Voilà une autre chargée de cours en linguistique, de l’Université Laval cette fois, qui s’attaque à «l’élite de la langue». En clair, à ceux qui se préoccupent de sa qualité, donc qui se désolent de la détérioration du français parlé.
Anne-Marie Beaudoin-Bégin, qui, de toute évidence, a plus de 500 mots pour s’exprimer, cherche à choquer des gens comme moi, j’imagine. En dénonçant la langue des jeunes, nous les rabaissons, affirme-t-elle.
Contrairement à ce qu’elle claironne, il n’y a aucune fierté à parler sa langue si on la malmène ou si on en ignore les règles de base.
Mépriser le peuple
Cette sociolinguiste croit dur comme fer que ceux qui s’affligent de la pauvreté linguistique des gens les méprisent. Mais le mépris, n’est-ce pas plutôt les encourager à s’enfoncer dans cette langue inadéquate et limitée? Une personne n’est pas libre lorsqu’elle est réduite à un minimum de mots pour s’exprimer.
Quelle bêtise aussi d’affirmer que bien s’exprimer au Québec, c’est parler comme des Français. Cette hantise du bien parler regroupe tous les complexés face aux Français.
La chargée de cours de l’Université Laval n’est pas à une énormité près. Elle décrète qu’à force de se faire dire qu’ils parlent mal les jeunes, se sentant culpabilisés, se tournent vers l’anglais. Comme si l’attraction vers l’anglais découlait du mauvais usage du français.
Aux yeux de la linguiste populiste, la défense de la qualité de notre langue nous range dans le camp des puristes réactionnaires. Preuve que le statut d’universitaire ne met pas à l’abri de la bêtise. Mais il faut être gonflé pour prétendre que posséder un vaste vocabulaire et pratiquer plusieurs niveaux de langue fait de nous des traîtres au Québec. La langue s’enseigne et s’apprivoise.
Et les linguistes démagogues en mal de notoriété médiatique peuvent toujours causer.
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