Voilà que le braillage des parasites de fonds publics reprend de plus belle. Par la voix de sa présidente Mme Françoise Bertrand, La Fédération des Chambres de commerce du Québec (FCCQ) recommence à blâmer les groupes communautaires et environnementaux pour l'immobilisme économique du Québec.
Ces lamentations sonnent faux, lorsqu'on observe le comportement du milieu des affaires au cours des derniers mois. D'abord, le Suroit polluant et non prioritaire, ensuite le CHUM à Outremont, un projet improvisé sur un site aberrant pour un hôpital et une estimation des coûts irréaliste. Finalement le Casino au bassin Peel, un projet socialement inacceptable avec de fausses prévisions de revenus et le Cirque du Soleil qui n'avance pas un sous dans le projet. Toutes des propositions nuisibles à notre compétitivité et qui auraient surendettées inutilement le Québec ou mis en péril les revenus du Casino.
Comme fausse solution au problème, la FCCQ demande plus de leadership politique pour contrer des groupes d'opposition et plus de visibilité des promoteurs dans les médias. En d'autres mots, cacher l'incompétence du privé derrière une belle image médiatique et demander au gouvernement de Jean Charest d'écraser les revendications écologiques et sociales légitimes en s'appuyant sur les recommandations prévisibles d'une Agence de conseil économique noyautée. Encore une fois, le privé refuse de voir le seul vrai problème de l'immobilisme économique du Québec, soit son leadership d'affaires déficient et son incompétence évidente en matière d'élaboration de projets. Orford en est le dernier exemple éloquent.
Les artifices de Mme Françoise Bertrand sont comme les manœuvres de l'étudiant qui, au lieu d'étudier, blâme les professeurs, tente d'acheter ses travaux ou d'utiliser l'association étudiante pour contester les barèmes de passage. Tôt ou tard son problème finit par lui éclater au visage. C'est ce qui attend le privé au Québec qui commence déjà à sentir la soupe chaude. Exit les faux-fuyants. Les milieux économiques et d'affaires doivent remplacer de toute urgence leurs représentants dépassés.
Se donner de véritables leaders visionnaires et modernes qui vont les faire cheminer vers la compétence et la performance au lieu de les conforter dans leur médiocrité de parasites accros des fonds publics. Le milieu des affaires doit devenir capable de présenter des projets socialement acceptables, écologiques, utiles et mutuellement rentables pour lui et le Québec. Des projets de qualité, élaborés rigoureusement avec des outils de planification et de gestion de projet reconnus. Des projets dont la nature correspond aux priorités actuelles du Québec. Le projet du groupe Prével avec l'usine d'Impérial Tobacco et celui du Massif de la Petite-Rivière-Saint-François sont d'excellents modèles de départ.
Albert Bertrand
_ Mont Saint-Hilaire
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé