Le fleuron du pouvoir économique des Québécois, le temple sacré d’où rejaillit l’excellence des Québécois en matière financière est en train de capituler bassement devant l’infiltration perverse de l’anglais au sein de ses ressources humaines.
La principale institution financière des Québécois cède servilement à l’unilinguisme auquel la soumet l’autorité de la Charte de la langue française, invoquant des motifs de « compétences »…Plutôt révoltant, non?
Et, pendant ce temps-là, notre bon gouvernement Charest se contente de semoncer les autorités de la CDPQ en qualifiant cette situation
« d’inacceptable » et en lui adressant un message lui rappelant que la connaissance du français est, selon la Charte, un critère d’embauche pour tous les postes et ce, à tous les niveaux.
En termes clairs, nos droits les plus fondamentaux sont bafoués à l’intérieur de notre château-fort et les propriétaires du château demandent aux usurpateurs de se montrer plus respectueux de ces droits…Plutôt avilissant, non?
À mon sens, une telle dérive témoigne d’un laisser-aller lamentable de la valeur accordée à la langue française au sein même des institutions publiques québécoises, une abdication inacceptable devant l’omniprésence de l’anglais, une attitude aplaventriste qui dénote un esprit colonialiste encore profondément ancré chez les Québécois, voire même chez nos décideurs en matière économique.
Encore une fois, Charest, après avoir lamentablement laissé pourrir la situation comme il l’a toujours fait dans le dossier de la langue, sort subitement de sa boîte à surprises pour lancer ses « grands cris d’indignation », accompagnés d’une minable réprimande envers les coupables.
Et, pendant que ce glissement se produisait à la CDPQ, de l’autre côté de la chambre, le Parti québécois, le berceau de la Loi 101, le parti de Camille Laurin, n’a lancé aucune sonnerie d’alarme, comme si ses antennes avaient été orientées ailleurs…probablement vers des directions partisanes électoralistes à courte vue!
En conclusion, face à l’inertie de nos politiciens devant des attitudes aussi mesquines de la part des dirigeants de nos institutions publiques, nous sommes confrontés devant l’imminence d’une bataille que nous risquons de perdre, soit celle de la survie du français au Québec.
Une autre bonne raison de redonner au citoyen la parole dans ce débat de société qu’est la défense de notre langue… Une autre bonne raison d’inciter la génération montante des leaders des mouvements souverainistes à prendre résolument position pour la défense et la promotion de notre langue maternelle avant qu’elle ne sombre sous les vieilles secousses d’un colonialisme sclérosant!
Henri Marineau
Québec
Infiltration anglophone au sein de la Caisse de dépôt et placement
Une dérive alarmante
Tribune libre
Henri Marineau2090 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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3 commentaires
Yves Rancourt Répondre
16 novembre 2011Monsieur Marineau,
Je partage à 100% votre avis sur les derniers événements survenus à la CDPQ dans le dossier de la langue. C'est tout simplement révoltant. Ça nous montre une fois de plus le vrai visage de ce gouvernement ultra-fédéraliste et au service de l'oligarchie qui, au mieux, fait semblant de vouloir appliquer la Charte de la langue française mais qui agit quotidiennement en cette matière comme dans celle de l'immigration comme s'il voulait nous bilinguiser, sinon nous assimiler.
Mais là où je décroche, c'est lorsque que vous et des commentateurs de votre texte, vous vous en prenez au PQ qui " n'a lancé aucune sonnerie d'alarme" ou qu'il "est de connivence avec le PLQ pour la disparition du français". Je ne suis pas membre du PQ et, croyez-moi, je suis capable de voir ses erreurs et faiblesses. Mais, bon sens, arrêtons de dire n'importe quoi. On nous parle ici à pleines pages de coalition en faisant appel à ce parti et, à la moindre occasion, on lui tire dessus à tout propos, à grands coups de procès d'intention et d'accusations faciles. J'ai écouté les bulletins de nouvelles et la période de questions à l'Assemblée nationale et j'ai vu plusieurs interventions du PQ dans ce dossier; c'est tout simplement malhonnête de dire qu'il ne fait rien, et encore pire de dire qu'il s'entendrait avec le PLQ pour la disparition du français.
Je partage plusieurs des critiques faites sur ce site à l'égard du PQ mais pourrait-on cesser ces procès d'intention à tout propos et essayer de regarder les choses plus objectivement en s'appuyant sur des faits réels? Si on n'est pas capable d'un minimum d'objectivité à l'égard du PQ et de ceux et celles qui sont nos plus proches alliés, je ne vois vraiment pas comment on pourra bâtir une coalition et reprendre la lutte pour l'indépendance nationale. Selon moi, ces attaques inutiles nous mènent droit au désastre.
Mes salutations.
Archives de Vigile Répondre
16 novembre 2011Monsieur Marineau,
Je vous remercie pour cette analyse effrayante.
Cette situation vraiment alarmante pourrait être corrigée simplement par l'application du projet emballant que nous propose monsieur Pierre Cloutier pour l'accession à la souveraineté de notre pays. Pauline Marois pourrait poser le premier geste, celui de prendre sa retraite le plus tôt possible. Ainsi, la voie serait libre. En prime, madame Marois recevrait les honneurs qu'elle mériterait.
Archives de Vigile Répondre
16 novembre 2011Monsieur Marineau
Lorsque vous êtes colonisés jusqu'à l'os, ça donne des résultats semblables. Comme je le disais à monsieur Deschênes pour son "naked lunch" et suite à l'incident du chauffeur de Greyhound qui ne parlait pas un mot de français sur la ligne Grand Remous-Ottawa, dimanche dernier, je commence à me demander si nous sommes encore bien au Québec. J'irai plus loin que vous en disant que le PQ est de connivence avec le PLQ pour la disparition du français au Québec avec un dhef qui est pour le multilinguisme et les accommodements raisonnables comme Marois.
Le français est menacé au Québec et nous devons, en plus, supporter une immigration annuelle de 55 000 nouveaux arrivants qui automatiquement s'en iront joindre, presque la plupart, la minorité anglophone du West Island; je ne vois pas beaucoup la châtelaine de l'île Bizard monter aux barricades. Que fait-elle comme chef de l'opposition, à part, d'attirer sur elle l'attention avec sa gouvernance souverainiste de république de bananes? Moi, je le dis carrément: si d'ici 5 ans, au plus tard, les Québécois ne se prennent pas en main afin que le Québec devienne un pays indépendant, c'est FINI LE QUÉBEC! Est-ce assez clair? Et j'entends Pauline Julien chanter MOMMY, MOMMY... vous la connaissez?
André Gignac le 116/11/11