Des citoyens et des militants écologistes ont exprimé des inquiétudes à la suite de la diffusion par Radio-Canada d'un reportage sur l'exportation de pétrole des sables bitumineux à partir de Sorel. Chaque jour depuis le mois de juin, le Canadien National transporte 30 wagons de pétrole brut albertain jusqu'à Sorel. Le produit est transvidé dans les réservoirs de la compagnie Kildair, qui le charge ensuite sur des navires-citernes. Ceux-ci partent ensuite à destination de la raffinerie de Suncor à Montréal ou de la côte est des États-Unis.
«Il est inconcevable que le fleuve Saint-Laurent devienne une voie d'exportation du pétrole albertain sans aucune évaluation environnementale», a dit Jean-Patrick Toussaint, de la Fondation David Suzuki.
Avant d'appeler Roy Dupuis à la rescousse, prenons un peu de recul. D'abord, les trois entreprises impliquées dans ce projet ne sont pas des compagnies de broche à foin comme la MMA. Kildair, notamment, a fait des investissements importants afin de se doter des équipements les plus modernes pour la manutention du pétrole.
L'entente entre Suncor et Kildair prévoit le transport d'une grande variété de pétroles légers et lourds. Il n'y aura donc pas seulement du bitume dilué provenant des sables albertains. Les wagons utilisés sont des citernes de nouvelle génération, répondant aux normes strictes adoptées à la suite de la tragédie de Lac-Mégantic.
Selon Équiterre, «le pétrole issu des sables bitumineux est un pétrole lourd qui coule lorsqu'il entre en contact avec l'eau. Un déversement dans le fleuve Saint-Laurent pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour des dizaines de municipalités qui s'approvisionnent en eau potable dans le fleuve». En fait, le comportement d'un pétrole bitumineux dans l'eau dépend d'une foule de facteurs, notamment la quantité de diluant employée et la température. Toute fuite importante dans le fleuve pourrait avoir des conséquences graves. Ce n'est pas une raison pour interdire le transport de produits dangereux sur le Saint-Laurent; il faut plutôt s'assurer que ce transport se fasse de manière la plus sécuritaire possible.
De toute façon, d'importantes quantités de produits pétroliers de toutes sortes circulent déjà sur les rails de la province et sur le fleuve Saint-Laurent, et ce, depuis de nombreuses années. Qui s'en émeut? L'an dernier, le port de Montréal a manutentionné plus de 9 millions de tonnes de produits pétroliers à bord de 500 navires. La raffinerie de Valero, à Lévis, accueille chaque mois six ou sept pétroliers contenant chacun jusqu'à un million de barils de brut. Kildair elle-même reçoit par train, transforme et charge sur des navires du bitume et du mazout lourd.
Le Québec fait partie d'un monde qui dépend et dépendra du pétrole pendant des années encore. Il est impensable que la province empêche le passage sur son territoire du pétrole de l'Alberta. Impensable et hypocrite. Ce pétrole, rappelons-nous en, profite au Québec de nombreuses façons, allant de la péréquation (9 milliards par année) à des contrats pour nos entreprises et de nombreux emplois.
Un fleuve de pétrole
Un torrent de bêtise avec, à la clé, le chantage à la péréquation. Tout ça au service des intérêts de l'Empire Desmarais
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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