthousiasme fait plaisir M. Perry mais, à une entrevue à TVA, Mme Marois a aussi répété dimanche qu'elle ne voulait pas de référendum dans un éventuel prochain mandat du Parti québécois.
    Est-ce que ça veut dire : Pas de référendum parce que les Québécois sont trop fédéralistes à ce moment-ici comme le dirait M. Chrétien et, le seront encore d'ici les 5 prochaines années, plus celles que le PQ devra attendre pour prendre le pouvoir, vu qu'ils ne forment le troizième parti à notre Assemblée nationale ?
    Sont donc durs et longs à convaincre à voter OUI à un référendum sur la souveraineté ces Québécois là !