Durant l'été 2005, j'ai eu la chance de séjourner dans votre beau pays, à Montréal en particulier. J'ai été merveilleusement impressionné par la qualité de vie qu'on retrouve chez vous. Les Québécois m'ont charmé par leur accueil, leur disponibilité et, pour avoir assisté à plusieurs événements culturels en public (festivals), il me semble n'avoir pas relevé de tension particulière au sein de la population, l'identité nationale n'est pas segmentée entre gens de la ville et ceux de la banlieue, entre immigrés et autochtones, entre patrons et employeurs, entre hommes politiques et citoyens.
Chez vous, la cohérence sociale n'est pas un vain mot. Si cette situation n'est due qu'à votre ouverture d'esprit, elle n'est malheureusement pas un acquis immuable et, en lisant l'article du docteur qui a fait ses études en Belgique, il faut le signaler, sur l'impact de l'immigration dans la société québécoise, je crains que [certains grands penseurs->8253] ne cherchent à semer dans votre société les germes de la discorde. Ce monsieur qui a vécu en Europe sait ce que c'est la société belge (division entre Wallons et Flamands, stigmatisation des gens venant de leurs anciennes colonies), les problèmes en France avec les banlieusards (immigrés ou Français de souche), en Allemagne avec les travailleurs turcs.
Vous qui avez la chance d'habiter une contrée encore à l'écart de ces difficultés, soyez vigilants, ne vous laissez pas intimider par ces penseurs, soyez encore fiers de votre diversité.
Le Canada et le Québec, en particulier, ne sont pas les États-Unis, encore moins l'Europe; vous êtes tout simplement vous-mêmes. Il est vrai que les attentats du 11-Septembre ont créé une telle onde de choc que le repli sur soi est plus que d'actualité.
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